La chose se présente plutôt bien: une place au milieu de la rangée, pas d'entracte, en Suisse, on apprend à considérer cela comme un luxe.
Quand est-ce que les choses ont commencé à sentir le soufre? Probablement vers la fin du premier plan, un bon 8 minutes dans le film, où on avait assisté à un lever de soleil sur la plaine mexicaine en temps réel. Vingt minutes dans le film (au troisième plan, à peu près), je me suis dit que finalement les sous-titres c'était pas si importants que ça: non que je comprenne l'espagnol mieux que prévu (d'ailleurs ils ne parlaient pas espagnol mais une drôle de langue germanique un peu flamand un peu allemand un peu anglais), mais au rythme de 3 phrases toutes les 20 minutes, ça n'allait probablement pas me tuer de ne les comprendre qu'à moitié. D'ailleurs, les personnages eux-mêmes semblaient avoir besoin d'un certain temps de réaction pour se comprendre les uns les autres.
C'est là forcément que les bonnes prédispositions du début se transforment en sale coup du sort... Difficile de se lever et partir en bousculant toute la (demi) rangée (d'autant plus qu'ils avaient vraiment l'air captivés, les autres), et pas d'entracte salvatrice au milieu des 2h30 de l'histoire d'une journée chez les péquenots (ah zut, j'ai dévoilé toute l'intrigue du film!)
Bon, une chose un peu positive tout de même, c'est comme aller à la messe, ça nous aide à explorer à fond les limites de notre patience et à profiter pleinement de chaque seconde, à les voir s'égréner une par une, c'est contraste radical avec la vie accélérée qu'on vit au temps des communications performantes et de il y a toujours un truc passionnant à faire à portée de main.

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