Depuis le départ de Kalila et mon voyage de quatre semaines aux États-Unis, le cours de mon installation à Zürich a fait relativement peu de progrès, ce qui me fait parfois même regretter le temps de Toronto.
Ce qui va plutôt bien, c'est Google: d'une part, je me retrouvre maintenant moteur de mon projet, qui se trouve être en plein centre de mes compétences, ça roule, ça produit, ça délivre et je m'amuse.
Toujours à Google, je suis tombé sur un petit groupe de passionnés de jeux de société, genre des vrais fans hard-core qui, après avoir écumé tous les vendeurs de la ville, se font livrer chaque semaine leur dose de nouveaux jeux en direct des States, ou font une expédition au salon international du jeu à Essen (d'où ils ramènent des jeux en allemand, ce qui rend toujours un peu folklorique l'interprétation des règles).
Ce qui va plutôt pas, mais sans conséquence, c'est que mon appartement ressemble toujours à un show-room Ikea en construction: il y a toujours un tas de cartons d'emballages dans un coin du salon, un machin ou l'autre qui traîne par terre en attente d'être monté (raison du délai: il manque une vis...), les murs sont vierges; j'ai parfois l'impression de vivre dans un appartement générique, ou un décor de série TV (Update: ça s'est un peu arrangé depuis la visite de Véro tiens, ça ressemble un peu plus à quelque chose).
Ce qui va pas du tout, c'est l'évolution de mes relations sociales, en particulier les amis proches (au nombre de 1, avec peu de signe d'accroissement, si on exclut un pic temporaire vers la fin de l'année) et de petites-amies (approchant rapidement zéro, en décroissance nette de près de 100% depuis le début du trimestre - on dirait presque le cours de l'action d'une banque sur la même période).
Il est difficile dans mon cas de faire jouer les vases communicants dans le bon sens, puisqu'à peu près tout ce que je fréquente à Google sont des mecs. D'ailleurs, sur près de 400 personnes, mon estimation du nombre de gens petite-amie-ables est de zéro, lui aussi en chute de 100% depuis que la seule nana attirante du lot s'est barrée à New York.
[C'est encore long, je me suis senti inspiré là - la suite dans le post suivant]
Saturday, December 13, 2008
Sa. 6 Dez. - In The back seat [The Arcade Fire]
[Suite de l'autre]
A ce stade de la réflexion, je me dis que si l'accouplement était un jeu de société avec des règles et des joueurs rationnels, je m'en sortirais probablement beaucoup mieux. Voyons un peu ce que donnerait la séduction traduite en jeu de société...
(Avertissement au lecteur: la suite est assez sérieusement intello-débile, voire total geek).
Par exemple, là, j'écris depuis le fond d'un fauteuil au Local, un bar sympa ou je passe l'après-midi (vaguement en train d'attendre un coup de téléphone qui n'arrivera jamais) dans le monde. Tout à l'heure, une jeune fille tout-à-fait avenante est venue s'installer dans un fauteuil voisin du mien: j'en étais donc à me demander sous quel prétexte bidon j'allais entamer la conversation (en allemand bien sûr, pourquoi se faciliter la vie?) quand un autre gars s'est assis juste à côté d'elle en l'embrassant. Sur ce coup, je pense que je viens d'habilement éviter un piège qui m'était tendu et d'engager des resources dans un combat perdu d'avance: j'ai pas vraiment gagné des points, mais au moins j'ai épargné mes resources.
A l'inverse, il n'y a pas d'autre occasion d'utiliser lesdites resources en ce moment: est-ce que ça veut dire que je les conserve pour le tour suivant, ou est-ce que je les perds d'office à la fin de mon tour? Dans le second cas, autant foncer dans le combat désespéré, «No guts, no glory!» [Je m'y sens d'ailleurs parfois invité par les regards fréquents que m'offre la nana]
Plus important, comment refait-on son stock de resources au début du tour? Question d'éviter l'enlisement, phase pénible du jeu où l'on passe son temps à regarder les autres jouer. Dans ce jeu-ci, en plus d'être pas très agréable, c'est assez démoralisant.
Ce qui génère les resources, c'est les assets: faire des choses (du sport, des aventures, des voyages, lire, écrire, rêver, jouer du piano, collectionner des boîtes de camembert, chacun fait selon les cartes qu'il a tirées), avoir des machins (une voiture avec des belles jantes, un iPhone, un beau pantalon de training, de beaux yeux,...), avoir des amis, avoir une vie sentimentale et sexuelle épanouie,... quoique dans ce dernier cas, on n'a plus trop besoin de se casser les couilles à faire tout ce bazar, en même temps...
Bon, notre concept se développe: on commence chaque tour avec des couilles (comme dans «Avoir des couilles», pas «Se vider les couilles» bien sûr!), plus ou moins selon ce qu'on a fait la veille (p. ex.: Je suis tombé dans une brocante sur une boîte hyper rare de Maroilles de 1954, +5 couilles -- enfin, dans mon cas, ça ne marche pas, je tombe sur rien du tout dans les brocantes et j'aime pas le Maroillles). Ensuite, on peut utiliser ces couilles à tenter de courtiser les nanas disponibles ce tour-ci (là, je vois bien la phase de jeu où on révèle les cartes des nanas disponibles). Certaines nanas valent un gros paquet de points de victoire et il faut similairement un gros paquet de couilles pour y arriver (en plus, il faut aussi se frayer un chemin à travers le mur épais des concurrents).
Maintenant, quoi? Ce serait bien sûr beaucoup trop simple s'il suffisait d'acheter les nanas comme des tomates au marché; d'ailleurs c'est pas du tout comme ça que ça se passe dans la vraie vie. C'est la phase de jeu suivante qui est critique, là où il faut savoir faire preuve de stratégie.
A ce stade de la réflexion, je me dis que si l'accouplement était un jeu de société avec des règles et des joueurs rationnels, je m'en sortirais probablement beaucoup mieux. Voyons un peu ce que donnerait la séduction traduite en jeu de société...
(Avertissement au lecteur: la suite est assez sérieusement intello-débile, voire total geek).
Par exemple, là, j'écris depuis le fond d'un fauteuil au Local, un bar sympa ou je passe l'après-midi (vaguement en train d'attendre un coup de téléphone qui n'arrivera jamais) dans le monde. Tout à l'heure, une jeune fille tout-à-fait avenante est venue s'installer dans un fauteuil voisin du mien: j'en étais donc à me demander sous quel prétexte bidon j'allais entamer la conversation (en allemand bien sûr, pourquoi se faciliter la vie?) quand un autre gars s'est assis juste à côté d'elle en l'embrassant. Sur ce coup, je pense que je viens d'habilement éviter un piège qui m'était tendu et d'engager des resources dans un combat perdu d'avance: j'ai pas vraiment gagné des points, mais au moins j'ai épargné mes resources.
A l'inverse, il n'y a pas d'autre occasion d'utiliser lesdites resources en ce moment: est-ce que ça veut dire que je les conserve pour le tour suivant, ou est-ce que je les perds d'office à la fin de mon tour? Dans le second cas, autant foncer dans le combat désespéré, «No guts, no glory!» [Je m'y sens d'ailleurs parfois invité par les regards fréquents que m'offre la nana]
Plus important, comment refait-on son stock de resources au début du tour? Question d'éviter l'enlisement, phase pénible du jeu où l'on passe son temps à regarder les autres jouer. Dans ce jeu-ci, en plus d'être pas très agréable, c'est assez démoralisant.
Ce qui génère les resources, c'est les assets: faire des choses (du sport, des aventures, des voyages, lire, écrire, rêver, jouer du piano, collectionner des boîtes de camembert, chacun fait selon les cartes qu'il a tirées), avoir des machins (une voiture avec des belles jantes, un iPhone, un beau pantalon de training, de beaux yeux,...), avoir des amis, avoir une vie sentimentale et sexuelle épanouie,... quoique dans ce dernier cas, on n'a plus trop besoin de se casser les couilles à faire tout ce bazar, en même temps...
Bon, notre concept se développe: on commence chaque tour avec des couilles (comme dans «Avoir des couilles», pas «Se vider les couilles» bien sûr!), plus ou moins selon ce qu'on a fait la veille (p. ex.: Je suis tombé dans une brocante sur une boîte hyper rare de Maroilles de 1954, +5 couilles -- enfin, dans mon cas, ça ne marche pas, je tombe sur rien du tout dans les brocantes et j'aime pas le Maroillles). Ensuite, on peut utiliser ces couilles à tenter de courtiser les nanas disponibles ce tour-ci (là, je vois bien la phase de jeu où on révèle les cartes des nanas disponibles). Certaines nanas valent un gros paquet de points de victoire et il faut similairement un gros paquet de couilles pour y arriver (en plus, il faut aussi se frayer un chemin à travers le mur épais des concurrents).
Maintenant, quoi? Ce serait bien sûr beaucoup trop simple s'il suffisait d'acheter les nanas comme des tomates au marché; d'ailleurs c'est pas du tout comme ça que ça se passe dans la vraie vie. C'est la phase de jeu suivante qui est critique, là où il faut savoir faire preuve de stratégie.
Sa 6 Dez. - Crown of Love [The Arcade Fire]
[Suite de ci-dessus]
Là où le jeu demande stratégie, sang froid et pas de panique, c'est dans cette phase qui correspond à ce moment extrêmement pénible de la vraie vie qui est l'attente : le fameux «Je te rappelle samedi» qu'on attend entre 10 jours et une vie, avec divers degrés d'anxiété et d'impatience. La gestion de cette attente, arriver à ne pas se faire oublier tout en évitant de céder à son impatience et rappeller la fille toutes les heures (ce qui rapporte immanquablement des mauvais points de "gros-lourd", voire un définitif "numéro-bloqué"), c'est ça le cœur du jeu, là où il faut maîtriser pour prendre l'avantage.
[Cette fille est vraiment douée pour le multi-tasking: elle me regarde vraiment tout le temps, souvent hilare, par-dessus l'épaule de son mec -- qui n'est d'ailleurs pas son copain, il essaye en fait de se la faire, il en est au stade «je m'approche sur le canapé et je flanque négligeamment mon bras derrière son dos». Alors soit elle me trouve comique, à me marrer tout seul en écrivant mon bazar, et je leur sers de sujet de conversation, mais alors le gars est très fort parce que lui ne m'a pas regardé une seule fois, soit elle n'est pas si passionnée que ça par son rencart et le gars, comme un gros benêt que nous sommes tous, ne se rend compte de rien].
Or donc, de cette sale période de l'attente d'une réponse dépendra un tas de chose... soit on attend docilement et on passe pour le gentil toutou, soit on est impatient et on devient insistant, soit on joue trop à l'homme occupé et on se perd de vue pour de bon... Soit on navigue soigneusement entre tous ces écueils et alors... bingo!
Alors le moteur démarre, tout se met en place et ça décolle: dans la vraie vie, c'est probablement là que les emmerdes commencent.
[A propos de décoller, ils viennent de lever le camp, les deux tourteraux. Je pense que le gars vient d'investir un gros tas avec un résultat pas encore très probant. Bah, ce n'est que le début de la soirée, des tas de choses peuvent encore arriver. Mais de mon côté, si au lieu de m'amuser à écrire toute cette histoire, j'avais eu un peu plus de guts, j'aurais pu m'arranger pour filer une carte de visite en douce à la nana avec un joli clin d'œil à la James Bond. En attendant, ça a eu le mérite de faire tomber le niveau d'anxiété dû à l'attente de l'autre coup de téléphone (que je n'attends d'ailleurs que depuis quelques heures... j'ai encore au moins 9 jours devant moi!).
Bon, là c'est deux jeunes gars style sportifs qui viennent de prendre leur place: temps pour moi de plier bagage et finir mon tour sans marquer de points cette fois-ci.
Là où le jeu demande stratégie, sang froid et pas de panique, c'est dans cette phase qui correspond à ce moment extrêmement pénible de la vraie vie qui est l'attente : le fameux «Je te rappelle samedi» qu'on attend entre 10 jours et une vie, avec divers degrés d'anxiété et d'impatience. La gestion de cette attente, arriver à ne pas se faire oublier tout en évitant de céder à son impatience et rappeller la fille toutes les heures (ce qui rapporte immanquablement des mauvais points de "gros-lourd", voire un définitif "numéro-bloqué"), c'est ça le cœur du jeu, là où il faut maîtriser pour prendre l'avantage.
[Cette fille est vraiment douée pour le multi-tasking: elle me regarde vraiment tout le temps, souvent hilare, par-dessus l'épaule de son mec -- qui n'est d'ailleurs pas son copain, il essaye en fait de se la faire, il en est au stade «je m'approche sur le canapé et je flanque négligeamment mon bras derrière son dos». Alors soit elle me trouve comique, à me marrer tout seul en écrivant mon bazar, et je leur sers de sujet de conversation, mais alors le gars est très fort parce que lui ne m'a pas regardé une seule fois, soit elle n'est pas si passionnée que ça par son rencart et le gars, comme un gros benêt que nous sommes tous, ne se rend compte de rien].
Or donc, de cette sale période de l'attente d'une réponse dépendra un tas de chose... soit on attend docilement et on passe pour le gentil toutou, soit on est impatient et on devient insistant, soit on joue trop à l'homme occupé et on se perd de vue pour de bon... Soit on navigue soigneusement entre tous ces écueils et alors... bingo!
Alors le moteur démarre, tout se met en place et ça décolle: dans la vraie vie, c'est probablement là que les emmerdes commencent.
[A propos de décoller, ils viennent de lever le camp, les deux tourteraux. Je pense que le gars vient d'investir un gros tas avec un résultat pas encore très probant. Bah, ce n'est que le début de la soirée, des tas de choses peuvent encore arriver. Mais de mon côté, si au lieu de m'amuser à écrire toute cette histoire, j'avais eu un peu plus de guts, j'aurais pu m'arranger pour filer une carte de visite en douce à la nana avec un joli clin d'œil à la James Bond. En attendant, ça a eu le mérite de faire tomber le niveau d'anxiété dû à l'attente de l'autre coup de téléphone (que je n'attends d'ailleurs que depuis quelques heures... j'ai encore au moins 9 jours devant moi!).
Bon, là c'est deux jeunes gars style sportifs qui viennent de prendre leur place: temps pour moi de plier bagage et finir mon tour sans marquer de points cette fois-ci.
Friday, December 12, 2008
Do. 11 Dez. - [Musique de merde]
Il y a quelques jours, j'ai vu fleurir dans les couloirs de Google des petites affiches sympa à propos d'une soirée de fin d'année. Cool: ça fait trop longtemps que je ne me suis plus remué les fesses (enfin si, mais sur des skis, c'est pas la même chose) sur un bon beat, ça tombe précisément bien!
La soirée a pour thème l'espace, on est censé se déguiser vaguement sur le thème, ou venir sur notre plus beau 31.
Ce soir donc (ayant opté de manière conventionnelle et peu inspirée pour l'option 2), je me pointe à ladite soirée, vaguement en attente d'un truc bien, vaguement aussi fatigué d'une bonne journée de ski hier (eh oui, on ne se refuse rien!).
Alors entre autres déguisements débiles, il faut tout de même noter celui-là: le gars avec un t-shirt marqué "\20", ce qui en private joke de geek, se traduit par le code ASCII de l'espace: Il n'y a vraiment qu'ici qu'on peut en trouver des comme ça, non?
A part ça, les soirées de société, à Google comme ailleurs, comportent les mêmes ingrédients: bouffe de base plutôt pas bonne, beaucoup d'alcool bon marché, et comme DJ, le fils d'un organisateur, ou un cousin, ou une vague connaissance, bref, un gars dont la dose de bonne volonté n'est surpassée que par son incompétence à gérer ses platines et qui, de choix lamentables en remixes foireux, de transitions ratées en effets bidons, vous massacre la soirée comme personne tout en y croyant jusqu'au bout!
Bon allez, un point positif qui ne fera pas totalement regretter le fait de ne pas avoir passé la soirée à voir un bon film, manger un bon repas, voire même simplement aller pioncer: j'ai trouvé un gars qui fréquente une école de tango, je vais pouvoir me remettre à ça (enfin, ici apparemment il faut venir avec sa partenaire, ça va pas être coton)
La soirée a pour thème l'espace, on est censé se déguiser vaguement sur le thème, ou venir sur notre plus beau 31.
Ce soir donc (ayant opté de manière conventionnelle et peu inspirée pour l'option 2), je me pointe à ladite soirée, vaguement en attente d'un truc bien, vaguement aussi fatigué d'une bonne journée de ski hier (eh oui, on ne se refuse rien!).
Alors entre autres déguisements débiles, il faut tout de même noter celui-là: le gars avec un t-shirt marqué "\20", ce qui en private joke de geek, se traduit par le code ASCII de l'espace: Il n'y a vraiment qu'ici qu'on peut en trouver des comme ça, non?
A part ça, les soirées de société, à Google comme ailleurs, comportent les mêmes ingrédients: bouffe de base plutôt pas bonne, beaucoup d'alcool bon marché, et comme DJ, le fils d'un organisateur, ou un cousin, ou une vague connaissance, bref, un gars dont la dose de bonne volonté n'est surpassée que par son incompétence à gérer ses platines et qui, de choix lamentables en remixes foireux, de transitions ratées en effets bidons, vous massacre la soirée comme personne tout en y croyant jusqu'au bout!
Bon allez, un point positif qui ne fera pas totalement regretter le fait de ne pas avoir passé la soirée à voir un bon film, manger un bon repas, voire même simplement aller pioncer: j'ai trouvé un gars qui fréquente une école de tango, je vais pouvoir me remettre à ça (enfin, ici apparemment il faut venir avec sa partenaire, ça va pas être coton)
Sunday, December 7, 2008
Sa. 31 Aug. - The Best Times of our Lives [Cheb Mami]
Un week-end estival à Locarno (en Svizeria, la suisse italophone), en images (et traduction libre des commentaires touristiques)...
Le voyage commence par la traversée du lac des 4 cantons sur un bateau qui fait doug-doug-doug...
On traverse la Suisse primitive (d'ailleurs on passe par la plaine du Rütli, où Guillaume Tell et Charlemagne ont créé la confédération suisse en 1348, en jurant fidélité au pacte confédétateur sur un chaudron de fromage), où l'on peut encore rencontrer des mammouths et des suisses-des-cavernes (mais c'est de plus en plus rare).
Puis on passe le col du Gothard en train, qui serpente et se tortille dans les montagnes pour monter jusque là, apparemment au ravissement des voyageurs...
A l'arrivée, on a droit à une charmante petite ville campée au milieu des montagnes et au bord d'un lac... oui, bon, comme un peu toutes les villes en Suisse, quoi.
Le coin s'est aussi illustré dans l'antiquité. Ainsi, on n'insiste pas trop dans le Livre sur le fait que Jésus et ses potes étaient pas mal férus de marche en montagne (c'est d'ailleurs eux qui créé les premiers GR en Europe), et ils aimaient donc pas mal le coin ici. Ils sont d'ailleurs venus faire quelques noces dans la Suisse antique, dont l'une est immortalisée ici ("La noce de Locarno", 31 AD).
Celui qui voit dans cette photo une preuve de la présence de suisses des cavernes, ou pire, de mammouths, est viré sur le champ!
Et voilà l'indispensable coucher de soleil, la seconde meilleure façon de terminer un week-end romantique après le banquet de sangliers rôtis sous les étoiles.
Le voyage commence par la traversée du lac des 4 cantons sur un bateau qui fait doug-doug-doug...
On traverse la Suisse primitive (d'ailleurs on passe par la plaine du Rütli, où Guillaume Tell et Charlemagne ont créé la confédération suisse en 1348, en jurant fidélité au pacte confédétateur sur un chaudron de fromage), où l'on peut encore rencontrer des mammouths et des suisses-des-cavernes (mais c'est de plus en plus rare).
Puis on passe le col du Gothard en train, qui serpente et se tortille dans les montagnes pour monter jusque là, apparemment au ravissement des voyageurs...
A l'arrivée, on a droit à une charmante petite ville campée au milieu des montagnes et au bord d'un lac... oui, bon, comme un peu toutes les villes en Suisse, quoi.
Le coin s'est aussi illustré dans l'antiquité. Ainsi, on n'insiste pas trop dans le Livre sur le fait que Jésus et ses potes étaient pas mal férus de marche en montagne (c'est d'ailleurs eux qui créé les premiers GR en Europe), et ils aimaient donc pas mal le coin ici. Ils sont d'ailleurs venus faire quelques noces dans la Suisse antique, dont l'une est immortalisée ici ("La noce de Locarno", 31 AD).
Celui qui voit dans cette photo une preuve de la présence de suisses des cavernes, ou pire, de mammouths, est viré sur le champ!
Et voilà l'indispensable coucher de soleil, la seconde meilleure façon de terminer un week-end romantique après le banquet de sangliers rôtis sous les étoiles.
Thursday, December 4, 2008
Do. 4 Dez. - From The Edge of The Deep Green Sea [ils auraient pas pu faire encore plus long?]
Lors de notre première nuit dans mon appartement de Konradstrasse (ça remonte à juillet), mis à part le fait qu'on a passé la moitié de la nuit à jouer avec des tournevis pour monter le lit, j'ai vaguement constaté un bruit désagréable, en tombant comme une enclume des bras de Kalila dans ceux de Morphée. Le lendemain soir, dans le luxe d'un lit prêt à l'emploi, j'ai nettement mieux distingué l'origine du bruit: non, il ne s'agissait pas de l'atterrissage d'un hélicoptère dans la cour, mais d'un ventilateur d'air-co zélé installé sur le toit des voisins, juste en face de la fenêtre.
En fait, il ne s'agit pas d'un ventilateur, mais de tout un petit régiment, qui donnent un concert tous les jours, dont un qui fait des heures sup' et vocalise toute la nuit.
A Toronto, j'avais une autoroute sous la fenêtre et ça ne m'empêchait pas de dormir; à Bangalore, dès potron-minet, la piste sonore est saturée de pétarades et klaxons et ça ne m'empêchait pas de dormir non plus. Mais apparemment je dois être particulièrement sensible au son de ventilateur et donc chaque nuit, ce salaud m'attaquait là où ça fait le plus mal: dans mon sommeil!
J'ai donc élaboré plusieurs techniques pour mettre ce vilain hors d'état de nuire, à commencer par mener enquête pour savoir à qui il appartenait. Je connais maintenant tous mes voisins, et j'ai un cadastre à peu près exact des ventilateurs du quartier, je connais tous les employés du studio photo d'à-côté (c'est à eux qu'appartient le coupable), pour les avoir visité une dizaine de fois (j'espère à chaque visite tomber sur l'employée jeune et mignonne qui parle le français plutôt que le vieux grincheux qui ne parle que suisse). Seconde étape, je leur ai demandé si c'était vraiment nécessaire de rafraîchir l'air au milieu de la nuit, à quoi il m'a été répondu que oui, parce que c'était la cave à films, et que ces choses fragiles ne devaient à tout prix pas prendre un coup de chaleur.
Option suivante sur la liste: sortir dans la cour et aller couper le fil électrique du bazar.
Option #3: louer un bazooka et faire sauter l'ennemi, yeah!
Option #4: (plus discret): grimper le long de la gouttière et saboter le machin.
Option #5: saisir l'affaire en justice (un peu long, peut-être)
Option #6: se plaindre au syndic de l'immeuble (encore un coup de téléphone en allemand?... noooooon!)
Option #7: racheter le studio photo et le passer en 100% digital
Option #8: aller chez l'enchanteur vaudou du coin et envoûter la machine.
En fait, il ne s'agit pas d'un ventilateur, mais de tout un petit régiment, qui donnent un concert tous les jours, dont un qui fait des heures sup' et vocalise toute la nuit.
A Toronto, j'avais une autoroute sous la fenêtre et ça ne m'empêchait pas de dormir; à Bangalore, dès potron-minet, la piste sonore est saturée de pétarades et klaxons et ça ne m'empêchait pas de dormir non plus. Mais apparemment je dois être particulièrement sensible au son de ventilateur et donc chaque nuit, ce salaud m'attaquait là où ça fait le plus mal: dans mon sommeil!
J'ai donc élaboré plusieurs techniques pour mettre ce vilain hors d'état de nuire, à commencer par mener enquête pour savoir à qui il appartenait. Je connais maintenant tous mes voisins, et j'ai un cadastre à peu près exact des ventilateurs du quartier, je connais tous les employés du studio photo d'à-côté (c'est à eux qu'appartient le coupable), pour les avoir visité une dizaine de fois (j'espère à chaque visite tomber sur l'employée jeune et mignonne qui parle le français plutôt que le vieux grincheux qui ne parle que suisse). Seconde étape, je leur ai demandé si c'était vraiment nécessaire de rafraîchir l'air au milieu de la nuit, à quoi il m'a été répondu que oui, parce que c'était la cave à films, et que ces choses fragiles ne devaient à tout prix pas prendre un coup de chaleur.
Option suivante sur la liste: sortir dans la cour et aller couper le fil électrique du bazar.
Option #3: louer un bazooka et faire sauter l'ennemi, yeah!
Option #4: (plus discret): grimper le long de la gouttière et saboter le machin.
Option #5: saisir l'affaire en justice (un peu long, peut-être)
Option #6: se plaindre au syndic de l'immeuble (encore un coup de téléphone en allemand?... noooooon!)
Option #7: racheter le studio photo et le passer en 100% digital
Option #8: aller chez l'enchanteur vaudou du coin et envoûter la machine.
Do. 4 Dez. - The Bridge is Broken [The Do]
L'iTunes Store a la "générosité" de distribuer une chanson gratuite chaque semaine, le "single de la semaine". Il s'agit en général d'un morceau assez prévisiblement mauvais et inconnu issu d'un recoin poussiéreux et oublié du catalogue d'un artiste lui aussi mauvais et poussiéreux, le tout décoré avec une pompeuse incitation à la "découverte"... Bon, de temps en temps, une fois par année (bissextile), le morceau en question mérite une seconde écoute.
Moi qui aime les bidules gratuits et promos, je prends souvent la peine de les télécharger, voire parfois même de les écouter. Le titre ci-dessus fait partie du lot, mais c'est le premier que je tire du site suisse d'iTunes. En effet, ces pourris se sont arrangés pour avoir une boutique différenciée par pays, et pas possible de télécharger un morceau sans une carte de crédit enregistrée dans ledit pays. Question de promouvoir le folklore local, diront les plus naïfs... Question surtout de permettre aux maisons de disques de restreindre et contrôler la distribution de musique, en gros pour faire chier le monde.
Là, j'en suis donc à mon troisième compte iTunes, je bénéficie donc du rare privilège de pouvoir ramasser 3 merdes gratuites par semaine :)
Bon, avec ça j'ai perdu le fil de ce que je voulais raconter... suite au prochain numéro.
Moi qui aime les bidules gratuits et promos, je prends souvent la peine de les télécharger, voire parfois même de les écouter. Le titre ci-dessus fait partie du lot, mais c'est le premier que je tire du site suisse d'iTunes. En effet, ces pourris se sont arrangés pour avoir une boutique différenciée par pays, et pas possible de télécharger un morceau sans une carte de crédit enregistrée dans ledit pays. Question de promouvoir le folklore local, diront les plus naïfs... Question surtout de permettre aux maisons de disques de restreindre et contrôler la distribution de musique, en gros pour faire chier le monde.
Là, j'en suis donc à mon troisième compte iTunes, je bénéficie donc du rare privilège de pouvoir ramasser 3 merdes gratuites par semaine :)
Bon, avec ça j'ai perdu le fil de ce que je voulais raconter... suite au prochain numéro.
Do. 4 Dez. - Gold Lion [Yeahs Yeahs Yeahs]
Ach! L'autre jour, je me foutais de la gueule de mon collègue qui racontait ses déboires avec un caissier de cinéma qui lui en voulait de ne pas parler un mot d'allemand...
Ce soir, j'étais d'humeur à regarder des explosions et des gadgets et donc je me suis pointé au cinéma le plus proche dans l'espoir de voir les dernières aventures de Bond, James Bond. Pour être cohérent avec mon foutage de gueule précédent, je m'adresse donc à la caissière dans mon meilleur allemand et demande, par acquis de conscience, si le film est bien sous-titré...
Sur ce, voilà que ma caissière m'annonce, en allemand bien sûr, que l'ami James lui aussi parle teuton! Et que oui, c'est toutes les séances pareil, et oui, pour tous les films, ah tiens non, sauf Madagascar (Est-ce un signe de comment les choses se passent ici: les enfants parlent anglais, puis les adultes parlent allemand?)
Ce soir, j'étais d'humeur à regarder des explosions et des gadgets et donc je me suis pointé au cinéma le plus proche dans l'espoir de voir les dernières aventures de Bond, James Bond. Pour être cohérent avec mon foutage de gueule précédent, je m'adresse donc à la caissière dans mon meilleur allemand et demande, par acquis de conscience, si le film est bien sous-titré...
Sur ce, voilà que ma caissière m'annonce, en allemand bien sûr, que l'ami James lui aussi parle teuton! Et que oui, c'est toutes les séances pareil, et oui, pour tous les films, ah tiens non, sauf Madagascar (Est-ce un signe de comment les choses se passent ici: les enfants parlent anglais, puis les adultes parlent allemand?)
Saturday, November 29, 2008
Sa. 22 Nov. - Cajesukarije [Goran Bregovic]
Comme ça fait super plein de plombes que j'ai plus mis les pieds dans un cinéma, je suis donc riendutout au courant de ce qui passe pour l'instant, ce qu'il faut aller voir ou pas et donc je la joue à l'aveuglette, choisissant selon la disponibilité de sous-titres en français et la nationalité du réalisateur (mexicain).
La chose se présente plutôt bien: une place au milieu de la rangée, pas d'entracte, en Suisse, on apprend à considérer cela comme un luxe.
Quand est-ce que les choses ont commencé à sentir le soufre? Probablement vers la fin du premier plan, un bon 8 minutes dans le film, où on avait assisté à un lever de soleil sur la plaine mexicaine en temps réel. Vingt minutes dans le film (au troisième plan, à peu près), je me suis dit que finalement les sous-titres c'était pas si importants que ça: non que je comprenne l'espagnol mieux que prévu (d'ailleurs ils ne parlaient pas espagnol mais une drôle de langue germanique un peu flamand un peu allemand un peu anglais), mais au rythme de 3 phrases toutes les 20 minutes, ça n'allait probablement pas me tuer de ne les comprendre qu'à moitié. D'ailleurs, les personnages eux-mêmes semblaient avoir besoin d'un certain temps de réaction pour se comprendre les uns les autres.
C'est là forcément que les bonnes prédispositions du début se transforment en sale coup du sort... Difficile de se lever et partir en bousculant toute la (demi) rangée (d'autant plus qu'ils avaient vraiment l'air captivés, les autres), et pas d'entracte salvatrice au milieu des 2h30 de l'histoire d'une journée chez les péquenots (ah zut, j'ai dévoilé toute l'intrigue du film!)
Bon, une chose un peu positive tout de même, c'est comme aller à la messe, ça nous aide à explorer à fond les limites de notre patience et à profiter pleinement de chaque seconde, à les voir s'égréner une par une, c'est contraste radical avec la vie accélérée qu'on vit au temps des communications performantes et de il y a toujours un truc passionnant à faire à portée de main.
Le film: Stellet Licht, un vrai chef d'œuvre, pénible à regarder, mais après, on peut frimer parce qu'on a eu le courage de rester jusqu'au bout (enfin "le courage"... pas trop le choix en ce qui me concerne). Un film qui tord le cou aux pratiques standard du cinéma: pas d'acteurs (quoi qu'en fait, ils étaient très bons), pas de tempo, pas de scénario, pas de soundtrack, pas de montage, même la prise d'image s'y met: la scène d'amour en gros plan sur l'oreille, les plans complètement décadrés, les plans fixes sur un espace vide, etc.
La chose se présente plutôt bien: une place au milieu de la rangée, pas d'entracte, en Suisse, on apprend à considérer cela comme un luxe.
Quand est-ce que les choses ont commencé à sentir le soufre? Probablement vers la fin du premier plan, un bon 8 minutes dans le film, où on avait assisté à un lever de soleil sur la plaine mexicaine en temps réel. Vingt minutes dans le film (au troisième plan, à peu près), je me suis dit que finalement les sous-titres c'était pas si importants que ça: non que je comprenne l'espagnol mieux que prévu (d'ailleurs ils ne parlaient pas espagnol mais une drôle de langue germanique un peu flamand un peu allemand un peu anglais), mais au rythme de 3 phrases toutes les 20 minutes, ça n'allait probablement pas me tuer de ne les comprendre qu'à moitié. D'ailleurs, les personnages eux-mêmes semblaient avoir besoin d'un certain temps de réaction pour se comprendre les uns les autres.
C'est là forcément que les bonnes prédispositions du début se transforment en sale coup du sort... Difficile de se lever et partir en bousculant toute la (demi) rangée (d'autant plus qu'ils avaient vraiment l'air captivés, les autres), et pas d'entracte salvatrice au milieu des 2h30 de l'histoire d'une journée chez les péquenots (ah zut, j'ai dévoilé toute l'intrigue du film!)
Bon, une chose un peu positive tout de même, c'est comme aller à la messe, ça nous aide à explorer à fond les limites de notre patience et à profiter pleinement de chaque seconde, à les voir s'égréner une par une, c'est contraste radical avec la vie accélérée qu'on vit au temps des communications performantes et de il y a toujours un truc passionnant à faire à portée de main.
Le film: Stellet Licht, un vrai chef d'œuvre, pénible à regarder, mais après, on peut frimer parce qu'on a eu le courage de rester jusqu'au bout (enfin "le courage"... pas trop le choix en ce qui me concerne). Un film qui tord le cou aux pratiques standard du cinéma: pas d'acteurs (quoi qu'en fait, ils étaient très bons), pas de tempo, pas de scénario, pas de soundtrack, pas de montage, même la prise d'image s'y met: la scène d'amour en gros plan sur l'oreille, les plans complètement décadrés, les plans fixes sur un espace vide, etc.
Thursday, November 20, 2008
Do. 20 Nov. - J'ai demandé à la Lune [Indochine]
Comme un peu dans toutes ces boîtes technologiques (et en fait, toutes les boîtes où j'ai travaillé, à l'exception de l'université), Google me donne des stock options en guise de carotte (je reçois aussi des carottes, à midi sous forme de salade, mais elles sont mélangées avec des tas de drôles de trucs celles-là).
La manière dont on les présente quand on nous engage (ou juste après, quand on nous étale tous nos "avantages"), c'est que normalement, le prix de l'action de la boîte va au moins doubler dans les 5 ans, et nos options vont valoir un gros paquet d'argent. Avec un peu d'optimisme, l'action va quadrupler (ou ), et alors c'est un peu comme si on gagnait tous l'Euromillions.
Comme d'habitude, il faut arriver à lire entre les lignes, ce qui est plus facile quand on m'a déjà fait le coup une fois. Dans ma première boîte, tous les diseurs de bonne aventure et autres bonimenteurs, levant la tête au ciel, chantaient l'ascension irrésistible et grandiose de notre action vers les 400% (au bas mot!) en 4 ans, qu'on était un peu les heureux détenteurs des clefs du paradis; en réalité, il n'a pas fallu 1 an... pour que l'affaire retombe comme un soufflé, et que l'action en question s'envole façon montgolfière percée jusqu'à perdre 95% de sa valeur. A ce stade-là, les fameuses stock options ne valent même pas l'encre sur le papier du contrat...
Aujourd'hui, le prix de l'action de Google est à peu près à la moitié du prix d'exercice de mes options, autant dire qu'elles valent à peu près autant que les autres...
Heureusement, je joue parfois aussi au capitaliste de mon côté, et j'ai par exemple investi dans MetaCreations en 1997 (toute 1 action, genre 6$). Depuis ce temps, je reçois chaque année leurs comptes et une invitation à voter sur leur approbation (et la nomination d'untel comme directeur, etc.), et aujourd'hui, je reçois un avis comme quoi Enliven se fait racheter par DGFastChannel, et que pour chaque action de Enliven, je reçois 0,05 action de l'autre. Je suppose que j'ai dû rater quelques changements de nom, j'avais pas percuté sur le fait que le nom de MetaCreations avait été abandonné avant l'an 2000. Enfin bon, comme 0,05 actions de l'autre, ca fait à peu près 10¢, je suppose que je ne vais pas me donner la peine de chercher où j'ai bien pu fourrer cette action, qui de nouveau, ne vaut de toute façon pas le papier sur lequel elle est imprimée.
La manière dont on les présente quand on nous engage (ou juste après, quand on nous étale tous nos "avantages"), c'est que normalement, le prix de l'action de la boîte va au moins doubler dans les 5 ans, et nos options vont valoir un gros paquet d'argent. Avec un peu d'optimisme, l'action va quadrupler (ou ), et alors c'est un peu comme si on gagnait tous l'Euromillions.
Comme d'habitude, il faut arriver à lire entre les lignes, ce qui est plus facile quand on m'a déjà fait le coup une fois. Dans ma première boîte, tous les diseurs de bonne aventure et autres bonimenteurs, levant la tête au ciel, chantaient l'ascension irrésistible et grandiose de notre action vers les 400% (au bas mot!) en 4 ans, qu'on était un peu les heureux détenteurs des clefs du paradis; en réalité, il n'a pas fallu 1 an... pour que l'affaire retombe comme un soufflé, et que l'action en question s'envole façon montgolfière percée jusqu'à perdre 95% de sa valeur. A ce stade-là, les fameuses stock options ne valent même pas l'encre sur le papier du contrat...
Aujourd'hui, le prix de l'action de Google est à peu près à la moitié du prix d'exercice de mes options, autant dire qu'elles valent à peu près autant que les autres...
Heureusement, je joue parfois aussi au capitaliste de mon côté, et j'ai par exemple investi dans MetaCreations en 1997 (toute 1 action, genre 6$). Depuis ce temps, je reçois chaque année leurs comptes et une invitation à voter sur leur approbation (et la nomination d'untel comme directeur, etc.), et aujourd'hui, je reçois un avis comme quoi Enliven se fait racheter par DGFastChannel, et que pour chaque action de Enliven, je reçois 0,05 action de l'autre. Je suppose que j'ai dû rater quelques changements de nom, j'avais pas percuté sur le fait que le nom de MetaCreations avait été abandonné avant l'an 2000. Enfin bon, comme 0,05 actions de l'autre, ca fait à peu près 10¢, je suppose que je ne vais pas me donner la peine de chercher où j'ai bien pu fourrer cette action, qui de nouveau, ne vaut de toute façon pas le papier sur lequel elle est imprimée.
Mon. 15 Oct. - Around The World [ATC]
Les apparences sont parfois trompeuses... En général, quand je croise un mioche, il est tout mignon et tout sourire, on dirait l'incarnation de l'Innocence et on lui donnerait le bon dieu sans confession.
Qui penserait dès lors que celui-ci est un monstre sanguinaire et cruel qu'il convient de soigneusement tenir à l'œil et même en laisse! Je pense, ému, à ses pauvres parents qui ont sûrement déjà dû se ramasser des bobines de fil à retordre quand l'innocent bambin s'est mis à pourchasser les chiens errants, mordre les mendiants ou agresser les dealers en pleine rue! Aaaaah ça vraiment, ma bonne dame, le monde n'est plus ce qu'il était!
Qui penserait dès lors que celui-ci est un monstre sanguinaire et cruel qu'il convient de soigneusement tenir à l'œil et même en laisse! Je pense, ému, à ses pauvres parents qui ont sûrement déjà dû se ramasser des bobines de fil à retordre quand l'innocent bambin s'est mis à pourchasser les chiens errants, mordre les mendiants ou agresser les dealers en pleine rue! Aaaaah ça vraiment, ma bonne dame, le monde n'est plus ce qu'il était!
Thursday, November 13, 2008
Do. 13 Nov - Telepathy [Anet]
J'ai décidé d'essayer de donner la vie. Comme de ce côté-là, la biologie ne m'a pas aidé, j'ai bien dû ruser. A San Francisco, je me promenais dans un super-marché japonais (dans le joli Japantown du coin) quand je suis tombé sur un petit pot en forme de patate avec un petit matériel pour planter et faire pousser une plante quelconque. C'est pas grand chose, un truc pour les enfants, ça donne moins de sensations que le petit tétard qui donne des coups de pieds dans le ventre, mais bon, ça braille pas la nuit non plus...
Et donc, après m'être montré coupable de parjure sur les déclarations douanières (et oui, j'ai importé des graines!!!), j'ai ramené ma patate et ses graines, qui sont maintenant sur l'appuie de fenêtre, prennent la lumière et poussent. Enfin, pour le dernier point, c'est loin d'être sûr: pour l'instant, un coup d'œil sur le substrat me confirme qu'il y a de la vie, mais cette vie-là, j'aurais tout aussi bien pu la créer en laissant traîner un yaourt ouvert au même endroit.
Et donc, après m'être montré coupable de parjure sur les déclarations douanières (et oui, j'ai importé des graines!!!), j'ai ramené ma patate et ses graines, qui sont maintenant sur l'appuie de fenêtre, prennent la lumière et poussent. Enfin, pour le dernier point, c'est loin d'être sûr: pour l'instant, un coup d'œil sur le substrat me confirme qu'il y a de la vie, mais cette vie-là, j'aurais tout aussi bien pu la créer en laissant traîner un yaourt ouvert au même endroit.
Thursday, November 6, 2008
Sat. 4 Oct - Dandy Warhols: La totale.
Premier week-end à San Francisco plutôt musical: Un collègue m'invite le vendredi soir à aller voir les Islandais de Sigur Ros à Berkeley, dans une arène en plein air, ce qui a le chic d'ajouter un peu de piment dans la sauce quand la pluie vient s'inviter elle aussi vers la fin du concert (la pluie est un phénomène assez peu connu de ce côté-là du monde apparemment).
Le samedi, il y a plein de boucan en bas de ma fenêtre, et je vois dans la rue des tas de nanas déguisées en abeilles et en général à moitié nues, et des gars en collants roses... En sortant, je localise la source du boucan comme étant une fête techno en plein air (et en pleine journée), c'est plein de monde qui est plein (enfin, "haut" est proablement plus approprié), et déguisé en tout ce qu'on veut, c'est sympa comme tout, cette kermesse!
Samedi soir, ça tombe bien, les Dandy Warhols ont décidé de visiter
San Francisco en même temps que moi, j'invite donc à mon tour la bande d'hier soir à aller les voir au Warfield. La salle est un théâtre (où l'on doit en général jouer du théâtre), et pas une salle de concert, et les organisateurs entendent donc qu'on aille bien sagement s'asseoir au siège indiqué sur le billet, qui est à l'étage tout derrière (là où on voit toute la scène sur un écran de taille iPhone et où on entend plus les pop-corns du voisin que la musique) et ils ont donc disposé des gorilles qui gardent tous les accès à la salle et vérifient les tickets de tout le monde! Il a tout de même fallu que je m'y prenne à deux fois pour dissiper le malentendu et leur faire comprendre qu'il n'était pas question d'assister au concert ailleurs qu'au milieu des pogos, à 1 mètre de la scène!
Une fois dans l'arène cependant, ma progression a été pertubée par la désapprobation des gars qui voulaient pas me laisser passer devant, et comme ça pogotait pas encore, c'était un peu pénible d'avancer. Je me suis donc arrêté derrière deux jeunes nanas plutôt avenantes, on se contente comme on peut.
Après un scan en règle de la foule avoisinante (et réciproquement), j'ai constaté qu'une des nanas, en plus de se frotter régulièrement à moi, m'arrosait de regards plus ou moins soutenus. Pas trop rapide à la détente, j'en étais au chapitre 17 de ma revue mentale du traîté des comportements animaux appliqués à l'espèce humaine quand un autre primate est entré dans la danse et à commencer à courtiser les nanas selon le chapitre 1 de "la drague pour les nuls": faire le gros lourd et offrir des bières. Comme il maîtrisait pas trop le chapitre 2, "j'invite madame à danser", je me suis permis d'intervenir et de lui montrer: j'ai emprunté la nana pour faire quelques pas danse, à des fins purement didactiques il s'entend.
Je dois dire que la tête du gars a un instant volé la vedette du spectacle au groupe qui était en train de s'enliser dans un morceau pas terrible.
Mais le groupe s'est repris et a attaqué Get Off et Bohemian Rhapsody, et j'ai été obligé d'aller pogoter un peu plus loin.
Le dimanche j'ai été invité à aller faire un tour dans le grass roots festival, un festival de hippies de 3 jours dans le parc de la ville, avec Jimmy Plant (il vit encore?) en tête d'affiche. Pour sûr, il y avait du Grass et du Roots dans tous les coins, mais question musique c'était pas trop ma tasse de thé... Pas de pogos, les hippies étaient des versions très défraîchies des poulettes d'hier soir, et comme j'avais flâné dans le parc à regarder les papillons et sentir les arbres, j'avais raté mon rendez-vous et perdu mes potes.
Wednesday, November 5, 2008
Mi. 5 Nov. - A Well Respectable Man [Kinks]
Comme chaque année depuis un ou deux lustres, je compte fêter le Nouvel An avec des potes de Belgique. Cette année, pour faire pittoresque, on tente de se le faire à la remake des Bronzés font du ski, et donc dans les environs de Zurich.
Qui dit fête dit salle de bal, en l'occurence un beau châlet suisse, avec vaches, petites cloches, fromages, yodl et culottes courtes. Les copains s'occupent d'amener les vaches et les cloches; pour ma part, je dois trouver le châlet.
Les châlets se répartissent en deux catégories: Ceux qui sont complets, réservés, overbooked et pas disponibles jusqu'en 2015, et ceux dont personne ne sait trop s'ils existent vraiment. On trouve très facilement les premiers sur Internet, par contre pour les seconds, il faut plutôt avoir recours au téléphone arabe, voire au téléphone suisse.
Plein de courage, cet aprèm, je décroche donc mon téléphone (le suisse, suite à une recommandation qui m'est venue de la réceptionniste, par l'arabe... L'avantage du téléphone arabe, c'est qu'il parle anglais.... le téléphone suisse, c'est une autre affaire!), je remplis ma tête de "Guten Abend", "Ich suche eine Chalet für eine Gruppe von Zwölf Personen vor des Neue Jahre" et ce genre de fautes, et le téléphone suisse répond au nom de Frau Shmurchuck... Elle a l'air de vaguement comprendre mon baragouin et forcément, c'est là que ça tourne mal parce qu'elle se met à répondre! En gros, j'ai perçu que c'est réservé (ben oui!), mais que (?) et peut-être (?) du côté de Albiesrieden, en suivant la rue (?) et puis la première à droite. Et que sa fille parle français. Demain.
Qui dit fête dit salle de bal, en l'occurence un beau châlet suisse, avec vaches, petites cloches, fromages, yodl et culottes courtes. Les copains s'occupent d'amener les vaches et les cloches; pour ma part, je dois trouver le châlet.
Les châlets se répartissent en deux catégories: Ceux qui sont complets, réservés, overbooked et pas disponibles jusqu'en 2015, et ceux dont personne ne sait trop s'ils existent vraiment. On trouve très facilement les premiers sur Internet, par contre pour les seconds, il faut plutôt avoir recours au téléphone arabe, voire au téléphone suisse.
Plein de courage, cet aprèm, je décroche donc mon téléphone (le suisse, suite à une recommandation qui m'est venue de la réceptionniste, par l'arabe... L'avantage du téléphone arabe, c'est qu'il parle anglais.... le téléphone suisse, c'est une autre affaire!), je remplis ma tête de "Guten Abend", "Ich suche eine Chalet für eine Gruppe von Zwölf Personen vor des Neue Jahre" et ce genre de fautes, et le téléphone suisse répond au nom de Frau Shmurchuck... Elle a l'air de vaguement comprendre mon baragouin et forcément, c'est là que ça tourne mal parce qu'elle se met à répondre! En gros, j'ai perçu que c'est réservé (ben oui!), mais que (?) et peut-être (?) du côté de Albiesrieden, en suivant la rue (?) et puis la première à droite. Et que sa fille parle français. Demain.
Tuesday, October 21, 2008
Fri. 17 Oct. - Dreams Burn down [Ride]
Pour passer le temps, je jette un œil au magazine SkyMall, un catalogue de machins à acheter dans l'avion. Enfin, pas les bijoux et tabacs en duty-free, il s'agit plutôt de vente par correspondance, le fleuron de ce que l'Amérique a à offrir. Je ne résiste pas à la tentation de vous proposer un petit assortiment:
Comme l'Amérique est le pays de l'innovation technologique, il faut donner une chance à tous ces inventeurs en herbe. Ainsi, dans la chapitre "ingénieux":
- On commence bien évidemment par un tas de trucs en toc de mauvais goût qui n'attendent qu'un signe (et un chèque) pour aller prendre la poussière sur une étagère au salon: échiquier en faux-acajou avec une armée de monstres, orques ou gobelins en guise de pièces (en faux-argent, j'imagine donc en plastique); un aquarium-écran plat pour poissons digitaux, une série de faux feu ouverts (c'est aussi chaleureux que le vrai, et on évite le risque d'incendie, pratique!), le lampadaire-strip-teaseuse, la baguette magique de Harry Potter (avec présentoire, boîte de luxe et tout le toutim), le buste d'Elvis qui chante, la tapisserie-mots-croisés (28000 mots, faut être un passionné!),...
- Je passe sur les machins pseudo-médicaux, genre chaussures à ressorts, la lampe à quasar pour rajeunir, la ceinture masseuse électrique pour perdre du bide sans effort, l'étui à brosse à dents qui élimine les germes (99%!) par UV...
- Malheureusement, je ne peux pas scanner le magazine et illustrer le style absolument inimitable de la section fringues ou décoration... Mais ça vaut le coup d'œil!
Comme l'Amérique est le pays de l'innovation technologique, il faut donner une chance à tous ces inventeurs en herbe. Ainsi, dans la chapitre "ingénieux":
- La machine à faire vieillir le vin, en l'exposant 10 minutes à un champ magnétique (ben tiens!),
- Les pantoufles à phares, pour pas se perdre dans le noir,
- Le petit espion GPS à glisser dans la poche du manteau de monsieur pour pouvoir le suivre à la trace sur le net,
- Les lunettes-écran de cinéma pour brancher sur son iPod et voir ses clips où on veut (c'est d'un style absolument imbattable évidemment!),
- Le petit robot laser qui dessine des mouches sur les murs pour amuser le chat,
- Le petit bidule en alliage novateur (et breveté) à tremper dans le vin pour le faire vieillir (tiens, encore? L'important c'est d'y croire après tout)...
Monday, October 13, 2008
Mon. 13th Oct. - I put a spell on you [Marylin Manson]
Ce midi, une de mes collègues racontait qu'on prévoit un tremblement de terre dans le coin la semaine prochaine (et même exactement jeudi prochain). Ca tombe bien, je quitte le coin ce vendredi, donc à temps pour ne pas participer à la fête.
Enfin, ça reste encore à voir... J'attends avec appréhension ce jour où je verrai dans les nouvelles qu'United Airlines ferme boutique, ou annule tous ses vols parce que n'ayant plus assez d'argent pour payer le kérozène et que les banques ne prêtent plus un centime à qui que ce soit, trop occupées qu'elles sont à tenter d'éponger leur propres déboires... Je vais peut-être devoir rentrer à la nage, de ce pays qui prend l'eau de toutes parts...
Enfin, ça reste encore à voir... J'attends avec appréhension ce jour où je verrai dans les nouvelles qu'United Airlines ferme boutique, ou annule tous ses vols parce que n'ayant plus assez d'argent pour payer le kérozène et que les banques ne prêtent plus un centime à qui que ce soit, trop occupées qu'elles sont à tenter d'éponger leur propres déboires... Je vais peut-être devoir rentrer à la nage, de ce pays qui prend l'eau de toutes parts...
Thursday, October 9, 2008
Wed. 8 Oct. - Three Days [Jane's Addiction]
Ce soir, en l'honneur du départ prochain de mon collègue qui rentre à Zurich, l'équipe s'est offert un resto, idée classique et sympa.
Ce qui était plus surprenant, c'est que ledit resto était planté dans un de ces affreux complexes commerciaux dont les Américains détiennent le secret, avec vue sur le parking et la pompe à essence, localisation prisée parce que juste à côté de la bretelle d'autoroute.
Ca me rappelait un peu quand j'étais gamin et que ma grand-mère m'emmenait manger à la cantine du Sarma-Nopri (genre un Lunch-Garden), où toutes les mémés du coin font halte pour le café et la tarte une fois leurs emplettes finies: même goût prononcé pour la déco (mobilier chromé, néons, moquette chatoyante au motif vaguement en léopard), même ambiance (grande salle ouverte, on a bien profité des 4 ou 5 "joyeux anniversaires" célébrés dans tous les coins), même service (c'était un buffet, avec boissons gazeuses à la fontaine, toujours un bon gage de grand moment de gastronomie.... ou pas; les serveurs, ou plutôt déserveurs -- il vidaient les tables des restes -- étaient eux-aussi habillés d'uniformes savamment choisis pour se combiner malicieusement avec la déco afin de maximiser l'agression visuelle).
La sélection des plats était pour le moins originale, alliant sushis, homard, fondue au chocolat et barbapapa (je suppose que le but n'était cependant pas de combiner le tout dans le même service -- j'avoue ne pas avoir essayé le homard au chocolat, malheureusement).
Ce qui était plus surprenant, c'est que ledit resto était planté dans un de ces affreux complexes commerciaux dont les Américains détiennent le secret, avec vue sur le parking et la pompe à essence, localisation prisée parce que juste à côté de la bretelle d'autoroute.
Ca me rappelait un peu quand j'étais gamin et que ma grand-mère m'emmenait manger à la cantine du Sarma-Nopri (genre un Lunch-Garden), où toutes les mémés du coin font halte pour le café et la tarte une fois leurs emplettes finies: même goût prononcé pour la déco (mobilier chromé, néons, moquette chatoyante au motif vaguement en léopard), même ambiance (grande salle ouverte, on a bien profité des 4 ou 5 "joyeux anniversaires" célébrés dans tous les coins), même service (c'était un buffet, avec boissons gazeuses à la fontaine, toujours un bon gage de grand moment de gastronomie.... ou pas; les serveurs, ou plutôt déserveurs -- il vidaient les tables des restes -- étaient eux-aussi habillés d'uniformes savamment choisis pour se combiner malicieusement avec la déco afin de maximiser l'agression visuelle).
La sélection des plats était pour le moins originale, alliant sushis, homard, fondue au chocolat et barbapapa (je suppose que le but n'était cependant pas de combiner le tout dans le même service -- j'avoue ne pas avoir essayé le homard au chocolat, malheureusement).
Sunday, October 5, 2008
Mon. 29 Sep. - Daddy Cool [Placebo]
L'arrivée à San Francisco est plus sympa qu'à New York. D'abord, pas de tracas de douanes, parce que les Américains considèrent que Toronto c'est un peu leur pays aussi et donc ils ont installé les douanes directement là-bas. Ensuite, dans le métro, le gars qui parle dans l'interphone de son accent traînant d'ici est un comique qui a l'air cool. Il fait beau et chaud, c'est une belle soirée d'été.
Et enfin, l'hôtel est pas mal, et a une vue superbe sur le Bay Bridge. Bon, j'ai dit que l'hotel avait une vue... ma chambre quant à elle, a vue sur les murs et, à travers un puits de lumière, sur la chambre d'en-face.
San Francisco est une ville assez sympa, pour une grande ville américaine: il y a moyen de se promener à pied, il y a un grand parc qui sent bon les arbres exotiques, quelques bâtiments assez jolis, des collines: je pourrais presque y vivre.
La ville a selon moi deux emblèmes. Le premier, c'est d'avoir gardé en circulation des vieux trams historiques (dont 2 lignes des fameux cable-cars, mûs par crémaillère), qui donne au navettage un air de visite de musée. Le second, c'est d'avoir la proportion de bargeots la plus élevée que j'aie vu. Des gars qui dorment dans la rue, dans les encoignures, qui vident les poubelles, qui racontent la vie de Jésus aux passants, qui parlent tout seuls, qui sentent pas bon... Ils sont malheureusement nettement plus présents que les cable-cars...
Autre aspect peu reluisant des villes U.S: elles sont bruyantes (sirènes de police et pompiers toutes les 10 minutes, gros camions, bus, trams, souffleries, air-conditionné, grosses voitures et, pire que tout, les voix nasillardes des autochtones!) et puantes (voitures, clochards, souffleries des cuisines des fast-foods. Ces villes (enfin, Manhattan et San Francisco) ne sont pas moches du tout, mais elles sont laissées dans un état de délabrement et manque d'attention assez surprenant.
Et enfin, l'hôtel est pas mal, et a une vue superbe sur le Bay Bridge. Bon, j'ai dit que l'hotel avait une vue... ma chambre quant à elle, a vue sur les murs et, à travers un puits de lumière, sur la chambre d'en-face.
San Francisco est une ville assez sympa, pour une grande ville américaine: il y a moyen de se promener à pied, il y a un grand parc qui sent bon les arbres exotiques, quelques bâtiments assez jolis, des collines: je pourrais presque y vivre.
La ville a selon moi deux emblèmes. Le premier, c'est d'avoir gardé en circulation des vieux trams historiques (dont 2 lignes des fameux cable-cars, mûs par crémaillère), qui donne au navettage un air de visite de musée. Le second, c'est d'avoir la proportion de bargeots la plus élevée que j'aie vu. Des gars qui dorment dans la rue, dans les encoignures, qui vident les poubelles, qui racontent la vie de Jésus aux passants, qui parlent tout seuls, qui sentent pas bon... Ils sont malheureusement nettement plus présents que les cable-cars...
Autre aspect peu reluisant des villes U.S: elles sont bruyantes (sirènes de police et pompiers toutes les 10 minutes, gros camions, bus, trams, souffleries, air-conditionné, grosses voitures et, pire que tout, les voix nasillardes des autochtones!) et puantes (voitures, clochards, souffleries des cuisines des fast-foods. Ces villes (enfin, Manhattan et San Francisco) ne sont pas moches du tout, mais elles sont laissées dans un état de délabrement et manque d'attention assez surprenant.
Friday, October 3, 2008
Sat. 27 Sep. - Clowns [Goldfrapp]
Je profite d'un grand écart cinématographique pour faire mon Hugues Dayez: Hier soir j'ai renoué avec l'excellent cinéma Carlton de Toronto, qui m'a absolument ravi avec le film "I served the King of Scotland" et aujourd'hui, pour tuer le temps dans l'avion, j'ai eu beaucoup de mal à parvenir au bout de "Sex in the City".
Sex in the City: 3/10 (grâce à la performance du chien)
Je n'ai jamais vu la série et je l'imaginais comme une fresque amusante sur la vie de célibataire à Manhattan, avec des personnages attachants à la Ally McBeal, le tout assez baigné dans le bon style et le savoir-vivre... et puis Manhattan, ça évoque Woody Allen, ça sonne bien, c'est prometteur. Eh bien j'ai déchanté sérieux, et je suis toujours un peu perplexe: soit c'est un film second degré qui pousse la dérision dans ses derniers retranchements en se moquant très subtilement de la platitude et la vanité du monde friqué de New York, soit c'est un film premier degré sans humour où des personnages sans relief naviguent dans des lieux communs ennuyeux, ponctué de moments de sentimentalisme arrachés au violon.
A bien y réfléchir d'ailleurs, la différence entre les deux approches est ténue: elles décrivent la même réalité, seulement dans le deuxième cas personne, du réalisateur aux acteurs en passant par le scénariste, ne se rend vraiment compte que la seule chose qu'on puisse faire est de s'en moquer.
Quant au côté style et fashion, duquel j'attendais un traitement à la hauteur du film "The Devil wears Prada", il s'est là aussi limité au strict service minimum de montrer du Manolo Blahnik ou du Louis Vuitton sans aucun goût.
I served the King of England: 10/10
Un film tchèque venu de nulle part, pas un seul nom connu au générique. Une histoire gentille de l'ascension sociale d'un serveur de café, campé dans un décor historique riche d'une guerre, une révolution et quelques déportations. Un scénario malin, qui réussit à rester léger et éviter de s'enliser dans le drame malgré les événements, et qui arrive même à placer l'une ou l'autre réflexion sur le sujet de l'intolérance nationaliste (où il faut bien avouer que, depuis 60 ans, l'Europe n'a pas complètement retenu ses leçons). Beaucoup d'humour, un peu d'érotisme gentil, des acteurs fabuleux... Ce n'était pas sans rappeler La vita e bella de Benigni, les pitreries en moins. Je recommande chaudement à quiconque de le voir!
Sex in the City: 3/10 (grâce à la performance du chien)
Je n'ai jamais vu la série et je l'imaginais comme une fresque amusante sur la vie de célibataire à Manhattan, avec des personnages attachants à la Ally McBeal, le tout assez baigné dans le bon style et le savoir-vivre... et puis Manhattan, ça évoque Woody Allen, ça sonne bien, c'est prometteur. Eh bien j'ai déchanté sérieux, et je suis toujours un peu perplexe: soit c'est un film second degré qui pousse la dérision dans ses derniers retranchements en se moquant très subtilement de la platitude et la vanité du monde friqué de New York, soit c'est un film premier degré sans humour où des personnages sans relief naviguent dans des lieux communs ennuyeux, ponctué de moments de sentimentalisme arrachés au violon.
A bien y réfléchir d'ailleurs, la différence entre les deux approches est ténue: elles décrivent la même réalité, seulement dans le deuxième cas personne, du réalisateur aux acteurs en passant par le scénariste, ne se rend vraiment compte que la seule chose qu'on puisse faire est de s'en moquer.
Quant au côté style et fashion, duquel j'attendais un traitement à la hauteur du film "The Devil wears Prada", il s'est là aussi limité au strict service minimum de montrer du Manolo Blahnik ou du Louis Vuitton sans aucun goût.
I served the King of England: 10/10
Un film tchèque venu de nulle part, pas un seul nom connu au générique. Une histoire gentille de l'ascension sociale d'un serveur de café, campé dans un décor historique riche d'une guerre, une révolution et quelques déportations. Un scénario malin, qui réussit à rester léger et éviter de s'enliser dans le drame malgré les événements, et qui arrive même à placer l'une ou l'autre réflexion sur le sujet de l'intolérance nationaliste (où il faut bien avouer que, depuis 60 ans, l'Europe n'a pas complètement retenu ses leçons). Beaucoup d'humour, un peu d'érotisme gentil, des acteurs fabuleux... Ce n'était pas sans rappeler La vita e bella de Benigni, les pitreries en moins. Je recommande chaudement à quiconque de le voir!
Wednesday, October 1, 2008
Tue. 30 Sep. - [Smashing Pumpkins]
Un avantage des transports en tous genres est qu'ils me permettent d'écrire: je suis assis, et il n'y a pas grand chose d'autre à faire.
Là par exemple, je suis dans le bus privé qui me ramène des bureaux de YouTube à mon hôtel à San Francisco et qui a la particularité singulière d'être doté du wi-fi (c'est un bus plein de geeks, alors si on veut éviter l'émeute, en effet...)
Hier, pour la première fois depuis longtemps, j'ai regardé l'heure en début d'après-midi en me disant "c'est encore long cette journée?" J'en étais en effet à faire pour la troisième fois une des étapes de la procédure "Installer YouTube sur votre machine en 15 minutes", une série de commandes cabalistiques auxquelles je ne comprenais rien du tout et qui en plus ne marchaient pas. Finalement, la procédure en 15 minutes nous a pris la journée, mais en fin de compte, j'ai maintenant moi aussi mon installation personnelle de YouTube.
Là par exemple, je suis dans le bus privé qui me ramène des bureaux de YouTube à mon hôtel à San Francisco et qui a la particularité singulière d'être doté du wi-fi (c'est un bus plein de geeks, alors si on veut éviter l'émeute, en effet...)
Hier, pour la première fois depuis longtemps, j'ai regardé l'heure en début d'après-midi en me disant "c'est encore long cette journée?" J'en étais en effet à faire pour la troisième fois une des étapes de la procédure "Installer YouTube sur votre machine en 15 minutes", une série de commandes cabalistiques auxquelles je ne comprenais rien du tout et qui en plus ne marchaient pas. Finalement, la procédure en 15 minutes nous a pris la journée, mais en fin de compte, j'ai maintenant moi aussi mon installation personnelle de YouTube.
Tuesday, September 30, 2008
Mon. 29 Sep. - Ice Machine [Depeche Mode]
Qu'en est-il vraiment, de cette crise économique?
Voilà donc une semaine que le géant de Wall Street, Lehman Brothers s'est écroulé, soufflé par l'implosion de ses investissements dans les crédits foireux. A lire le Wall Street Journal, la semaine n'a été qu'une épouvantable réaction en chaîne qui a envoyé des secousses dans tous les recoins du monde de la finance, et qui apparemment fait aussi quelques remous en Belgique.
Si ça se poursuit, on fonce droit dans le mur et on aura droit à une récession... ce qui veut dire quoi exactement? Eh bien, quel que soit le nom qu'on lui donne, ça voudra sûrement dire qu'il faudra nouer les deux bouts avec moins de ficelle. Par exemple, faire une croix sur ce beau Hummer dont Monsieur rêve depuis 3 ans, renoncer à acheter la 3ème auto du ménage, voire même devoir revendre le SUV pour le remplacer par une petite Honda! Ou alors, sabrer dans les vacances et rester dans le coin au lieu d'aller dans un resort au Mexique? Passer le week-end à marcher en forêt au lieu d'aller à Disneyworld? Penser à remplacer le PC après 3 ans d'âge? Ne pas acheter d'iPhone? Ou encore, réduire les dépenses quotidiennes, par exemple en mangeant les restes, ou en prévoyant des portions moins-que-gargantuesques?
Se pourrait-il aussi qu'en arrêtant d'illuminer les villes comme des sapins de Noël 24h/24, on économise sur les factures d'énergie?... En gros, il faudra juste un peu se serrer la ceinture... mais il faut bien reconnaître qu'il y a de quoi serrer, aussi... un bon régime ne pourra faire que du bien ici!
Un petit ralentissement de croissance, ce sera plus que bienvenu, d'un point de vue écologique non?
Vous voyez où je veux en venir?... Je le savais bien, que ce vieux renard de W Bush a toujours eu à cœur que son pays respecte finalement ce fameux protocole de Kyoto et qu'il trouverait un moyen détourné pour y arriver! Ah, sacré farceur, va!
Quant à fourrer 700 milliards de $ dans les banques pour les empêcher de couler, eh bien, ce sera toujours ça qui n'ira pas dans la construction de nouveaux missiles et porte-avions, tiens!
Voilà donc une semaine que le géant de Wall Street, Lehman Brothers s'est écroulé, soufflé par l'implosion de ses investissements dans les crédits foireux. A lire le Wall Street Journal, la semaine n'a été qu'une épouvantable réaction en chaîne qui a envoyé des secousses dans tous les recoins du monde de la finance, et qui apparemment fait aussi quelques remous en Belgique.
Si ça se poursuit, on fonce droit dans le mur et on aura droit à une récession... ce qui veut dire quoi exactement? Eh bien, quel que soit le nom qu'on lui donne, ça voudra sûrement dire qu'il faudra nouer les deux bouts avec moins de ficelle. Par exemple, faire une croix sur ce beau Hummer dont Monsieur rêve depuis 3 ans, renoncer à acheter la 3ème auto du ménage, voire même devoir revendre le SUV pour le remplacer par une petite Honda! Ou alors, sabrer dans les vacances et rester dans le coin au lieu d'aller dans un resort au Mexique? Passer le week-end à marcher en forêt au lieu d'aller à Disneyworld? Penser à remplacer le PC après 3 ans d'âge? Ne pas acheter d'iPhone? Ou encore, réduire les dépenses quotidiennes, par exemple en mangeant les restes, ou en prévoyant des portions moins-que-gargantuesques?
Se pourrait-il aussi qu'en arrêtant d'illuminer les villes comme des sapins de Noël 24h/24, on économise sur les factures d'énergie?... En gros, il faudra juste un peu se serrer la ceinture... mais il faut bien reconnaître qu'il y a de quoi serrer, aussi... un bon régime ne pourra faire que du bien ici!
Un petit ralentissement de croissance, ce sera plus que bienvenu, d'un point de vue écologique non?
Vous voyez où je veux en venir?... Je le savais bien, que ce vieux renard de W Bush a toujours eu à cœur que son pays respecte finalement ce fameux protocole de Kyoto et qu'il trouverait un moyen détourné pour y arriver! Ah, sacré farceur, va!
Quant à fourrer 700 milliards de $ dans les banques pour les empêcher de couler, eh bien, ce sera toujours ça qui n'ira pas dans la construction de nouveaux missiles et porte-avions, tiens!
Mon. 22 Sep. - Machine Gun [Manu Negra Chao Bemba Sound System]
Les bureaux de Google New York occupent un étage complet d'un ancien bâtiment industriel (un entrepôt je pense). A la différence des autres compagnies que j'ai vues par ici, la décoration ici est plus sommaire: pas de grand hall impressionnant s'étirant sur 6 étages, pas de marbres, dorures et chandeliers, pas de moquette en poils de chèvre d'Ouzbékistan ou de plancher en bois d'Amazonie.
En revanche, on a droit aux structures et câblages apparents, au mobilier Ikea-pour-les-enfants de toutes les couleurs, et des bureaux qui disparaîssent sous le foutoir de leurs occupants.
Comme tout est sur un seul étage, ça fait long pour aller d'un bout à l'autre. Et comme chez Google, on est desparesseux ingénieux, ils ont installé un système de scooter-sharing: ils ont acheté des dizaines de mini trottinettes, installé quelques parkings à trottinettes et voilà! Aller à l'autre bout de l'immeuble pour manger ou voir un collègue devient un plaisir! Voire même que pour le coup, j'allais directement voir les collègues sans m'assurer qu'ils étaient à leur bureau, rien que pour pouvoir jouer avec la trottinette.
Quand je dis que manger devient un plaisir, il faut bien sûr relativiser: ici comme à Zurich, il y a une grande cantine buffet richement garnie, mais la similitude s'arrête aux apparences. A part les burgers, tout le reste est en général un assortiment hétéroclyte de substances passablement baignées dans la sauce, on ne peut pas parler de gastronomie... Et pour nous rappeler qu'on est en Amérique, les assiettes et couverts sont en plastique (ou en polystyrène: pratique pour qui veut manger à son clavier!) et on jette le tout une fois fini. Les tailles aussi sont adaptées: le verre standard fait un demi litre.
En revanche, on a droit aux structures et câblages apparents, au mobilier Ikea-pour-les-enfants de toutes les couleurs, et des bureaux qui disparaîssent sous le foutoir de leurs occupants.
Comme tout est sur un seul étage, ça fait long pour aller d'un bout à l'autre. Et comme chez Google, on est des
Quand je dis que manger devient un plaisir, il faut bien sûr relativiser: ici comme à Zurich, il y a une grande cantine buffet richement garnie, mais la similitude s'arrête aux apparences. A part les burgers, tout le reste est en général un assortiment hétéroclyte de substances passablement baignées dans la sauce, on ne peut pas parler de gastronomie... Et pour nous rappeler qu'on est en Amérique, les assiettes et couverts sont en plastique (ou en polystyrène: pratique pour qui veut manger à son clavier!) et on jette le tout une fois fini. Les tailles aussi sont adaptées: le verre standard fait un demi litre.
Saturday, September 27, 2008
Fri. 26 Sep. - A Beautiful Day [U2]
Pour le titre: Tu parles!
Après mon vol annulé, me voilà à devoir passer une nuit de plus à New York. L'hôtel Bentley sur la 62ème rue, prétendûment luxueux, est froid et impressonnel au possible, mais surtout, ignominie sans nom, ils n'ont pas d'internet les cochons!
Et donc me voilà à 10h du soir en train de faire mes mails, terminer mes réservations etc. à partir de l'Apple Store de la 5ème Avenue. Et au passage, je me suis dit que je me devais aussi de poster un petit message "from the Cube with love" :-)
Surprenant, tout de même, ce magasin sous-terrain immense ouvert à toute heure du jour et de la nuit! Si l'envie vous prend d'acheter un iPhone à 5h du matin, c'est possible (ou, plus modestement, de browser ou voir ses mails, pour les accros comme moi). Autour de moi, ça chatte, ça regarde YouTube, ça joue,... j'ai l'impression qu'il y a des habitués.
Après mon vol annulé, me voilà à devoir passer une nuit de plus à New York. L'hôtel Bentley sur la 62ème rue, prétendûment luxueux, est froid et impressonnel au possible, mais surtout, ignominie sans nom, ils n'ont pas d'internet les cochons!
Et donc me voilà à 10h du soir en train de faire mes mails, terminer mes réservations etc. à partir de l'Apple Store de la 5ème Avenue. Et au passage, je me suis dit que je me devais aussi de poster un petit message "from the Cube with love" :-)
Surprenant, tout de même, ce magasin sous-terrain immense ouvert à toute heure du jour et de la nuit! Si l'envie vous prend d'acheter un iPhone à 5h du matin, c'est possible (ou, plus modestement, de browser ou voir ses mails, pour les accros comme moi). Autour de moi, ça chatte, ça regarde YouTube, ça joue,... j'ai l'impression qu'il y a des habitués.
Friday, September 26, 2008
Fri. 26 Sep. Leaving New York [R.E.M.]
... is never easy, disent-ils!
Aujourd'hui, on se croirait presque sous les tropiques ici: il fait chaud et mouillé. C'est pas complètement désagréable, mais ça signale assez bien le moment de partir.
C'est évidemment là que ça coince, parce qu'il fait aussi mouillé sur l'aéroport de La Guardia, et ça, ça veut dire une floppée de vols annulés (pas simplement retardés comme ailleurs: déjà quand il fait beau et qu'il y a pas un pet de vent, les vols sont tous retardés), et mon vol tombe bien sûr dans le paquet. J'imagine que je peux déjà m'estimer heureux que je m'en suis rendu compte alors que j'étais encore dans le centre, avec internet et le téléphone, et pas perdu à l'aéroport en train de faire la file avec les 300 autres passagers mécontents devant le guichet de la compagnie.
Jusque là, le voyage se passe donc assez bien, je score 2/2 dans le hit des emmerdes liées aux vols.
Dans les rues, l'Amérique en récession, c'est pas très différent de l'Amérique en pas récession: il y a toujours plein de gens partout, pas possible de trouver une place au resto le vendredi soir, des gens se trimballent avec des gros sacs pleins de leur shopping de la semaine (un peu genre Pretty Woman), et en croisent d'autres dont la totalité de leurs avoirs tient (et d'ailleurs, est) dans un chariot de super-marché qu'ils traînent avec eux à longueur de journée.
Aux nouvelles, ça martèle assez bien que c'est pas la grande forme, l'économie (voir ce lien pour une explication de la cause du bordel, merci fred).
Cependant il y a un truc que j'ai pas compris du tout: Les U.S.A., grands défenseurs du libéralisme, n'en ratent pas une pour gueuler sur tous les autres, de par le monde, qui décident d'étatiser un buisness ou un secteur économique, par exemple le Vénézuela qui a fait le coup il y a quelques années avec son industrie du pétrole qui avait l'air de faire de l'argent facile. Et puis là cette semaine, ils viennent de nous faire le coup pour quasi tout le secteur bancaire: Freddie Mac, Fannie Mae, AIG,et encore 700 milliards de $ de chèque en blanc pour étatiser tout le secteur une bonne fois pour toutes. Là tout à coup, c'est plus la vérole, tiens d'étatiser?
En revanche, au Vénézuela, en Iran et autres, les gouvernements mettent la main basse sur le pétrole, les mines etc, bref, ce qui rapporte. Ici, ils achètent à prix d'or des créances en défaut dont tout le monde sait bien qu'elles ne vaudront plus un sou d'ici quelques mois... Pas très visionnaire, comme investisseur, l'état US!
Aujourd'hui, on se croirait presque sous les tropiques ici: il fait chaud et mouillé. C'est pas complètement désagréable, mais ça signale assez bien le moment de partir.
C'est évidemment là que ça coince, parce qu'il fait aussi mouillé sur l'aéroport de La Guardia, et ça, ça veut dire une floppée de vols annulés (pas simplement retardés comme ailleurs: déjà quand il fait beau et qu'il y a pas un pet de vent, les vols sont tous retardés), et mon vol tombe bien sûr dans le paquet. J'imagine que je peux déjà m'estimer heureux que je m'en suis rendu compte alors que j'étais encore dans le centre, avec internet et le téléphone, et pas perdu à l'aéroport en train de faire la file avec les 300 autres passagers mécontents devant le guichet de la compagnie.
Jusque là, le voyage se passe donc assez bien, je score 2/2 dans le hit des emmerdes liées aux vols.
Dans les rues, l'Amérique en récession, c'est pas très différent de l'Amérique en pas récession: il y a toujours plein de gens partout, pas possible de trouver une place au resto le vendredi soir, des gens se trimballent avec des gros sacs pleins de leur shopping de la semaine (un peu genre Pretty Woman), et en croisent d'autres dont la totalité de leurs avoirs tient (et d'ailleurs, est) dans un chariot de super-marché qu'ils traînent avec eux à longueur de journée.
Aux nouvelles, ça martèle assez bien que c'est pas la grande forme, l'économie (voir ce lien pour une explication de la cause du bordel, merci fred).
Cependant il y a un truc que j'ai pas compris du tout: Les U.S.A., grands défenseurs du libéralisme, n'en ratent pas une pour gueuler sur tous les autres, de par le monde, qui décident d'étatiser un buisness ou un secteur économique, par exemple le Vénézuela qui a fait le coup il y a quelques années avec son industrie du pétrole qui avait l'air de faire de l'argent facile. Et puis là cette semaine, ils viennent de nous faire le coup pour quasi tout le secteur bancaire: Freddie Mac, Fannie Mae, AIG,et encore 700 milliards de $ de chèque en blanc pour étatiser tout le secteur une bonne fois pour toutes. Là tout à coup, c'est plus la vérole, tiens d'étatiser?
En revanche, au Vénézuela, en Iran et autres, les gouvernements mettent la main basse sur le pétrole, les mines etc, bref, ce qui rapporte. Ici, ils achètent à prix d'or des créances en défaut dont tout le monde sait bien qu'elles ne vaudront plus un sou d'ici quelques mois... Pas très visionnaire, comme investisseur, l'état US!
Saturday, September 20, 2008
Fri. 19 Sep. - Not If You Were The Last Junkie on Earth [Dandy Warhols]
Là tout à l'heure, je n'ai pu retenir un large sourire et une bonne décharge de bonne humeur, en sortant du métro sur l'Avenue of Americas, au cœur de Manhattan.
(où l'on voit combien l'air semble pur et clair sur Manhattan).
Déjà, le train régional qui me conduisait du terminal de Newark vers New York avait un air familier (quoique empli de la moitié de la population du New Jersey), et même, dès la sortie du terminal lui-même, j'avais un étrange (et inquiétant en fait) agréable sentiment de "Ah! qu'il est bon de rentrer chez soi", plutôt à imputer au fait que je reconnaissais déjà les lieux qu'à une quelconque joie de revoir les zones industrielles délabrées digne des plus belles horreurs post-commuistes qui forment les environs immédiats du terminal, et la première image de l'Amérique pour de nombreux visiteurs.
Entrait aussi dans la mixture de ma bonne humeur une bonne dose de "Eh bien c'est pas trop tôt", après avoir passé deux heures à la douane à expliquer lentement et distinctement que le permis de travail dans mon passeport mentionne une société, mais que je travaille en fait pour une autre. Et puis aussi le coutumier sentiment de délivrance après avoir passé 8h à se retourner dans tous les sens dans l'espace exigu et inconfortable d'un siège d'avion, et à se voir offrir sous le nom de repas un sandwich aux chips, presque aussi écœurant que la lecture de leurs magazines de bord. Impayables ces Américains!
(où l'on voit combien l'air semble pur et clair sur Manhattan).
Déjà, le train régional qui me conduisait du terminal de Newark vers New York avait un air familier (quoique empli de la moitié de la population du New Jersey), et même, dès la sortie du terminal lui-même, j'avais un étrange (et inquiétant en fait) agréable sentiment de "Ah! qu'il est bon de rentrer chez soi", plutôt à imputer au fait que je reconnaissais déjà les lieux qu'à une quelconque joie de revoir les zones industrielles délabrées digne des plus belles horreurs post-commuistes qui forment les environs immédiats du terminal, et la première image de l'Amérique pour de nombreux visiteurs.
Entrait aussi dans la mixture de ma bonne humeur une bonne dose de "Eh bien c'est pas trop tôt", après avoir passé deux heures à la douane à expliquer lentement et distinctement que le permis de travail dans mon passeport mentionne une société, mais que je travaille en fait pour une autre. Et puis aussi le coutumier sentiment de délivrance après avoir passé 8h à se retourner dans tous les sens dans l'espace exigu et inconfortable d'un siège d'avion, et à se voir offrir sous le nom de repas un sandwich aux chips, presque aussi écœurant que la lecture de leurs magazines de bord. Impayables ces Américains!
Saturday, September 13, 2008
Fr. 12 Sept. - That Joke Isn't Funny Anymore [The Smiths]
Hier on s'est levés aux aurores pour aller visiter l'aéroport. C'était bien et tout, et puis soudainement Kalila a disparu derrière un passage vitré, et depuis je ne l'ai plus revue: L'aéroport l'a mangée :(
Et maintenant, c'est plus drôle du tout de se réveiller dans une maison toute vide, beuuuh. Heureusement, pour tromper ma tristesse, je peux toujours me tourner vers mon travail, qui acceptera volontiers toute heure et toute attention que je pourrai lui offrir (bon, ça c'est pas très original); et comme je travaille maintenant sur deux projets qui sont dans cette phase fébrile de l'excitement des débuts, il y a toujours un problème intéressant à résoudre par ci, ou un machin un peu comliqué (ah, bien!) à designer par là.
Et puis comme ça commençait à faire longtemps que j'étais plus monté dans un avion, dès la semaine prochaine je vais aller pour 1 mois visiter des collègues sur chacun des projets, l'un à New York et l'autre à San Bruno dans silicon valley. Après tout ça, quelqu'un organise un truc sympa pour le nouvel an en Belgique (ou ici, tiens pour changer)?
Et maintenant, c'est plus drôle du tout de se réveiller dans une maison toute vide, beuuuh. Heureusement, pour tromper ma tristesse, je peux toujours me tourner vers mon travail, qui acceptera volontiers toute heure et toute attention que je pourrai lui offrir (bon, ça c'est pas très original); et comme je travaille maintenant sur deux projets qui sont dans cette phase fébrile de l'excitement des débuts, il y a toujours un problème intéressant à résoudre par ci, ou un machin un peu comliqué (ah, bien!) à designer par là.
Et puis comme ça commençait à faire longtemps que j'étais plus monté dans un avion, dès la semaine prochaine je vais aller pour 1 mois visiter des collègues sur chacun des projets, l'un à New York et l'autre à San Bruno dans silicon valley. Après tout ça, quelqu'un organise un truc sympa pour le nouvel an en Belgique (ou ici, tiens pour changer)?
Thursday, September 11, 2008
Mo. 11 Aug. - London Calling [The Clash]
Google est une compagnie mondiale et donc, il y a des bureaux dans des tas d'endroits différents. Ils se ressemblent tous un peu, mais sont aussi tous un peu différents. Aujourd'hui, je visite celui de Londres, où on rencontre les gars qui vendent you tube (enfin, en tranches de petits morceaux de placements publicitaires). Première impression (on est arrivés à l'heure du lunch), la cantine ressemble assez à la notre: buffet appétissant et plats cuisinés inspirés d'un peu partout dans le monde, bien bien on va se régaler!
C'est évidemment dans ces moments que la vérité nous revient en plein face comme une balle de jokari frappée trop fort: ils ont engagé des cuistots Anglais, ici, les ploucs! En bref, c'était immangeable.
C'est évidemment dans ces moments que la vérité nous revient en plein face comme une balle de jokari frappée trop fort: ils ont engagé des cuistots Anglais, ici, les ploucs! En bref, c'était immangeable.
Sunday, September 7, 2008
Di. 22 Juli - Flavor [Girls in]
De retour vers l'Europe, j'étais excité à l'idée de renouer avec les festivals de musique, quasi inexistants à Toronto. Je me suis donc précipité sur une borchure avec le détail de tous les festivals de l'été en Suisse (qui a l'air d'être un peu comme en Belgique, où des patelins absolument anonymes ne sont connus que pour leur festival: L'Open Air de St. Gallen, le Paléo festival à Nyon, un autre à Montreux, des festivals internationaux du film à Neuchâtel ou Locarno,...). L'été ici est aussi musical qu'en Belgique, avec un événement au moins chaque week-end.
Par contre, la lecture des affiches a été une douche froide: à part le Prodigy qui fait la tête d'affiche à l'Open Air de St. Gallen (... début du show à 3h du mat!), le reste était un amalgame de groupes inconnus ou inintéressants, ou encore savamment éparpillés sur 5 jours du même festival.
Donc, pas de festival cet été.
Mais par contre, on est tombés par hasard sur un petit concert sympa à la Rote Fabrik: Les Girls in Hawaii. Très bonne ambiance de petit concert intime comme on les aime, le courant passe bien, ils nous font un petit show d'une heure cloturé par une excellente version de Flavor, bien incisive sur les guitares. Le chateur se fend même de quelques mots en Allemand et d'une éloge sur l'endroit (qui la mérite, voir plus bas)
Autre style, même endroit, un mois plus tard, à l'occasion du festival (tiens, encore un) de théâtre de Zurich, on retourne à la Rote Fabrik pour voir un spectacle très intime des Zakouskis Erotiques (du Tof Théâtre). Composé de 3 mini spectacles de marionnettes, on suit les aventures de M. et Mme. Beaurestes, du marionnettiste Léon (qui est lui-même une marionnette, si vous avez bien tout suivi) et de M. Tiche à la plage.
Trois fables friponnes et mignonnes à croquer, interprétées par des miniatures, le tout dans un cadre très créatif pour permettre une bonne vision à chacun (essayez pour voir de faire un spectacle de doigts pour 50 personnes).
La Rote Fabrik est une usine désaffectée que la ville a jetée en pâture aux jeunes, aux artistes et aux alternatifs de tous poils pour qu'ils puissent s'y exprimer sans effrayer les banquiers (ou pire, leurs clients). Il en résulte une sorte de village d'irréductibles où les règles de l'Empire n'ont pas toutes cours, qui offre une programmation artistique intéressante.
Par contre, la lecture des affiches a été une douche froide: à part le Prodigy qui fait la tête d'affiche à l'Open Air de St. Gallen (... début du show à 3h du mat!), le reste était un amalgame de groupes inconnus ou inintéressants, ou encore savamment éparpillés sur 5 jours du même festival.
Donc, pas de festival cet été.
Mais par contre, on est tombés par hasard sur un petit concert sympa à la Rote Fabrik: Les Girls in Hawaii. Très bonne ambiance de petit concert intime comme on les aime, le courant passe bien, ils nous font un petit show d'une heure cloturé par une excellente version de Flavor, bien incisive sur les guitares. Le chateur se fend même de quelques mots en Allemand et d'une éloge sur l'endroit (qui la mérite, voir plus bas)
Autre style, même endroit, un mois plus tard, à l'occasion du festival (tiens, encore un) de théâtre de Zurich, on retourne à la Rote Fabrik pour voir un spectacle très intime des Zakouskis Erotiques (du Tof Théâtre). Composé de 3 mini spectacles de marionnettes, on suit les aventures de M. et Mme. Beaurestes, du marionnettiste Léon (qui est lui-même une marionnette, si vous avez bien tout suivi) et de M. Tiche à la plage.
Trois fables friponnes et mignonnes à croquer, interprétées par des miniatures, le tout dans un cadre très créatif pour permettre une bonne vision à chacun (essayez pour voir de faire un spectacle de doigts pour 50 personnes).
La Rote Fabrik est une usine désaffectée que la ville a jetée en pâture aux jeunes, aux artistes et aux alternatifs de tous poils pour qu'ils puissent s'y exprimer sans effrayer les banquiers (ou pire, leurs clients). Il en résulte une sorte de village d'irréductibles où les règles de l'Empire n'ont pas toutes cours, qui offre une programmation artistique intéressante.
Thursday, September 4, 2008
So. 24 Aug. - De Luxe [Lush]
Je vous laisse apprécier aussi la touche d'humour dans les règles de bonne conduite dans le tram... (cliquer sur la photo pour admirer les détails)
==(Edit)==
J'ai appris aujourd'hui que l'ancienne version était encore plus farce, mais qu'ils ont dû la remballer pour cause de grogne des Mexicains de la ville, qui se sentaient un peu visés (ce qu'on peut comprendre, on entend bien que le gars il chante «La Cucaracha» et pas «La fille du coupeur de joint» dans l'image là non?)
--(merci Ziad).
==(Edit)==
J'ai appris aujourd'hui que l'ancienne version était encore plus farce, mais qu'ils ont dû la remballer pour cause de grogne des Mexicains de la ville, qui se sentaient un peu visés (ce qu'on peut comprendre, on entend bien que le gars il chante «La Cucaracha» et pas «La fille du coupeur de joint» dans l'image là non?)
--(merci Ziad).
Sa. 6 Juli - Money, Success, Fame, Glamour [Felix Da Housecat]
Avant de débarquer à Zurich, j'en avais, comme un peu tout le monde en Europe j'imagine, l'image d'une ville ennuyeuse de banquiers sordides, pleine de gens trop propres et coincés dans des principes et un horaire rigides.
Eh bien, il ne m'a pas fallu très longtemps pour découvrir qu'en fait, pas du tout.
C'est une ville qui par exemple, soigne ses jeunes et leur donne des tas d'occasions de faire le pitre, de la redécorer à leur mode,...
... d'organiser des événements déjantés à grande échelle; ici, le squat d'un stade désaffecté, qui avait un air assez Mad Max, avec des machines bizarres, des trucs bricolés, des pétards (... oui, pas mal de pétards en effet) et fumigènes, des DJs electro en mode rave party... Le tout ayant un air très punk et en même temps très sûr (oui, de ce côté-là, ça colle assez bien au préjugé).
Ou encore, des activités sportives originales, comme ici au coin d'un canal dérobé, un match de kayak-polo (et ils avaient l'air de le prendre au sérieux, en se bastonnant presque à coup de pagaies, pour peu on aurait cru un match de hockey), ....
... ou encore l'infâme mais omniprésente coupe d'Europe de foot, qu'il était difficile d'ignorer...
Enfin, du côté sport, je sais qu'on est forts aussi chez nous... Les performances inégalées de notre équipe nationale de foot, qui touche à l'exploit en arrivant à ne se qualifier pour absolument aucun événement international, ou encore la populaire et amicale course à vélo qui aura lieu ce week-enddans autour de Bruxelles Brussel...
Eh bien, il ne m'a pas fallu très longtemps pour découvrir qu'en fait, pas du tout.
C'est une ville qui par exemple, soigne ses jeunes et leur donne des tas d'occasions de faire le pitre, de la redécorer à leur mode,...
... d'organiser des événements déjantés à grande échelle; ici, le squat d'un stade désaffecté, qui avait un air assez Mad Max, avec des machines bizarres, des trucs bricolés, des pétards (... oui, pas mal de pétards en effet) et fumigènes, des DJs electro en mode rave party... Le tout ayant un air très punk et en même temps très sûr (oui, de ce côté-là, ça colle assez bien au préjugé).
Ou encore, des activités sportives originales, comme ici au coin d'un canal dérobé, un match de kayak-polo (et ils avaient l'air de le prendre au sérieux, en se bastonnant presque à coup de pagaies, pour peu on aurait cru un match de hockey), ....
... ou encore l'infâme mais omniprésente coupe d'Europe de foot, qu'il était difficile d'ignorer...
Enfin, du côté sport, je sais qu'on est forts aussi chez nous... Les performances inégalées de notre équipe nationale de foot, qui touche à l'exploit en arrivant à ne se qualifier pour absolument aucun événement international, ou encore la populaire et amicale course à vélo qui aura lieu ce week-end
Wednesday, September 3, 2008
Mittwoch 3 sept. - Velouria [Weezer]
Ah oui, tiens, j'allais oublier: Une journaliste de RTL m'a interviewé récemment pour une émission qui va passer ce jeudi (le 4 septembre), sur RTL donc (l'émission en question étant nommée «Je vais une fois bien vous expliquer» ou un truc dans le genre).
C'est pas vraiment que je sois bien lancé sur la voie de la célébrité, mais ils voulaient parler à un Googler Belge francophone et voilà, le choix était assez limité (genre deux), et donc c'est tombé sur moi.
L'interview et le tournage étaient assez comiques, mais j'attends de voir ce qu'ils ont bien pu monter sur base de mon charabia... La réponse demain, donc.
C'est pas vraiment que je sois bien lancé sur la voie de la célébrité, mais ils voulaient parler à un Googler Belge francophone et voilà, le choix était assez limité (genre deux), et donc c'est tombé sur moi.
L'interview et le tournage étaient assez comiques, mais j'attends de voir ce qu'ils ont bien pu monter sur base de mon charabia... La réponse demain, donc.
Thursday, August 21, 2008
Di. 19 Aug. - Dazzle [Siouxsie]
(suite d'hier... Lire d'abord le post d'en-dessous)
Dans mon monde de maintenant, les choses sont très différentes. D'abord, il n'y a pas vraiment de problème à résoudre. Les problèmes, on serait même plutôt du genre à se les créer, comme ça, rien que pour rire. Par ailleurs, l'argent tombe du ciel ou d'on se sait pas trop où, mais il n'y a pas de lien direct entre ce qu'on fabrique et un revenu monétaire. Mais par contre, comme partout ailleurs, il faut bien un mécanisme pour valoriser les employés, sinon ils se lassent et passent chez Facebook (pas grave, d'abord, on les rachète quand on veut!). Et donc ici l'étalon de mesure de la performance est la complexité de la solution:
- "code simple = ..." (incrédule:) qui veut perdre son temps à faire des machins simples?
- "code complexe qu'une chatte n'y retrouve pas ses rejetons = gros bonus."
Vu de l'extérieur, on n'y croit pas à mon histoire: regardez la home page de Google, difficile de faire plus simple, non? Eh bien justement, c'est un grand principe méconnu de l'informatique: un système simple à utiliser est complexe à construire et vice-versa. Si on en était resté aux systèmes simples, on serait encore tous avec MS-DOS (et une grande proportion des utilisateurs payent d'ailleurs encore quotidiennement le prix des systèmes construits à la va-vite).
Et donc ici, le "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?" règne en maître. Mais attention: il y a des règles, c'est pas si simple de faire pas simple!
D'abord, il y a la pratique du "code review" complet: tout ce qu'on produit est systématiquement revu par au moins un autre développeur avant d'être accepté. Et comme lui, il n'a aucun intérêt à ce que ton code soit complexe, il va essayer de s'arranger pour te le simplifier, ton code, bardaf!
Du coup, il faut ruser: pour faire un code complexe, il faut complexifier aussi le produit. Ca tombe assez bien, il existe des tas de ruses pour complexifier un produit, il suffit de glâner les derniers acronymes à la mode: ton produit, il doit être compatible Web2.0, mobile, GPS, GPRS, CRM, collaboratif, interopérable et avoir une dimension de réseau social. Et voilààà, le tour est joué!
Et là, on retrouve la force de la grande entreprise: il y a ici aussi des managers qui ont toujours une pelletée d'acronymes prêts-à-l'emploi sur eux (enfin, sur leur blackberry): en deux réunions, t'as fait le plein d'acronymes et c'est bon, ça devrait avoir monté le niveau de complexité de ton projet de calculette online à un niveau qu'il va te falloir cinq mois pour la construire. Là, on voit que ça a l'air plutôt bien embarqué, pour le bonus.
Mais c'est sans compter les régiments d'autres développeurs planqués dans les autres centres de Google, qui œuvrent sans honte à contrecarrer tes plans: ces ignobles sont justement déjà sur un projet de calculette Web2.0, ou de bloc-note GPS/CRM, ou de bidule GPRS/social, enfin, tous des machins qui font que ce serait tout de même vachement plus simple (aaaaaarggghh!) d'aller ajouter ta petite brique à leur édifice plutôt que le faire de ton côté, que tu vas pas réinventer la roue, non?
Et c'est là qu'il faut déployer une savante maîtrise de champion de course d'obstacles pour arriver à les esquiver les uns après les autres, redéfinir le projet et recombiner les acronymes (voire en laisser tomber: «Haha! non, justement, le but de mon projet c'est un peu comme le bloc-notes social, mais sans GPS, c'est subtil mais ça change tout!»)
Ou alors, foncer dans le tas, produire une montagne de code à la vitesse du guépard, en espérant qu'un maximum passera les tirs de barrage des divers comités de "review".
Dans mon monde de maintenant, les choses sont très différentes. D'abord, il n'y a pas vraiment de problème à résoudre. Les problèmes, on serait même plutôt du genre à se les créer, comme ça, rien que pour rire. Par ailleurs, l'argent tombe du ciel ou d'on se sait pas trop où, mais il n'y a pas de lien direct entre ce qu'on fabrique et un revenu monétaire. Mais par contre, comme partout ailleurs, il faut bien un mécanisme pour valoriser les employés, sinon ils se lassent et passent chez Facebook (pas grave, d'abord, on les rachète quand on veut!). Et donc ici l'étalon de mesure de la performance est la complexité de la solution:
- "code simple = ..." (incrédule:) qui veut perdre son temps à faire des machins simples?
- "code complexe qu'une chatte n'y retrouve pas ses rejetons = gros bonus."
Vu de l'extérieur, on n'y croit pas à mon histoire: regardez la home page de Google, difficile de faire plus simple, non? Eh bien justement, c'est un grand principe méconnu de l'informatique: un système simple à utiliser est complexe à construire et vice-versa. Si on en était resté aux systèmes simples, on serait encore tous avec MS-DOS (et une grande proportion des utilisateurs payent d'ailleurs encore quotidiennement le prix des systèmes construits à la va-vite).
Et donc ici, le "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?" règne en maître. Mais attention: il y a des règles, c'est pas si simple de faire pas simple!
D'abord, il y a la pratique du "code review" complet: tout ce qu'on produit est systématiquement revu par au moins un autre développeur avant d'être accepté. Et comme lui, il n'a aucun intérêt à ce que ton code soit complexe, il va essayer de s'arranger pour te le simplifier, ton code, bardaf!
Du coup, il faut ruser: pour faire un code complexe, il faut complexifier aussi le produit. Ca tombe assez bien, il existe des tas de ruses pour complexifier un produit, il suffit de glâner les derniers acronymes à la mode: ton produit, il doit être compatible Web2.0, mobile, GPS, GPRS, CRM, collaboratif, interopérable et avoir une dimension de réseau social. Et voilààà, le tour est joué!
Et là, on retrouve la force de la grande entreprise: il y a ici aussi des managers qui ont toujours une pelletée d'acronymes prêts-à-l'emploi sur eux (enfin, sur leur blackberry): en deux réunions, t'as fait le plein d'acronymes et c'est bon, ça devrait avoir monté le niveau de complexité de ton projet de calculette online à un niveau qu'il va te falloir cinq mois pour la construire. Là, on voit que ça a l'air plutôt bien embarqué, pour le bonus.
Mais c'est sans compter les régiments d'autres développeurs planqués dans les autres centres de Google, qui œuvrent sans honte à contrecarrer tes plans: ces ignobles sont justement déjà sur un projet de calculette Web2.0, ou de bloc-note GPS/CRM, ou de bidule GPRS/social, enfin, tous des machins qui font que ce serait tout de même vachement plus simple (aaaaaarggghh!) d'aller ajouter ta petite brique à leur édifice plutôt que le faire de ton côté, que tu vas pas réinventer la roue, non?
Et c'est là qu'il faut déployer une savante maîtrise de champion de course d'obstacles pour arriver à les esquiver les uns après les autres, redéfinir le projet et recombiner les acronymes (voire en laisser tomber: «Haha! non, justement, le but de mon projet c'est un peu comme le bloc-notes social, mais sans GPS, c'est subtil mais ça change tout!»)
Ou alors, foncer dans le tas, produire une montagne de code à la vitesse du guépard, en espérant qu'un maximum passera les tirs de barrage des divers comités de "review".
Mo. 18 Aug. - A&E [Goldfrapp]
J'ai noté récemment une différence fondamentale entre mon job d'avant et mon job de maintenant, qui fait que je fais moins d'efforts pour être ailleurs qu'à mon écran.
Dans mon monde d'avant, celui de la consultance, on est payés pour résoudre des problèmes qui existent. Enfin "on est payés", entendons-nous: La boite de consultance est payée, et en retour, elle "valorise" ses employés, c'est-à-dire trouve mille et un trucs (certificats de "Jo a super bien fait son travail", "Marie la super-employée du mois", tournée générale de boites de choco-promo parce que le projet a bien tourné, etc. etc.) pour justement ne pas avoir à les payer, eux... Et donc:
- "petit problème = petits sous", et
- "gros problèmes = jackpot",
ce qui se propage aussi tout le long de l'échelle et au niveau du consultant aussi,
"petit problème = heineken", et
"gros problèmes = champagne".
Et donc logiquement l'humain s'adapte et la logique du consultant se déploye en deux temps:
1) «Eh boss, tu le vois là mon problème qu'il est gros, ooh oui, ouh là là, qu'il est gros!»
2) «Et voilà, j'ai résolu mon gros problème, waouh, c'était ardu parce que le problème il était bien gros! (Ah, gros qu'il était ça oui!) (wink wink et mon bonus aussi il va être gros et gras)»
Premier temps, il faut s'assurer que tout le monde surévalue bien l'ampleur du problème, puisqu'elle est directement proportionnelle au niveau du bonus en fin de course. En général, ça ne demande pas de talent particulier puisque les managers en tous genres n'ont pas la moindre idée de la nature du problème, gros ou petit, ils sont plutôt crédules et fonctionnent dans la même logique, donc très ouverts à avoir des problèmes de la catégorie "gros". Ca demande par contre pas mal de palabres, se renseigner à gauche à droite, faire présence dans des tas de réunions et répéter son petit speech à tour de bras. Pas d'être assis à son écran, si ce n'est pour envoyer des mails. Dans cette phase-ci, je pense qu'il est même honnête de dire que toute heure passée au clavier à bosser sur une solution au problème est doublement perdue: ça ne fait pas de publicité, et ça résoud, et donc rétrécit, le problème.
Deuxième temps, si tout s'est bien passé, on a amplement le temps de réaliser ce qui doit l'être, puisqu'on a sur-budgété le truc d'au moins 400%. Donc on résoud le problème en pensant au champagne et aux vacances aux Caraïbes payées par le bonus.
Le cauchemar des consultants: les braves couillons qui traînent dans le bureau du boss au moment inopportun et qui lâchent: "Ah mais ça c'est hyper simple, je vous le fais pour demain si vous voulez". Malheureusement, ils sont assez nombreux, ceux-là qui ont rien compris du tout et qui se contentent d'un paquet de chips là où on pouvait aller chercher la bouteille de champagne et le foie gras!
La stratégie perdante: Gonfler le problème et se faire damer le pion par l'autre enflé de l'équipe d'à-côté qui a une prétendue meilleure solution au problème parce qu'il avait justement prévu le coup alors qu'il travaillait sur son (presque le même) problème à lui (ce qui est en général complètement faux, mais il en profite pour doubler son potentiel de bonus, le salaud!)
(la suite demain)
Dans mon monde d'avant, celui de la consultance, on est payés pour résoudre des problèmes qui existent. Enfin "on est payés", entendons-nous: La boite de consultance est payée, et en retour, elle "valorise" ses employés, c'est-à-dire trouve mille et un trucs (certificats de "Jo a super bien fait son travail", "Marie la super-employée du mois", tournée générale de boites de choco-promo parce que le projet a bien tourné, etc. etc.) pour justement ne pas avoir à les payer, eux... Et donc:
- "petit problème = petits sous", et
- "gros problèmes = jackpot",
ce qui se propage aussi tout le long de l'échelle et au niveau du consultant aussi,
"petit problème = heineken", et
"gros problèmes = champagne".
Et donc logiquement l'humain s'adapte et la logique du consultant se déploye en deux temps:
1) «Eh boss, tu le vois là mon problème qu'il est gros, ooh oui, ouh là là, qu'il est gros!»
2) «Et voilà, j'ai résolu mon gros problème, waouh, c'était ardu parce que le problème il était bien gros! (Ah, gros qu'il était ça oui!) (wink wink et mon bonus aussi il va être gros et gras)»
Premier temps, il faut s'assurer que tout le monde surévalue bien l'ampleur du problème, puisqu'elle est directement proportionnelle au niveau du bonus en fin de course. En général, ça ne demande pas de talent particulier puisque les managers en tous genres n'ont pas la moindre idée de la nature du problème, gros ou petit, ils sont plutôt crédules et fonctionnent dans la même logique, donc très ouverts à avoir des problèmes de la catégorie "gros". Ca demande par contre pas mal de palabres, se renseigner à gauche à droite, faire présence dans des tas de réunions et répéter son petit speech à tour de bras. Pas d'être assis à son écran, si ce n'est pour envoyer des mails. Dans cette phase-ci, je pense qu'il est même honnête de dire que toute heure passée au clavier à bosser sur une solution au problème est doublement perdue: ça ne fait pas de publicité, et ça résoud, et donc rétrécit, le problème.
Deuxième temps, si tout s'est bien passé, on a amplement le temps de réaliser ce qui doit l'être, puisqu'on a sur-budgété le truc d'au moins 400%. Donc on résoud le problème en pensant au champagne et aux vacances aux Caraïbes payées par le bonus.
Le cauchemar des consultants: les braves couillons qui traînent dans le bureau du boss au moment inopportun et qui lâchent: "Ah mais ça c'est hyper simple, je vous le fais pour demain si vous voulez". Malheureusement, ils sont assez nombreux, ceux-là qui ont rien compris du tout et qui se contentent d'un paquet de chips là où on pouvait aller chercher la bouteille de champagne et le foie gras!
La stratégie perdante: Gonfler le problème et se faire damer le pion par l'autre enflé de l'équipe d'à-côté qui a une prétendue meilleure solution au problème parce qu'il avait justement prévu le coup alors qu'il travaillait sur son (presque le même) problème à lui (ce qui est en général complètement faux, mais il en profite pour doubler son potentiel de bonus, le salaud!)
(la suite demain)
Friday, August 1, 2008
Fr. 1 Aug. - Talk Radio [Dandy Warhols]
Aujourd'hui c'est la fête nationale ici. Et donc, comme chez nous, pour respecter la tradition, il pleut.
La Suisse est un pays de traditions. Par exemple, le dimanche c'est jour de repos et on rigole pas avec ça: tous les magasins sont fermés, et on est priés de pas faire de bruit dans la ville pour pas déranger les familles qui prennent la tarte chez mémé. Du genre, on n'est pas censés faire sa lessive (dans ma maison, il y a une machine à laver pour 8 appartements et une tournante de jours pour l'utiliser -- tournante qui ne comprend pas les dimanches parce que, à en croire un avis collé sur la machine, "it's just rude": c'est impoli!).
A l'inverse, aujourd'hui tout au long de la journée, tout le monde joue avec des pétards. A chaque coin de rue, il y a des gamins qui font un potin pas possible, pour peu on se croirait à Baghdad.
La semaine prochaine, c'est la street parade, un défilé de musique techno pendant tout le week-end, ça promet d'être folklorique aussi tiens...
La Suisse est un pays de traditions. Par exemple, le dimanche c'est jour de repos et on rigole pas avec ça: tous les magasins sont fermés, et on est priés de pas faire de bruit dans la ville pour pas déranger les familles qui prennent la tarte chez mémé. Du genre, on n'est pas censés faire sa lessive (dans ma maison, il y a une machine à laver pour 8 appartements et une tournante de jours pour l'utiliser -- tournante qui ne comprend pas les dimanches parce que, à en croire un avis collé sur la machine, "it's just rude": c'est impoli!).
A l'inverse, aujourd'hui tout au long de la journée, tout le monde joue avec des pétards. A chaque coin de rue, il y a des gamins qui font un potin pas possible, pour peu on se croirait à Baghdad.
La semaine prochaine, c'est la street parade, un défilé de musique techno pendant tout le week-end, ça promet d'être folklorique aussi tiens...
Sunday, July 27, 2008
Sa. 7 Juni - Erase & Rewind [Cardigans]
Ce week-end, je replonge dans mon passé goliardesque du cercle Chigé2, puisque je vais rendre visite à Mastu qui a la bonne idée d'habiter dans le coin. Pas idiot, lui, il a été se fourrer du côté de la Suisse où on comprend le Français.
Et aussi du côté du pays où le paysage est absolument inéquivoque: Pas besoin d'Heidi sur la photo pour savoir où on est!
Il vit à Villars (enfin, un des Villars, c'est un peu comme Villers chez nous: il y en a bien trente), un petit village aplin reculé, tout mignon et tout en traditions, et où l'attraction principale est, il faut bien l'avouer, la nature, la montagne et les paysages magnifiques. Par exemple, là, on a une vue imprenable sur la vallée du Rhône et le lac Léman, le petit patelin de Barboleusaz, et en arrière plan, le Cervin et les Grandes Jorasses, puis au-delà, on imagine l'Italie et la Méditerrannée. Vue imprenable je vous dis! Qui vaut le détour à elle seule!
Et aussi du côté du pays où le paysage est absolument inéquivoque: Pas besoin d'Heidi sur la photo pour savoir où on est!
Il vit à Villars (enfin, un des Villars, c'est un peu comme Villers chez nous: il y en a bien trente), un petit village aplin reculé, tout mignon et tout en traditions, et où l'attraction principale est, il faut bien l'avouer, la nature, la montagne et les paysages magnifiques. Par exemple, là, on a une vue imprenable sur la vallée du Rhône et le lac Léman, le petit patelin de Barboleusaz, et en arrière plan, le Cervin et les Grandes Jorasses, puis au-delà, on imagine l'Italie et la Méditerrannée. Vue imprenable je vous dis! Qui vaut le détour à elle seule!
Mo. 2 Juni - 17 [Smashing Pumpkins]
En cherchant l'inspiration pour le titre du prochain post, je parcours mon historique de iTunes vers le début du mois de juin, et je tombe sur:
- une longue liste d'écoutes en avril qui se termine brutalement le 17, jour où je suppose on a emballé le mac pour l'envoyer sur un cargo transatlantique,
- une longue liste d'écoutes en juin qui commence le 5 avec le Last Slpash des Breeders, dont j'étais complètement en manque, le jour où le mac a été livré ici, sorti de son emballage et remis en action.
- une écoute isolée le 2 juin à minuit, dont l'origine me paraît entourée de mystère dans la mesure où à cette date, l'ordinateur était censé être sous triple emballage de protection dans un container, quelque part entre Toronto et Anvers. Peut-être que, comme à l'aéroport, les douaniers ont voulu vérifier qu'il s'agissait bien d'un ordinateur fonctionnel et pas d'un nid d'explosifs?
Mais nos douaniers (qui ne sont pas que des imbéciles, comme le dit Geluck), travailleraient-ils à minuit?
- une longue liste d'écoutes en avril qui se termine brutalement le 17, jour où je suppose on a emballé le mac pour l'envoyer sur un cargo transatlantique,
- une longue liste d'écoutes en juin qui commence le 5 avec le Last Slpash des Breeders, dont j'étais complètement en manque, le jour où le mac a été livré ici, sorti de son emballage et remis en action.
- une écoute isolée le 2 juin à minuit, dont l'origine me paraît entourée de mystère dans la mesure où à cette date, l'ordinateur était censé être sous triple emballage de protection dans un container, quelque part entre Toronto et Anvers. Peut-être que, comme à l'aéroport, les douaniers ont voulu vérifier qu'il s'agissait bien d'un ordinateur fonctionnel et pas d'un nid d'explosifs?
Mais nos douaniers (qui ne sont pas que des imbéciles, comme le dit Geluck), travailleraient-ils à minuit?
Sontag 27 Juli - Talk Radio [Dandy Warhols]
Halleluja Hosanna Hosanna et tout ce genre de choses-là! L'Unique, dans sa grande bonté, a décidé de faire halte en mon humble demeure et nous gratifier de Sa présence! J'ai l'impression que la civilisation de mon appartement vient de faire un bond en avant et de passer à une nouvelle ère: On a découvert Internet!
Donc pour fêter le coup, je mets la main sur le dernier-né des Dandy Warhols, tiens. A première écoute, je les ai déjà connus plus en forme...
Allez, je m'attaque à mon backlog: 1 mois de courier en retard, j'enfile mes espadrilles et mon col-roulé vert et je me glisse dans le personnage du champion du courier en retard... A tout-de-suite!
Donc pour fêter le coup, je mets la main sur le dernier-né des Dandy Warhols, tiens. A première écoute, je les ai déjà connus plus en forme...
Allez, je m'attaque à mon backlog: 1 mois de courier en retard, j'enfile mes espadrilles et mon col-roulé vert et je me glisse dans le personnage du champion du courier en retard... A tout-de-suite!
Sunday, July 13, 2008
So. 13 Juli - Caravan Girl [Goldfrapp]
Voila deux semaines maintenant que j'ai quitte ma cage de hamster de la Dubsstrasse pour mon joli appartement urbain sur Konradstrasse. C'est un changement positif, a quelques details pres:
1) L'appartement est joli, mais tout vide. Enfin, plus vraiment tout vide, puisqu'il y a du linge, des livres, du brol (et surement quelques oublies du genre une tranche de salami fourree entre deux chaussettes) un peu partout. En revanche, pas de sofa, pas de lave-vaisselle (mais jusque la, on s'en fout, vu que pas de vaisselle non plus), et meme pas de lampes.
2) Pour achever le tableau de mon retour a l'age de la pierre, il n'y a pas d'internet! Vous imaginez ca, pas internet? Meme pas un p'tit wireless accessible qu'une bonne ame aurait laisse en libre acces? C'est l'enfer! C'est le deni de millenaires de progres humain! Et bon, meme s'il a fallu un gros paquet de milliers d'annees a l'espece humaine pour concevoir le machin, le delai annonce par Cablecom pour m'ouvrir l'acces et m'envoyer un modem (10 jours) me parait interminable! Du coup, je me vois force de blogger a partir du bureau, sur mon Linux qui ne pige rien au Francais et ses caracteres accentues et autres :(
3) Parallelement a mon transfert de Dubstrasse a Konradstrasse, j'ai du operer un changement de strategie de navettage: Je passe de 2 minutes a pied des bureaux a 25. Ou 10 minutes de route toute plate a velo. Le choix a ete vite fait. Jusqu'a ce mardi matin ou je decouvre que mon velo n'est plus la ou je l'avais laisse hier soir: depuis, il n'est pas revenu, je suppose qu'il a fugue pour de bon :( Ceci se produisant exactement le meme jour ou j'apprenais des voisins qu'il y a une salle-a-velos dans la maison, justement pour eviter ce genre de desagrements! Si ca c'est pas une facetie du destin, hein?
1) L'appartement est joli, mais tout vide. Enfin, plus vraiment tout vide, puisqu'il y a du linge, des livres, du brol (et surement quelques oublies du genre une tranche de salami fourree entre deux chaussettes) un peu partout. En revanche, pas de sofa, pas de lave-vaisselle (mais jusque la, on s'en fout, vu que pas de vaisselle non plus), et meme pas de lampes.
2) Pour achever le tableau de mon retour a l'age de la pierre, il n'y a pas d'internet! Vous imaginez ca, pas internet? Meme pas un p'tit wireless accessible qu'une bonne ame aurait laisse en libre acces? C'est l'enfer! C'est le deni de millenaires de progres humain! Et bon, meme s'il a fallu un gros paquet de milliers d'annees a l'espece humaine pour concevoir le machin, le delai annonce par Cablecom pour m'ouvrir l'acces et m'envoyer un modem (10 jours) me parait interminable! Du coup, je me vois force de blogger a partir du bureau, sur mon Linux qui ne pige rien au Francais et ses caracteres accentues et autres :(
3) Parallelement a mon transfert de Dubstrasse a Konradstrasse, j'ai du operer un changement de strategie de navettage: Je passe de 2 minutes a pied des bureaux a 25. Ou 10 minutes de route toute plate a velo. Le choix a ete vite fait. Jusqu'a ce mardi matin ou je decouvre que mon velo n'est plus la ou je l'avais laisse hier soir: depuis, il n'est pas revenu, je suppose qu'il a fugue pour de bon :( Ceci se produisant exactement le meme jour ou j'apprenais des voisins qu'il y a une salle-a-velos dans la maison, justement pour eviter ce genre de desagrements! Si ca c'est pas une facetie du destin, hein?
Sunday, June 15, 2008
Fr. 13 Juni - Firestarter [Le Prodigy]
Depuis quelques semaines, les gens d'ici ont une poussée fiévreuse de drapeauphilie, et des drapeaux poussent partout, notamment sur les voitures. On en voit pas mal de suisses, de portuguais, d'allemands, quelques français...
Si je m'en réfère aux matches de l'Euro2008 (j'imagine que c'est la cause du mal), et aux derniers résultats que j'ai pu glâner, celui-ci est assez bien versé dans les causes perdues, ou encore, il a joliment identifié les deux premiers sortis de la course (enfin, l'Östriche n'est pas encore sortie, mais ça va pas tarder)
Si je m'en réfère aux matches de l'Euro2008 (j'imagine que c'est la cause du mal), et aux derniers résultats que j'ai pu glâner, celui-ci est assez bien versé dans les causes perdues, ou encore, il a joliment identifié les deux premiers sortis de la course (enfin, l'Östriche n'est pas encore sortie, mais ça va pas tarder)
Sun. 1 Jun. - C'est une belle journée [Mylène Farmer]
... En effet: dès que le soleil pointe son nez, on retrouve toute la population de la ville vautrée dans ses différents (et nombreux) parcs. Qui au Katzenseen, en périphérie, avec un joli petit lac (où l'on peut faire plouf), une pelouse (pour sécher au soleil), une forêt (pour éviter d'attraper un coup dudit soleil, et pour aller checher du bois mort) et des aires de feu (pour faire brûler le bois mort et accessoirement cuire ses saucisses), qui (des familles) dans les plaines de jeux, entre les balançoires et les enclos à cochons laineux, qui (des punks, l'un ou l'autre dealer, et pas mal de flics à la recherche des derniers) dans le parc ex-mal-famé derrière la gare, qui (des frimeurs en tous genres) près des marina en bordure du lac...
En contraste avec Toronto, Bangalore ou Paris, ça ne s'agite pas beaucoup ici: les gens ont bien compris que pour vivre bien, il faut surtout vivre à son aise.
Si le soleil est si vénéré ici, c'est aussi parce qu'il est assez capricieux et se laisse désirer... et que souvent, à sa place, c'est à ça:
qu'on a droit.
En contraste avec Toronto, Bangalore ou Paris, ça ne s'agite pas beaucoup ici: les gens ont bien compris que pour vivre bien, il faut surtout vivre à son aise.
Si le soleil est si vénéré ici, c'est aussi parce qu'il est assez capricieux et se laisse désirer... et que souvent, à sa place, c'est à ça:
qu'on a droit.
Monday, June 9, 2008
Sat. 31 May - Les filles pom pom [Jean-Luc]
Après le coup des petits hommes bleus de la dernière fois, je suis tombé aujourd'hui sur un défilé d'hommes roses.
Des chars, des à moitié nus, des déguisés en tous genres, des jupettes et des jarretelles, des gars qui, depuis leurs chars, arrosent le public de sucettes et de capotes: pas de doute: je suis tombé sur une gay-pride.
Actualité du moment oblige, même les gays se sont transformés en supporters de foot... Ah oui, vous l'avez pas sous les yeux chaque jour: l'Euro2008, fête européenne des braillards bariolés, débarque ici le mois prochain. Ca promet un drôle de contraste tiens :)
Tout le défilé n'est long que de 5 chars et la caravane passe en 8 minutes, c'est donc à plus d'un titre que Zurich prétend être la plus petite métropole du monde.
Des chars, des à moitié nus, des déguisés en tous genres, des jupettes et des jarretelles, des gars qui, depuis leurs chars, arrosent le public de sucettes et de capotes: pas de doute: je suis tombé sur une gay-pride.
Actualité du moment oblige, même les gays se sont transformés en supporters de foot... Ah oui, vous l'avez pas sous les yeux chaque jour: l'Euro2008, fête européenne des braillards bariolés, débarque ici le mois prochain. Ca promet un drôle de contraste tiens :)
Tout le défilé n'est long que de 5 chars et la caravane passe en 8 minutes, c'est donc à plus d'un titre que Zurich prétend être la plus petite métropole du monde.
Wed. 28 May - Days [Kinks]
C'est assez difficile pour moi d'avoir une idée objective de mon avancement au boulot: d'une part j'avance pas bien vite et j'ai toujours l'impession d'être à la traîne, mais d'autre part c'est plus ou moins attendu vu le paquet de nouveautés qu'on doit se farcir. Jusque là, les collègues sont assez coopératifs et m'aident sans réchigner quand je pose une question.
Au début, c'est toujours OK de poser des questions idiotes et d'être pas du tout au courant, voire de faire des gaffes, de dire ou d'écrire n'importe quoi. Les collègues sont toujours prêts à aider avec le sourire et à pardonner tout, style «Il apprend vite, le gamin!». Mais je sais qu'insidieusement avec le temps, les perceptions et les attentes changent et puis un jour tout à coup, c'est plus du tout OK, le gars me regardera d'un œil de merlan frit lourd de sous-entendus à la «Mais t'es juste bon à bosser chez Microsoft, toi, dis-donc!», et me jettera ma réponse comme un os au chien.
Donc il y a une espèce de course entre l'épuisement de mon quota de questions stupides et l'acquisition de compétences qui me permettra de ne plus devoir les poser (ou alors: l'élargissement de mon réseau qui me permettra de diversifier et d'aller taper d'autres collègues quand les premiers sont usés) (ou encore, pour ceux qui ont la fibre manager: l'établissement et la reconnaissance de ma confiance en moi qui fera que je pourrai déléguer en toute impunité). Présenté comme ça, ça fait un peu jeu de gestion tiens (auquel on peut dès lors ajouter: allersubir les pots avec les collègues pour remonter la capital-tolérance, passer par la case pause-café pour frotter des manches, flâner dans les salles de jeux pour ferrer de nouveaux collègues-pigeons, soudoyer ou remercier à coup de biscuits& bonbons -- ce qui pourrait se montrer efficace, depuis qu'ils ont décidé de remplacer tous les bons trucs à grignoter par des machins infects à base de racines et autres plantes inmangeables et prétendûment diététiques -- ou encore dilapider tous ses jokers "vie privée" en heures supplémentaires...)
Tout ça pour dire que je viens donc de consommer d'un coup tous mes points-tolérance auprès d'un collègue, et eu la sale impression d'être l'idiot du village pendant le reste de la journée, sur une question au sujet de mon code qui me sortait 50 fois le Wyoming comme liste des états américains.
Au début, c'est toujours OK de poser des questions idiotes et d'être pas du tout au courant, voire de faire des gaffes, de dire ou d'écrire n'importe quoi. Les collègues sont toujours prêts à aider avec le sourire et à pardonner tout, style «Il apprend vite, le gamin!». Mais je sais qu'insidieusement avec le temps, les perceptions et les attentes changent et puis un jour tout à coup, c'est plus du tout OK, le gars me regardera d'un œil de merlan frit lourd de sous-entendus à la «Mais t'es juste bon à bosser chez Microsoft, toi, dis-donc!», et me jettera ma réponse comme un os au chien.
Donc il y a une espèce de course entre l'épuisement de mon quota de questions stupides et l'acquisition de compétences qui me permettra de ne plus devoir les poser (ou alors: l'élargissement de mon réseau qui me permettra de diversifier et d'aller taper d'autres collègues quand les premiers sont usés) (ou encore, pour ceux qui ont la fibre manager: l'établissement et la reconnaissance de ma confiance en moi qui fera que je pourrai déléguer en toute impunité). Présenté comme ça, ça fait un peu jeu de gestion tiens (auquel on peut dès lors ajouter: aller
Tout ça pour dire que je viens donc de consommer d'un coup tous mes points-tolérance auprès d'un collègue, et eu la sale impression d'être l'idiot du village pendant le reste de la journée, sur une question au sujet de mon code qui me sortait 50 fois le Wyoming comme liste des états américains.
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