Tuesday, September 30, 2008

Mon. 29 Sep. - Ice Machine [Depeche Mode]

Qu'en est-il vraiment, de cette crise économique?

Voilà donc une semaine que le géant de Wall Street, Lehman Brothers s'est écroulé, soufflé par l'implosion de ses investissements dans les crédits foireux. A lire le Wall Street Journal, la semaine n'a été qu'une épouvantable réaction en chaîne qui a envoyé des secousses dans tous les recoins du monde de la finance, et qui apparemment fait aussi quelques remous en Belgique.

Si ça se poursuit, on fonce droit dans le mur et on aura droit à une récession... ce qui veut dire quoi exactement? Eh bien, quel que soit le nom qu'on lui donne, ça voudra sûrement dire qu'il faudra nouer les deux bouts avec moins de ficelle. Par exemple, faire une croix sur ce beau Hummer dont Monsieur rêve depuis 3 ans, renoncer à acheter la 3ème auto du ménage, voire même devoir revendre le SUV pour le remplacer par une petite Honda! Ou alors, sabrer dans les vacances et rester dans le coin au lieu d'aller dans un resort au Mexique? Passer le week-end à marcher en forêt au lieu d'aller à Disneyworld? Penser à remplacer le PC après 3 ans d'âge? Ne pas acheter d'iPhone? Ou encore, réduire les dépenses quotidiennes, par exemple en mangeant les restes, ou en prévoyant des portions moins-que-gargantuesques?
Se pourrait-il aussi qu'en arrêtant d'illuminer les villes comme des sapins de Noël 24h/24, on économise sur les factures d'énergie?... En gros, il faudra juste un peu se serrer la ceinture... mais il faut bien reconnaître qu'il y a de quoi serrer, aussi... un bon régime ne pourra faire que du bien ici!

Un petit ralentissement de croissance, ce sera plus que bienvenu, d'un point de vue écologique non?
Vous voyez où je veux en venir?... Je le savais bien, que ce vieux renard de W Bush a toujours eu à cœur que son pays respecte finalement ce fameux protocole de Kyoto et qu'il trouverait un moyen détourné pour y arriver! Ah, sacré farceur, va!

Quant à fourrer 700 milliards de $ dans les banques pour les empêcher de couler, eh bien, ce sera toujours ça qui n'ira pas dans la construction de nouveaux missiles et porte-avions, tiens!

Mon. 22 Sep. - Machine Gun [Manu Negra Chao Bemba Sound System]

Les bureaux de Google New York occupent un étage complet d'un ancien bâtiment industriel (un entrepôt je pense). A la différence des autres compagnies que j'ai vues par ici, la décoration ici est plus sommaire: pas de grand hall impressionnant s'étirant sur 6 étages, pas de marbres, dorures et chandeliers, pas de moquette en poils de chèvre d'Ouzbékistan ou de plancher en bois d'Amazonie.

En revanche, on a droit aux structures et câblages apparents, au mobilier Ikea-pour-les-enfants de toutes les couleurs, et des bureaux qui disparaîssent sous le foutoir de leurs occupants.

Comme tout est sur un seul étage, ça fait long pour aller d'un bout à l'autre. Et comme chez Google, on est des paresseux ingénieux, ils ont installé un système de scooter-sharing: ils ont acheté des dizaines de mini trottinettes, installé quelques parkings à trottinettes et voilà! Aller à l'autre bout de l'immeuble pour manger ou voir un collègue devient un plaisir! Voire même que pour le coup, j'allais directement voir les collègues sans m'assurer qu'ils étaient à leur bureau, rien que pour pouvoir jouer avec la trottinette.

Quand je dis que manger devient un plaisir, il faut bien sûr relativiser: ici comme à Zurich, il y a une grande cantine buffet richement garnie, mais la similitude s'arrête aux apparences. A part les burgers, tout le reste est en général un assortiment hétéroclyte de substances passablement baignées dans la sauce, on ne peut pas parler de gastronomie... Et pour nous rappeler qu'on est en Amérique, les assiettes et couverts sont en plastique (ou en polystyrène: pratique pour qui veut manger à son clavier!) et on jette le tout une fois fini. Les tailles aussi sont adaptées: le verre standard fait un demi litre.

Saturday, September 27, 2008

Fri. 26 Sep. - A Beautiful Day [U2]

Pour le titre: Tu parles!

Après mon vol annulé, me voilà à devoir passer une nuit de plus à New York. L'hôtel Bentley sur la 62ème rue, prétendûment luxueux, est froid et impressonnel au possible, mais surtout, ignominie sans nom, ils n'ont pas d'internet les cochons!

Et donc me voilà à 10h du soir en train de faire mes mails, terminer mes réservations etc. à partir de l'Apple Store de la 5ème Avenue. Et au passage, je me suis dit que je me devais aussi de poster un petit message "from the Cube with love" :-)

Surprenant, tout de même, ce magasin sous-terrain immense ouvert à toute heure du jour et de la nuit! Si l'envie vous prend d'acheter un iPhone à 5h du matin, c'est possible (ou, plus modestement, de browser ou voir ses mails, pour les accros comme moi). Autour de moi, ça chatte, ça regarde YouTube, ça joue,... j'ai l'impression qu'il y a des habitués.

Friday, September 26, 2008

Fri. 26 Sep. Leaving New York [R.E.M.]

... is never easy, disent-ils!



Aujourd'hui, on se croirait presque sous les tropiques ici: il fait chaud et mouillé. C'est pas complètement désagréable, mais ça signale assez bien le moment de partir.
C'est évidemment là que ça coince, parce qu'il fait aussi mouillé sur l'aéroport de La Guardia, et ça, ça veut dire une floppée de vols annulés (pas simplement retardés comme ailleurs: déjà quand il fait beau et qu'il y a pas un pet de vent, les vols sont tous retardés), et mon vol tombe bien sûr dans le paquet. J'imagine que je peux déjà m'estimer heureux que je m'en suis rendu compte alors que j'étais encore dans le centre, avec internet et le téléphone, et pas perdu à l'aéroport en train de faire la file avec les 300 autres passagers mécontents devant le guichet de la compagnie.

Jusque là, le voyage se passe donc assez bien, je score 2/2 dans le hit des emmerdes liées aux vols.

Dans les rues, l'Amérique en récession, c'est pas très différent de l'Amérique en pas récession: il y a toujours plein de gens partout, pas possible de trouver une place au resto le vendredi soir, des gens se trimballent avec des gros sacs pleins de leur shopping de la semaine (un peu genre Pretty Woman), et en croisent d'autres dont la totalité de leurs avoirs tient (et d'ailleurs, est) dans un chariot de super-marché qu'ils traînent avec eux à longueur de journée.

Aux nouvelles, ça martèle assez bien que c'est pas la grande forme, l'économie (voir ce lien pour une explication de la cause du bordel, merci fred).

Cependant il y a un truc que j'ai pas compris du tout: Les U.S.A., grands défenseurs du libéralisme, n'en ratent pas une pour gueuler sur tous les autres, de par le monde, qui décident d'étatiser un buisness ou un secteur économique, par exemple le Vénézuela qui a fait le coup il y a quelques années avec son industrie du pétrole qui avait l'air de faire de l'argent facile. Et puis là cette semaine, ils viennent de nous faire le coup pour quasi tout le secteur bancaire: Freddie Mac, Fannie Mae, AIG,et encore 700 milliards de $ de chèque en blanc pour étatiser tout le secteur une bonne fois pour toutes. Là tout à coup, c'est plus la vérole, tiens d'étatiser?

En revanche, au Vénézuela, en Iran et autres, les gouvernements mettent la main basse sur le pétrole, les mines etc, bref, ce qui rapporte. Ici, ils achètent à prix d'or des créances en défaut dont tout le monde sait bien qu'elles ne vaudront plus un sou d'ici quelques mois... Pas très visionnaire, comme investisseur, l'état US!

Saturday, September 20, 2008

Fri. 19 Sep. - Not If You Were The Last Junkie on Earth [Dandy Warhols]

Là tout à l'heure, je n'ai pu retenir un large sourire et une bonne décharge de bonne humeur, en sortant du métro sur l'Avenue of Americas, au cœur de Manhattan.

(où l'on voit combien l'air semble pur et clair sur Manhattan).

Déjà, le train régional qui me conduisait du terminal de Newark vers New York avait un air familier (quoique empli de la moitié de la population du New Jersey), et même, dès la sortie du terminal lui-même, j'avais un étrange (et inquiétant en fait) agréable sentiment de "Ah! qu'il est bon de rentrer chez soi", plutôt à imputer au fait que je reconnaissais déjà les lieux qu'à une quelconque joie de revoir les zones industrielles délabrées digne des plus belles horreurs post-commuistes qui forment les environs immédiats du terminal, et la première image de l'Amérique pour de nombreux visiteurs.

Entrait aussi dans la mixture de ma bonne humeur une bonne dose de "Eh bien c'est pas trop tôt", après avoir passé deux heures à la douane à expliquer lentement et distinctement que le permis de travail dans mon passeport mentionne une société, mais que je travaille en fait pour une autre. Et puis aussi le coutumier sentiment de délivrance après avoir passé 8h à se retourner dans tous les sens dans l'espace exigu et inconfortable d'un siège d'avion, et à se voir offrir sous le nom de repas un sandwich aux chips, presque aussi écœurant que la lecture de leurs magazines de bord. Impayables ces Américains!

Saturday, September 13, 2008

Fr. 12 Sept. - That Joke Isn't Funny Anymore [The Smiths]

Hier on s'est levés aux aurores pour aller visiter l'aéroport. C'était bien et tout, et puis soudainement Kalila a disparu derrière un passage vitré, et depuis je ne l'ai plus revue: L'aéroport l'a mangée :(

Et maintenant, c'est plus drôle du tout de se réveiller dans une maison toute vide, beuuuh. Heureusement, pour tromper ma tristesse, je peux toujours me tourner vers mon travail, qui acceptera volontiers toute heure et toute attention que je pourrai lui offrir (bon, ça c'est pas très original); et comme je travaille maintenant sur deux projets qui sont dans cette phase fébrile de l'excitement des débuts, il y a toujours un problème intéressant à résoudre par ci, ou un machin un peu comliqué (ah, bien!) à designer par là.

Et puis comme ça commençait à faire longtemps que j'étais plus monté dans un avion, dès la semaine prochaine je vais aller pour 1 mois visiter des collègues sur chacun des projets, l'un à New York et l'autre à San Bruno dans silicon valley. Après tout ça, quelqu'un organise un truc sympa pour le nouvel an en Belgique (ou ici, tiens pour changer)?

Thursday, September 11, 2008

Mo. 11 Aug. - London Calling [The Clash]

Google est une compagnie mondiale et donc, il y a des bureaux dans des tas d'endroits différents. Ils se ressemblent tous un peu, mais sont aussi tous un peu différents. Aujourd'hui, je visite celui de Londres, où on rencontre les gars qui vendent you tube (enfin, en tranches de petits morceaux de placements publicitaires). Première impression (on est arrivés à l'heure du lunch), la cantine ressemble assez à la notre: buffet appétissant et plats cuisinés inspirés d'un peu partout dans le monde, bien bien on va se régaler!
C'est évidemment dans ces moments que la vérité nous revient en plein face comme une balle de jokari frappée trop fort: ils ont engagé des cuistots Anglais, ici, les ploucs! En bref, c'était immangeable.

Sunday, September 7, 2008

Di. 22 Juli - Flavor [Girls in]

De retour vers l'Europe, j'étais excité à l'idée de renouer avec les festivals de musique, quasi inexistants à Toronto. Je me suis donc précipité sur une borchure avec le détail de tous les festivals de l'été en Suisse (qui a l'air d'être un peu comme en Belgique, où des patelins absolument anonymes ne sont connus que pour leur festival: L'Open Air de St. Gallen, le Paléo festival à Nyon, un autre à Montreux, des festivals internationaux du film à Neuchâtel ou Locarno,...). L'été ici est aussi musical qu'en Belgique, avec un événement au moins chaque week-end.
Par contre, la lecture des affiches a été une douche froide: à part le Prodigy qui fait la tête d'affiche à l'Open Air de St. Gallen (... début du show à 3h du mat!), le reste était un amalgame de groupes inconnus ou inintéressants, ou encore savamment éparpillés sur 5 jours du même festival.

Donc, pas de festival cet été.

Mais par contre, on est tombés par hasard sur un petit concert sympa à la Rote Fabrik: Les Girls in Hawaii. Très bonne ambiance de petit concert intime comme on les aime, le courant passe bien, ils nous font un petit show d'une heure cloturé par une excellente version de Flavor, bien incisive sur les guitares. Le chateur se fend même de quelques mots en Allemand et d'une éloge sur l'endroit (qui la mérite, voir plus bas)

Autre style, même endroit, un mois plus tard, à l'occasion du festival (tiens, encore un) de théâtre de Zurich, on retourne à la Rote Fabrik pour voir un spectacle très intime des Zakouskis Erotiques (du Tof Théâtre). Composé de 3 mini spectacles de marionnettes, on suit les aventures de M. et Mme. Beaurestes, du marionnettiste Léon (qui est lui-même une marionnette, si vous avez bien tout suivi) et de M. Tiche à la plage.
Trois fables friponnes et mignonnes à croquer, interprétées par des miniatures, le tout dans un cadre très créatif pour permettre une bonne vision à chacun (essayez pour voir de faire un spectacle de doigts pour 50 personnes).

La Rote Fabrik est une usine désaffectée que la ville a jetée en pâture aux jeunes, aux artistes et aux alternatifs de tous poils pour qu'ils puissent s'y exprimer sans effrayer les banquiers (ou pire, leurs clients). Il en résulte une sorte de village d'irréductibles où les règles de l'Empire n'ont pas toutes cours, qui offre une programmation artistique intéressante.

Thursday, September 4, 2008

So. 24 Aug. - De Luxe [Lush]

Je vous laisse apprécier aussi la touche d'humour dans les règles de bonne conduite dans le tram... (cliquer sur la photo pour admirer les détails)


==(Edit)==
J'ai appris aujourd'hui que l'ancienne version était encore plus farce, mais qu'ils ont dû la remballer pour cause de grogne des Mexicains de la ville, qui se sentaient un peu visés (ce qu'on peut comprendre, on entend bien que le gars il chante «La Cucaracha» et pas «La fille du coupeur de joint» dans l'image là non?)
--(merci Ziad).

Sa. 6 Juli - Money, Success, Fame, Glamour [Felix Da Housecat]

Avant de débarquer à Zurich, j'en avais, comme un peu tout le monde en Europe j'imagine, l'image d'une ville ennuyeuse de banquiers sordides, pleine de gens trop propres et coincés dans des principes et un horaire rigides.

Eh bien, il ne m'a pas fallu très longtemps pour découvrir qu'en fait, pas du tout.
C'est une ville qui par exemple, soigne ses jeunes et leur donne des tas d'occasions de faire le pitre, de la redécorer à leur mode,...



... d'organiser des événements déjantés à grande échelle; ici, le squat d'un stade désaffecté, qui avait un air assez Mad Max, avec des machines bizarres, des trucs bricolés, des pétards (... oui, pas mal de pétards en effet) et fumigènes, des DJs electro en mode rave party... Le tout ayant un air très punk et en même temps très sûr (oui, de ce côté-là, ça colle assez bien au préjugé).


Ou encore, des activités sportives originales, comme ici au coin d'un canal dérobé, un match de kayak-polo (et ils avaient l'air de le prendre au sérieux, en se bastonnant presque à coup de pagaies, pour peu on aurait cru un match de hockey), ....

... ou encore l'infâme mais omniprésente coupe d'Europe de foot, qu'il était difficile d'ignorer...


Enfin, du côté sport, je sais qu'on est forts aussi chez nous... Les performances inégalées de notre équipe nationale de foot, qui touche à l'exploit en arrivant à ne se qualifier pour absolument aucun événement international, ou encore la populaire et amicale course à vélo qui aura lieu ce week-end dans autour de Bruxelles Brussel...

Wednesday, September 3, 2008

Mittwoch 3 sept. - Velouria [Weezer]

Ah oui, tiens, j'allais oublier: Une journaliste de RTL m'a interviewé récemment pour une émission qui va passer ce jeudi (le 4 septembre), sur RTL donc (l'émission en question étant nommée «Je vais une fois bien vous expliquer» ou un truc dans le genre).

C'est pas vraiment que je sois bien lancé sur la voie de la célébrité, mais ils voulaient parler à un Googler Belge francophone et voilà, le choix était assez limité (genre deux), et donc c'est tombé sur moi.

L'interview et le tournage étaient assez comiques, mais j'attends de voir ce qu'ils ont bien pu monter sur base de mon charabia... La réponse demain, donc.