Saturday, March 21, 2009

So. 15 Mar - Bigmouth Strikes Again [Smiths]

Cas #1) Un élément pas crucial du tout, mais indispensable, de l'approche d'une fille, c'est le premier pas: sous quel prétexte idiot je vais entamer une conversation.

J'ai un collègue qui est assez impressionnant dans ce domaine: en entrant dans une boîte, alors que les autres sont toujours à attendre pour passer commande au bar, il a déjà arboré son plus joli sourire, repéré, approché et abordé l'une ou l'autre nana. Je pense qu'après une demi-heure, il a fait le tour de la boîte et abordé à peu près tout ce qui bouge. Pour situer, au même moment, les autres collègues en sont à terminer leur bière au comptoir et penser rejoindre la piste de danse afin de se rapprocher du front, un peu curieux tout de même de voir ce qui se passe ici.

Bon, la méthode n'a pas que du bon, parce que je l'ai aussi vu passer 1 minute 30 à causer avec une inconnue puis un bon quart d'heure à devoir s'expliquer avec le copain de ladite inconnue, qui revenait avec les bières. Mais résultat net, son téléphone est probablement l'annuaire de Zürich le plus fiable; je suis pas sûr qu'il puisse remettre une tête sur tous les numéros, mais je ne pense pas que ça le dérange non plus...

Pour ma part, sans atteindre ce genre de rendement (... que je ne cherche d'ailleurs pas, vive les petites entreprises artisanales!), j'ai cependant dépassé le stade Obélix («chhuuuuuut! elle va entendre!»)... Et j'ai aussi appris une parade imperméable: le «Was sagst du?» que les gens d'ici peuvent décliner à l'infini pour être sûr de se rendre parfaitement hermétiques à toute conversation étrangère (à entendre comme: parlant une autre langue, parlant Allemand d'Allemagne, parlant Allemand du village d'à-côté)

Sunday, March 15, 2009

So. 15 Mar - Everyday Is Like Sunday [Smiths]

Le dimanche matin étant en général une sorte de prolongement du samedi soir, je vous livre quelques observations tirées de mes visites aux pubs, bars et autres boites de nuit... aujourd'hui, mes efforts pour percer les mystères de la séduction.

En mode 'séduction', les filles s'équipent de talons, mini-jupes et autres mini-trucs dont le poids combiné ne doit pas dépasser le demi-kilo, pour pouvoir aussi emporter un épais et solide bouclier anti-mâles. Cette pratique ancestrale leur est probablement venue à force d'expérience, d'être abordée 25 fois pas soirée par des gars bourrés et inintéressants. En pratique, le bouclier invisible réceptionne les tentatives d'approche des gars, un peu comme des mouches sur un pare-brise. Pendant ce temps-là, la nana peut scanner la salle et indentifier les gars qui se verront attribuer un passe-droit (qui sont d'ailleurs en général les seuls qui n'essayeront pas).

Cette pratique a deux effets:
1) les gars un peu naïfs qui mélangent séduction et sentiments, et se disent qu'ils vont construire leur approche d'une fille sur la force et la pureté de leurs sentiments pour elle et que ça fera la différence avec tous ces autres gars bourrés qui essayent au hasard, se retrouvent juste mouche parmi la soupe de mouches, et en général très déçus et démoralisés par ce monde qui est si injuste et se disent que la prochaine fois, ils mettront bouchée double de sentiments pour y arriver.
2) les seuls gars qui arrivent à passer sans encombre à travers les boucliers les plus sophistiqués sont ces sportifs de haut-niveau de la séduction, qui n'y mettent pas une once de sentiment, mais beaucoup d'expérience et qui, à force de s'être écrasés sur une multitude de pare-brise, ont fini par comprendre comment passer à travers. La nana se retrouvent alors à commencer à construire des rêves avec son élu de la soirée qui, tout en savourant sa victoire, est déjà en train de se demander quel sera son prochain défi. La nana se sent trahie, est déçue et démoralisée par ce monde qui est si injuste et se dit que la prochaine fois, elle prendra le bouclier calibre supérieur.

On voit déjà bien que ce système bien rôdé tend vers un équilibre où une grande majorité des acteurs nage dans l'injustice et la frustration, et de surcroît se méfient les uns des autres et empêchent spontanément toute forme de solidarité. Bah, auprès des autres systèmes humains bien rôdés (qui a dit 'capitalisme'? 'démocratie'? 'brevets et copyrights'?...), on n'est pas en terrain inconnu ici... L'aventure promet de ne pas être de tout repos et le cynisme est probablement la meilleure arme contre la cruauté de ce champ de bataille incessant. Passons à quelques études de cas...

Friday, March 6, 2009

Fr. 6 Mar - McDollar [Ska-P]

Après un début de soirée qui a failli tourner au deadlock, et que j'ai réussi à récupérer en dernière minute avec une idée cinéma (Waltz with Bashir, un film d'animation israélien, que je recommande vivement, mais pas après le repas), je me suis retrouvé dans la rue avec un petit creux, et pas forcément envie de m'enfiler un vrai repas... Genre de situation périlleuse où on se retrouve facilement à la merci des vautours de l'alimentaire et bon, voilà, j'ai chu.

Je suis donc revenu chez moi avec pour tout butin de ma chasse, ceci:

En général, je sais plus ou moins à quoi m'attendre, mais cette fois-ci je suis tombé dans le panneau... d'affichage, qui vantait un nouveau machin qui avait l'air d'avoir un peu plus de verdure que ses voisins.

Eh bien, je ne me serais pas douté qu'ils réussissent à faire encore pire que le burger standard, et pourtant! Le petit pain blanc tout mou est remplacé par un morceau de reste d'invendu de ciabatta de la semaine dernière, un pain à vague croûte ramolli mais sec, une rondelle de tomate verte, quelques morceaux de laitue pas fraîche, et les inimitables frites de la maison (non, pas dans le burger, on n'est pas à Charleroi ici!).

Enfin, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, j'en ai profité pour parfaire mon Allemand en lisant l'emballage. Je me permets même de partager mes trouvailles: (cliquer sur l'image si c'est trop petit)


Maintenant, je peux chanter avec mon groupe phare du moment: Ayayayayay McDolar