Saturday, November 7, 2009

So. 27 Sep. - Furkapass

L'automne, ça sent déjà un peu l'hiver et les descentes endiablées dans la poudreuse, mais sans la poudreuse. Par conséquent, sans les remonte-pentes aussi.
Même pas peur d'abord, on a pris les vélos qui en terme de descentes endiablées sans poudreuse font pas mal l'affaire et bon, pour les remonte-pentes aussi, quoi que c'est un peu plus fatigant.


Une fois sur la route (une qui serpente en montant, et qui passe un col qui s'appelle le Furkapass), ça fait un peu ambiance Tour-de-France, avec même des supporters qui ont l'air presque aussi malins que ceux du Ventoux (voir les photos. En cliquant on voit mieux. J'aime beaucoup les faces de babouins de ceux du bas).
Tour-de-France, mais pas peloton (on dira que c'était une échappée), parce qu'on n'est pas des foules non plus à venir suer sur le bitume. Les gens normaux eux, ils sont venus en voiture ou en moto et ils râlent quand ils doivent ralentir derrière nous parce qu'il y a un camion en face (avec d'autres gens qui râlent derrière le camion) et qu'ils peuvent pas nous dépasser sans nous jeter dans le fossé. Enfin, il y a aussi ceux qui râlent mais qui ne ralentissent pas et tentent la manœuvre de dépassement à nos risques et périls.


De l'autre côté du pass, c'est doublement splendide. D'abord, parce que c'en est fini de monter et que ça tombe bien parce qu'on n'en pouvait plus. Ensuite parce que c'est vraiment beau:

C'est la vallée du Rhône, vous savez, ce fleuve gros comme l'Amazonie qui abreuve Lyon et Marseille? Eh bien ici, c'est le même, mais quand il est encore un tout petit bébé rivière de rien du tout!
En levant un peu la tête, on voit d'ailleurs aussi le glacier du même nom (ce qui me fait penser... pour une prochaine fois, on devrait visiter les sources du Mövenpick, ou du Ijsboerkje en Belgique), qu'il faut bien chercher parce qu'il est devenu tout petit comme s'il avait fait une grève de la faim et il flotte dans son large lit.


Tuesday, November 3, 2009

So. 25 Okt. - Le Toaster

Ce jour-là, quelqu'un avait eu l'idée farfelue d'organiser un brunch chez moi... Et donc, en plus des victuailles ordinaires, il a fallu que je me procure ce qui en un an de vie à Zürich et de manger à Google, m'avait jusque là échappé: un grille-pain (qui était loin d'être le seul bidule manquant dans mon équipement de cuisine un peu spartiate, mais le reste on a survécu sans).

J'ai donc été au magasin de grille-pains et il y avait là toute une ribambelle d'appareils blinquants (ah oui désolé, pour nos amis d'outre-Dour: «chromés») rivalisant de fonctionnalités ingénieuses couverts d'auto-collants "vu à la télé", puis un espèce de rescapé de la dernière guerre, dénué de tout gadget, le canif suisse du grille-pain.

Il a bien évidemment fallu que je cède à l'adage «C'est tellement inutile donc totalement indispensable» et c'est donc avec le grille-pain de papy que je suis rentré.

C'en est un d'avant l'ère des tranches sautantes: point de minuterie, pas de schklang! et toasts qui sautent joyeusement hors du bidule. Au lieu de ça, on doit fourrer ses doigts dans l'appareil pour retourner les toasts sans trop se brûler et pas aller browser pendant que ça grille, sinon ça brûle. En l'absence de minuterie, il y a tout de même moyen de savoir quand c'est prêt (deux fois, une pour chaque côté du toast, bien sûr):
- Quand il y a un filet de fumée qui s'échappe de l'appareil, c'est prêt,
- Quand ça sent le brûlé, c'est bien cuit,
- Quand l'appareil est en flamme, il est temps de faire déglacer le tout assez sérieusement,
- Quand l'ordinateur s'éteint parce que les plombs ont fondu, on n'est pas dans la merde, tiens...