Sunday, December 27, 2009

Tue. 22nd Dec. - Chicago O'Hare

A mon retour de Chicago (enfin "retour"... une étape parmi d'autres dans un voyage qui se terminera chez moi), j'en étais à combiner diverses médisances sur les compagnies aériennes quand de manière parfaitement inattendue, United m'a gracieusement promu en classe affaires. En contrepartie, ils ont retardé le vol et par conséquent fait rater ma correspondance à Münich, ça tombe bien j'avais pas pas eu le temps de visiter tous les coins de l'aéroport lors de ma correspondance ratée au même endroit à l'aller.

Comme c'est la première fois que je vole en classe affaire sur un vol transatlantique (ça m'était déjà arrivé sur un vol vers Prague, mais là c'est de la blague, les sièges sont tous identiques, on reçoit juste un verre de vin en plus avec le repas), j'étais tout-de-même un peu émerveillé et genre à toucher à tous les boutons du siège et regarder avidement toutes les bricoles qu'on nous donne. Et bien évidemment, c'est tout à coup nettement moins impressionnant quand on y est.
Alors voyons, quand on ouvre le paquet, que trouve-t-on dans cette classe affaire?

  • Un joli siège plein de boutons comme chez le dentiste (mais où on dort nettement mieux, même sans anesthésiant)
  • Un repas mirco-ondes Plus, servi avec des vrais couverts (que j'ai d'ailleurs chourrés, au passage, je suis un minicouvertsdaviomane: il y a un nom pour celui-là?)
  • Une petite trousse confort avec quelques bidules bon marché genre crème hydratante ou chaussettes de voyage
  • Des hôtesses qui passent toutes les 5 minutes (mais bon, l'heure de gloire des compagnies américaines, c'était les années 70, et bon, le matériel a un peu vieilli depuis... Il vaut mieux choisir des compagnies émergentes, genre Emirates ou Kingfisher)
  • Un verre de porto à la fin du repas.

Le package doit valoir tout au plus une centaine d'Euros (disons que je serais prêt à en payer 50?). Sachant que le prix réel est plutôt du genre dix fois ça, je me suis rappelé qu'il y a un élément manquant dans ma liste:

  • Le sentiment d'importance de se sentir appartenir à une classe supérieure, de ne pas partager son espace avec le vulgum pecus.

Et ça, ça vaut probablement nettement plus que tous les petits bidules matériels (nommément, ça vaut probablement un bon miller d'Euros ou deux, en particulier quand il s'agit de l'argent de la compagnie qui nous emploie).

Ah! Je suis toujours surpris de la grandeur de la noblesse des motivations qui nous animent!...

Sunday, December 13, 2009

Sat. 12 Dec. - Oakland / Fantastic Mr. Fox

Cherchez l'intrus :)


J'ai vu Les aventures de l'incroyable Mr. Fox à domicile: dans la salle de projection des studios Pixar. Je suis d'ailleurs complètement jaloux: les bureaux de Pixar sont magnifiques, ça ressemble à un vieux hall industriel reconverti du meilleur effet (je suppose que le bâtiment a en fait moins de 20 ans, c'est juste cette tradition américaine de faire du vieux avec du neuf, mais dans ce cas-ci c'est assez réussi), peuplé de monsters, de cars, d'affiches du Zeppelin de Mr. Muntz, d'une expo de tout le making-of de Up:
des tas de dessins, de story-boards, de petites statues en résine, de maquettes, d'esquisses, de projets abandonnés, de personnages alternatifs... J'ai trouvé ça complètement magique, j'étais sous le charme!
Et puis avoir une salle de projection de film dans les bureaux, c'est tout-de-même encore un autre niveau qu'une salle de gym et un toboggan, non?

Sat. 12 Dec. - Les Rues de San Francisco

Les Rues de San Francisco... ce titre évoque pour moi des poursuites en voiture sur les pentes de Russian Hill, Michael Douglas avec des rouflaquettes et un costume frippé et le pont du Golden Gate...

La réalité de ce qu'on trouve dans les rues de San Francisco est un peu différente...
Un rat, pas au mieux de sa forme...


Un autre "cadavre", probablement imbibé d'alcool, celui-là...

Saturday, December 12, 2009

Fri. 11 Dec. - San Bruno

J'ai commencé le périple de mon pélerinage annuel vers la ville de mes ancêtres, Louvain-la-Neuve.

Première étape: Münich
Oui bon, il y a pas grand chose à raconter hein? De ce que j'en ai vu, c'est une ville de boutiques et de comptoirs d'enregistrement de compagnies aériennes, dans une architecture très moderne, et peuplée de gens qui trimballent des valises et d'hôtesses de l'air.

Seconde étape: San Francisco
J'ai eu l'occasion d'assister au rare spectacle d'un lever de soleil couchant quand vers les 5h de l'après-midi (il était 5h de l'après-midi pendant une bonne moitié des 12h de vol), l'avion est redescendu sous des latitudes où le soleil daignait à nouveau apparaître: une longue lueur orange sur l'horizon.
C'est en sortant du métro, dans le quartier latino de la ville, que je me suis de nouveau émerveillé de l'effet avion: je prend le train le matin à Zürich, je regarde la télé dans un fauteuil, puis je sors du métro à San Francisco, il y a toujours un côté magique.

Le trajet vers les bureaux de YouTube à San Bruno est ludique: il me fait penser à ce jeu où les grenouilles doivent traverser la route sans répandre leurs intestins sur la route.

Ici, c'est le niveau 18 du jeu: il y a plein de voitures monstrueuses qui font un boucan d'apocalypse, et la route fait à peu près 25 voies de circulation, on a du mal à apercevoir l'autre côté au loin à l'horizon...
Rhoo, non, j'exagère toujours! C'est juste une petite nationale de province qui traverse la ville, elle fait tout au plus 10 voies...

Saturday, November 7, 2009

So. 27 Sep. - Furkapass

L'automne, ça sent déjà un peu l'hiver et les descentes endiablées dans la poudreuse, mais sans la poudreuse. Par conséquent, sans les remonte-pentes aussi.
Même pas peur d'abord, on a pris les vélos qui en terme de descentes endiablées sans poudreuse font pas mal l'affaire et bon, pour les remonte-pentes aussi, quoi que c'est un peu plus fatigant.


Une fois sur la route (une qui serpente en montant, et qui passe un col qui s'appelle le Furkapass), ça fait un peu ambiance Tour-de-France, avec même des supporters qui ont l'air presque aussi malins que ceux du Ventoux (voir les photos. En cliquant on voit mieux. J'aime beaucoup les faces de babouins de ceux du bas).
Tour-de-France, mais pas peloton (on dira que c'était une échappée), parce qu'on n'est pas des foules non plus à venir suer sur le bitume. Les gens normaux eux, ils sont venus en voiture ou en moto et ils râlent quand ils doivent ralentir derrière nous parce qu'il y a un camion en face (avec d'autres gens qui râlent derrière le camion) et qu'ils peuvent pas nous dépasser sans nous jeter dans le fossé. Enfin, il y a aussi ceux qui râlent mais qui ne ralentissent pas et tentent la manœuvre de dépassement à nos risques et périls.


De l'autre côté du pass, c'est doublement splendide. D'abord, parce que c'en est fini de monter et que ça tombe bien parce qu'on n'en pouvait plus. Ensuite parce que c'est vraiment beau:

C'est la vallée du Rhône, vous savez, ce fleuve gros comme l'Amazonie qui abreuve Lyon et Marseille? Eh bien ici, c'est le même, mais quand il est encore un tout petit bébé rivière de rien du tout!
En levant un peu la tête, on voit d'ailleurs aussi le glacier du même nom (ce qui me fait penser... pour une prochaine fois, on devrait visiter les sources du Mövenpick, ou du Ijsboerkje en Belgique), qu'il faut bien chercher parce qu'il est devenu tout petit comme s'il avait fait une grève de la faim et il flotte dans son large lit.


Tuesday, November 3, 2009

So. 25 Okt. - Le Toaster

Ce jour-là, quelqu'un avait eu l'idée farfelue d'organiser un brunch chez moi... Et donc, en plus des victuailles ordinaires, il a fallu que je me procure ce qui en un an de vie à Zürich et de manger à Google, m'avait jusque là échappé: un grille-pain (qui était loin d'être le seul bidule manquant dans mon équipement de cuisine un peu spartiate, mais le reste on a survécu sans).

J'ai donc été au magasin de grille-pains et il y avait là toute une ribambelle d'appareils blinquants (ah oui désolé, pour nos amis d'outre-Dour: «chromés») rivalisant de fonctionnalités ingénieuses couverts d'auto-collants "vu à la télé", puis un espèce de rescapé de la dernière guerre, dénué de tout gadget, le canif suisse du grille-pain.

Il a bien évidemment fallu que je cède à l'adage «C'est tellement inutile donc totalement indispensable» et c'est donc avec le grille-pain de papy que je suis rentré.

C'en est un d'avant l'ère des tranches sautantes: point de minuterie, pas de schklang! et toasts qui sautent joyeusement hors du bidule. Au lieu de ça, on doit fourrer ses doigts dans l'appareil pour retourner les toasts sans trop se brûler et pas aller browser pendant que ça grille, sinon ça brûle. En l'absence de minuterie, il y a tout de même moyen de savoir quand c'est prêt (deux fois, une pour chaque côté du toast, bien sûr):
- Quand il y a un filet de fumée qui s'échappe de l'appareil, c'est prêt,
- Quand ça sent le brûlé, c'est bien cuit,
- Quand l'appareil est en flamme, il est temps de faire déglacer le tout assez sérieusement,
- Quand l'ordinateur s'éteint parce que les plombs ont fondu, on n'est pas dans la merde, tiens...

Wednesday, September 23, 2009

Mi. 23 Sep. - Stop me if you think you've heard this one before [The Smiths]

Après des semaines (mois?) de travail acharné, ....
....
...., le jour tant attendu est enfin arrivé: aujourd'hui est le jour où on a presque lancé notre projet!

Hosanna! Hosanna! Allez faire un tour du côté de youtube.com/testtube et suivez le premier lien (enfin, soyons précis: celui qui s'appelle Insights for Audience) et Voilà!
Pour la première fois, je suis pas obligé d'expliquer péniblement ce que je fabrique depuis un an, je peux le montrer, c'est plus facile :)

Si le lien est pas encore là, ou déjà plus là (genre après La Revanche de l'Avocat qui n'avait pas dit son dernier mot?), voici un petit intermède qui illustre aussi ce qu'on fabrique à Google/YouTube:

Tuesday, September 22, 2009

Neděle 20 Září - Brno

Ah là là tout fout le camp! On aurait bien aimé croire que les histoires de notre enfance resteraient immuables et leurs héros intouchables et immortels. Las! Il n'en est rien et dans les traces d'Elvis, de Cloclo, de Michael Jackson, d'Alain Delon et de Chantal Goya, ...
l'irrémédiable n'a pas pu être repoussé plus longtemps et le vieux sorcier et son chat miteux ont fini par avoir raison de nos adorables petits lutins bleus et joyeux.
Pour preuve, je les ai retrouvés dans cette vitrine sous forme de purée de Schtroumpf... Cœurs sensibles, s'abstenir, pas beau à voir!

Friday, September 18, 2009

Sa. 12 Sep. - L'art du barbecue

Les traditions culinaires c'est bien connu, c'est une source de grande incompréhension entre les peuples. Il suffit de commander une Andouillette (France), de la Panse de brebis farcie (Ecosse) ou un aileron de requin pourri (Islande) pour s'en rendre compte.

Ici, je n'ai encore rien trouvé d'affreux (à part peut-être le groin du cochon), mais ils ont aussi clairement leurs petites habitudes. Par exemple, ils adorent les barbecues, tous les week-ends tous les parcs de la ville sentent la saucisse (ils vendent même des kits barbecue prêt à l'emploi: déballer, allumer, manger... c'est assez impressionnant!). Oui mais quelle saucisse? Saucisse campagne? Chipolata? Merguez? Rien du tout! Le Cervelas, figurez-vous! (voir d'ailleurs cet émouvant reportage sur le sujet).

Enfin, aussi remarquable que leur engoûment pour cette cochonnerie est leur manière de la préparer: une véritable œuvre d'art! Là où le commun des mortels lacère sa saucisse tel un vulgaire tueur en série de série B , voire même la jette négligemment sur le feu et la laisse éclater style Elephant-man, le Suisse (à l'aide de son couteau de la même origine bien sûr) l'entaille soigneusement de deux croix sur chaque face plus une à chaque bout, et du coup la saucisse se déploye magnifiquement en cuisant. Bon, malheureusement, du cervelas artistique n'en devient pas nécessairement mangeable pour autant et on se demande un peu pourquoi ils se donnent tout ce mal...

PS: Et non, bande de malins, la photo ne dément pas mes propos: les saucisses du devant sont cettes d'un Argentin et celles du fond qui ont roulé dans la boue sont celles de Bardaf le Normand. La mienne, éclatée et cramée, est hors du champ.

Thursday, September 17, 2009

Mi. 16 Sep. - Please please please let me get what I want [The Smiths]

Après des semaines (mois?) de travail acharné, d'ajouter des fonctionalités en dernière minute, quoique non pas celle-ci, et puis oui finalement, mettez-la tout de même; de fixer des bugs et des bugs, de suer du sang et des larmes sur ce foutu métier où l'on a remis cent fois l'ouvrage, le jour tant attendu est enfin arrivé: aujourd'hui est le jour où on a presque lancé notre projet!

Ca fait deux semaines qu'on a une version finale qui est visitée et revisitée par un peu tout le monde, question de voir si on bougerait pas une virgule par-ci ou une image de 3 pixels par-là. On avertit tout ceux qui, de près ou de loin, avaient ou pouvaient peut-être avoir quelque chose à voir avec l'affaire, question de leur éviter les surprises et on a cru venir à bout de l'avalanche de refus qui nous est tombée dessus en rang serré, et puis voilà qu'à 1h du lancement, en réponse au mail annonçant le célèbre «Si quelqu'un s'oppose à ce lancement, qu'il se manifeste maintenant ou se taise à jamais», un sombre couillon s'est manifesté et ça a tout foutu en l'air!

Mais bon, on va pas se laisser faire, on reprend les armes demain...

Petit résumé du parcours du combattant à suivre pour lancer une application publique:
1) Avoir une bonne idée, convaincre quelques copains et la faire (1 an de développement, on s'amuse bien)
2) Affubler le projet d'un Project manager, qui est toujours très enthousiaste à l'idée que «les Utilisateurs aimeraient cette fonctionnalité, ou préfèreraient qu'on change ceci et cela», mais par contre, pour une raison inconnue, beaucoup plus frileux quand on lui annonce qu'on va finalement lancer, et que pour une fois, des Utilisateurs (des vrais!) vont pouvoir jouer un peu avec le bidule. Là tout à coup, «on n'est pas prêts», «on n'attendrait pas un peu?», «ce serait bien mieux de lancer ça après les fêtes» etc.
3) Sans surprise, il faut passer quelques certifications techniques, du genre sécurité, mais là on est entre ingénieurs, il y a un cahier des charges précis, c'est pas compliqué.
4) Les équipes de support. Sortir un nouveau joujou, ça fait des utilisateurs qui vont se mettre à jouer avec, donc des andouilles qui vont appeler le support parce qu'ils n'y comprennent rien. Et ça, ça fait du travail en plus, vous n'y pensez tout de même pas? On remettrait pas ce lancement à plus tard, dites, vraiment? Ou alors on lance pour 10 utilisateurs triés sur le volet?
5) Les relations publiques, qui aimeraient tout de même mieux qu'on en profite pour faire la Une du New York Times (mais non, fichez-nous la paix, on veut juste lancer notre petite histoire tranquille...)
6) Finalement, les avocats, qui évaluent le nombre de procès que Google va se ramasser sur la figure selon les critères américains, et qui, du coup, tombent vite dans la parano.

Je m'arrête là parce c'est en effet un avocat qui s'est manifesté. Ce qui veut dire que c'est peut-être ça le dernier maillon. Ou bien qu'il en reste encore quelques-uns que je n'ai pas identifiés mais qui vont pas tarder à nous tomber dessus à leur tour...

Saturday, September 12, 2009

Sa. 12 Sep. - Machine Gun [Manu Chao]

Quelques jours après avoir écrit le post précédent, j'ai découvert dans ma boîte aux lettres une demande de réservation de mon couch, la première venant de couchsurfing. Ca m'a rendu heureux, de ce bonheur combiné de la première fois de n'importe quoi (ok ok, certaines premières fois sont plus excitantes que d'autres) et de voir que le nouveau jouet qu'on s'est acheté fonctionne comme prévu...

En fin de compte, bien sûr, le site étant avant tout un ramassis de foireux, le gars a changé son plan en dernière minute et n'est pas venu. J'ai alors décidé de faire contre mauvaise fortune deux coups en offrant à mon couch un invité de marque et à moi-même le plaisir sublime d'une sieste: je me suis effondré dans mon canapé un de ces dimanche après-midi qui sont juste taillés pour ça.

Je suis par ailleurs entré en contact avec un random-couch qui se trouve appartenir à une très sympathique Kényanne (ça va faire un peu loin pour un week-end, mais l'idée d'un voyage au Kenya a néanmoins des aspects alléchants). On s'échange quelques messages et dans celui qu'elle m'adresse ce matin, elle me dit qu'elle est en voyage en Ouganda, mais qu'elle est déçue et ennuyée parce qu'elle est coincée dans sa chambre et ne peut pas profiter de la ville: il y a en effet des émeutes et ça se tire dessus dans tous les coins, il y a déjà quelques dizaines de morts. D'un ton un peu fataliste, elle continue qu'elle espère que son bus partira et la ramènera chez elle, parce que lundi elle doit aller bosser.


J'ai beaucoup aimé sa qualification de la situation comme «ennuyeuse», je ne suis pas 100% sûr que j'aurais utilisé même qualificatif (j'hésite entre le «Au secours» et le «Sortez-moi de là», voire le «Dites à ma famille que je les aimais très fort; je lègue mon iPod à... »)

Sunday, August 23, 2009

So. 23 Aug. - The Walk [The Cure]

Après 5 week-ends consécutifs passés à l'étanger, c'est aujourd'hui le deuxième week-end estival où je profite peinard de Zürich-les-bains: farniente et plouf. La campagne est en fête, idéale pour faire des balades ou pique-niques, il y a des tas de lacs partout où on peut aller se poser, nager, faire cuire sa saucisse et chanter des cantiques autour de celui qui a eu la bonne idée d'amener sa guitare (bon, pour le dernier point, ça m'arrive finalement assez peu...); la ville aussi est en fête, on n'est nulle part à plus de 10 minutes d'un gazon muni d'un accès au lac, à la rivière ou à la piscine, donc quand il fait un peu chaud en journée, au lieu d'allumer l'air co (qui d'ailleurs est cassé à Google, et en règle générale assez mal vu ici), on va jusqu'au point d'eau le plus proche et on plonge. Le soir, il y a des bars et des restos avec des terrasses et des jolis lampions, ou des concerts dans les parcs, tout ça est aussi tout-à-fait charmant... Qu'est-ce qu'on peut bien vouloir de plus?...

Eh bien malgré tout ça, j'ai déjà le sentiment que je devrais faire quelque chose d'autre de mes week-ends, typiquement voyager. Me presser pour prendre des correspondances, les rater et me perdre, me retrouver dans une ville inconne où je ne comprend rien, un lit moins confortable, un temps trop chaud ou trop froid, servir d'appât aux attrape-touristes, manger pour cher et pas bon et tout ça. Pas idée d'où vient cette idée idiote, m'enfin elle est bien là.

Ma définition actuelle du voyage sympa correspond au couch-surfing: je prends contact avec une personne sympathique qui habite à Rome (disons), je trouve un week-end où elle est libre et disponible et prête à me faire visiter la ville, et je passe un week-end insolite et agréable avec cet(te) inconnu(e) que je ne reverrai probablement pas par la suite (quoi que je suis en fait assez doué pour faire vivre ce genre de contact et même arriver à débarquer sans préavis des années plus tard, en général pour le plus grand embarras de tout le monde) et j'en ramène des bons souvenirs, quelques photos et des tas de rêves...
En terme de rêve, je suppose que ma conception ci-dessus en est le premier, la réalité traînant probablement plus entre «Je n'ai jamais trouvé où elle crêche et son téléphone ne répond pas» et «Ce pot de colle n'a pas arrêté de jacasser une seconde et ne s'est même pas aperçu que je n'ai pas compris un seul mot à son catalan; super la chambre avec vue (et écoute...) sur le parking des bus municipaux; vivement chez moi!»
En bon amateur des plans foireux, je me dois d'essayer tout ça :)
Si donc quelqu'un a un couch à recommander, quelque part en Europe... J'en ai un confortable ici en échange.

Sunday, August 16, 2009

Do. 23 Juli - to Prague

Entre deux semaines de vacances en France, je me suis autorisé un petit week-end romantique à Prague. Si le week-end et la ville étaient parfraitement charmants, le vol pour y arriver est probablement le pire que j'aie vécu, on a été secoués un peu dans le style autoroute roumaine.
C'est forcément là que mon siège est juste à côté du réacteur de l'avion, qui se balance dans tous les sens et que je me suis mis à le surveiller des fois qu'il se ferait la malle.
Je voyais déjà très bien la scène: les boulons se disloquent, et le réacteur tombe de l'aile comme un fruit trop mûr (suivi d'assez près par l'avion et tout son chargement, dont ma précieuse personne... quoique très curieux de voir comment tout ça se déroule, je ne suis pas sûr de vouloir payer ce prix-là).

Tomber comme un fruit mûr? A bien y réfléchir, le réacteur, c'est le machin qui propulse l'avion, et pas le contraire... donc si les deux se séparent, il va pas du tout tomber comme une bombe, mais plutôt partir comme un missile, non?

La question n'a pas eu le temps de trouver réponse qu'elle était déjà remplacée par une autre, nettement moins intéressante mais beaucoup plus pratique: où est passée Shikha, qui était censée m'attendre à l'atterrissage, avant que le vol ne se prenne 2h de retard?

Thursday, August 13, 2009

Mi. 12 Aug. - Comme des Enfants [Cœur de Pirate]

Bon, depuis qu'on m'a matraqué cette chanson sur tout le trajet de Paris à Lorient et retour, elle me hante à peu près tout le temps, mais je la trouve mimi tout plein et touchante et tout ça et elle me met de bonne humeur alors je la partage:

Wednesday, August 12, 2009

Mi. 10 Jun - GoogleServe 2009

Google est un employeur assez généreux en terme de distractions offertes aux employés: événements, soirées, pique-niques, sorties, formations, etc. Enfin, il ne faut pas trop juger à mon expérience personnelle: je suis arrivé à Zürich le jour où ils revenaient tous d'une sortie ski à Innsbruck, et je suis tombé dans une équipe où prendre le café en terrasse est déjà considéré comme un loisir et où en terme d'événements d'équipe, on s'est arrêtés au projet d'un larguage en hélicoptère pour une journée de ski hors-piste (ce qui donne une idée de quand on a lancé l'idée...), mais en attendant, la sortie se résume à prendre des bières au bar du coin.

Enfin bon, ce jour-là, c'était la journée Bonne Action, comme chez les scouts: Google prête une journée de travail de ses employés à la communauté pour "faire le bien". Je dois avouer que j'ai été positivement surpris par le choix d'activités qu'on nous a proposées pour sauver le monde, et je me suis retrouvé à aller aider dans un centre de réhabilitation pour drogués, alcooliques et autres drôles d'oiseaux.

J'ai un peu aidé l'un ou l'autre gars à s'y retrouver sur internet, peint des radiateurs et fait la vaisselle (oui je vous l'avais dit: je sauve le monde, rien de moins!)

J'ai aussi papoté un peu avec le staff du centre, et un peu moins avec les clients. Sur le coup, je suis un peu tombé de mon nuage de naïveté "tout le monde peut s'aimer", quand j'ai constaté que c'est loin d'être évident d'engager une conversation avec lesdits clients, entre celle qui m'annonce d'un ton final qu'en Suisse, on parle le Suisse Allemand, et le chef-peintre, plutôt sympa et parlant anglais celui-là, mais qui répondait à chaque question en une syllabe... Les gars, ils sont là pour bosser (enfin non, ils sont vraiment littéralement là pour recevoir 30 Francs à la fin de la journée), pas pour causer.

J'ai trouvé par contre les discussions avec l'un ou l'autre du staff super intéressantes... Comprendre comment le succès de leur initiative tient surtout dans le fait qu'ils ne demandent aucune régularité ou n'imposent aucune contrainte à leurs clients, et qu'en échange ils ne leur imposent aucun jugement moral ou paternalisme; qu'ils déplorent tout de même un peu d'y voir des jeunes qui y viennent plus par paresse et manque total d'ambition qu'incapacité...

Bon, au total, je suis pas sûr d'avoir sauvé beaucoup de monde aujourd'hui, mais en tous cas j'en ai appris un peu plus sur le monde hors de ma bulle, c'est toujours ça de pris.

Monday, July 27, 2009

Fri. 5 Jun - Tatooine/Birmingham

On était tranquillement en route pour le Club Med de Tatooine, aux portes du désert (celui qui n'est pas très loin derrière le stade de pod-racing) pour des vacances transat-bermudas, quand une escouade de Stormtroopers a intercepté notre navette et nous a escortés jusqu'à Birmingham où ils nous ont forcés à nous poser.


Birmingham: son temps pourri, son passé industriel, ses spécialités au lard bouilli, tu parles de vacances!


Enfin, en regard des événements qui allaient suivre, on n'avait encore rien vu. On s'est retrouvés entassés dans une espèce d'arène, puis tout est allé très vite: on m'a renvoyé 200 ans en arrière à Waterloo, à diriger les troupes alliées contre l'attaque napoléonienne. Puis encore 5000 ans en arrière, entre le Tigre et l'Euphrate, à faire prospérer et tomber en décadence les villes de Sumeria. Pendant ce temps, d'autres se refaisaient la seconde guerre mondiale ou des épopées dans les Terres du Milieu...


(Oui, les choses ont pas mal changé depuis le temps où je faisais des jeux de rôles, et où la table était surtout encombrée de paquets de chips et de cadavres de bouteilles en tous genres...)

Dans le paquet, deux jeux ont retenu mon attention: Battlestar Galactica, où un équipage de terriens doivent collaborativement mener le Galactica au terme de son expédition afin de sauver l'Humanité (oui, rien que ça!) et ce, à travers un espace encombré d'ennemis en tous genres. Tout ça ne serait évidemment pas drôle si dans l'équipage il n'y avait l'un ou l'autre traître dont le but est justement d'empêcher les autres d'arriver à bon port. Le mécanisme du jeu est bien pensé et laisse une marge de manœuvre suffisante à chacun pour trahir ou collaborer de manière intéressante et l'enquête sur l'identité de ses voisins prend une place dominante dans le jeu.
Jeu pour 4 à 6 joueurs qui ont 3h à perdre.

Le second nous mène dans les coulisses d'Hollywood où les joueurs sont des producteurs qui doivent sortir le film d'horreur de série B le plus gore de l'année. En fait, il ne s'agit pas tant de réaliser le film que d'en trouver le titre: Dans la revanche des séries B, chacun reçoit des cartes avec des mots sympas (genre 'Vampire', 'Zombie', 'Bloody', mais aussi 'Frog', 'Squirrel' ou 'Cute'), qu'il peut utiliser pour le titre de son film ou de celui de ses adversaires. Le jeu n'a pas grand intérêt, mais on est vite mort de rire à voir l'évolution des titres, du genre 'The revenge of the son of the timid squirrel'...

Monday, July 6, 2009

So. 24 Mai - Rigi & Jungfrau

Je vous ai certainement déjà fait l'éloge des trains suisses: la compagnie des chemins de fer suisses offre un service de trains de passagers qui roulent.
Et ce à peu près tous les jours de l'année (oui, pour un Belge, c'est neuf!). Ils sont à l'heure, silencieux et efficaces, aussi. Et comme on peut voir ci-dessous, très modernes.

Celui-là gravit le Mont Rigi, qui surplombe Lucerne, et qui sépare les collines verdoyantes du Zurichois au nord et les Alpes enneigées au sud.

Avec le groupe de marcheurs autochtones que je suivais ce jour-là (un Américain, un Hollandais qui n'a pas volé, un Anglais, quelques Allemands ou Autrichiens, une poignée d'Indiens et de Chinois, le tout organisé par une Bulgare), le train nous a permis d'aller pérorer au sommet dudit mont sans trop se fatiguer, en bons touristes que nous étions. Nous avons d'ailleurs fait des touristes très acceptables pour la circonstance, faisant de cet événement une couverture un plafonnage médiatique d'un bon millier de photos sur les 4 heures qu'a duré l'ascension, soit un taux très respectable de 4 photos par minutes, et on a sûrement atteint la bonne dizaine de photos de groupe.

Celui-ci grimpe la Jungfrau à travers l'Eiger, ce qui est pas mal impres-sionnant.

Et là pour le coup, je suis pas complètement sûr que j'aurais choisi de me promener au sommet de l'Eiger sans le train: il paraît qu'à la bonne saison on s'installe en terrasse dans les bistrots d'en bas pour regarder les alpinistes tomber.



Mais le voyage vaut le détour, d'ailleurs qu'on ne s'y trompe pas, on vient de loin pour faire ledit détour (ici, un détour sur le trajet Delhi - Bangalore).



Ceci explique d'ailleurs peut-être celà:

Saturday, June 27, 2009

Sa. 20 Juni - Zürich / Eglisau

La Suisse, c'est un peu comme la Hollande, le meilleur moyen de la parcourir, c'est à vélo. J'avais été un peu refroidi en arrivant à Zürich quand, à peu près 24h après avoir réceptionné mon vélo relocalisé de Toronto, quelqu'un l'avait volé sous ma fenêtre.
Depuis lors, j'utilisais quotidiennement le service de location de vélos gratuit de la ville, mais je me suis finalement dit que ce serait plus pratique d'en avoir un à moi. Appliquant donc les coutumes locales, une nuit, j'ai pris un vélo qui se reposait sous une fenêtre (mais non d'abord, je l'ai bêtement acheté au magasin, et avec lui, un gros cadenas).

Je l'ai choisi avec beaucoup de soin, regardant sa taille, sa stature, ses dents, ses muscles (enfin, en même temps, les muscles qui propulsent le vélo, je les avais déjà sur moi)... Un truc auquel on fait peu attention quand on achète un vélo, c'est la consommation: on oublie souvent ce facteur. J'étais très étonné dès lors de devoir aller à la pompe et faire le plein d'air tous les 20 kms, parfois moins. A part ce problème, j'en suis très content; à ce jour, il passe tranquillement ses nuits sous la fenêtre et ne fugue pas.

Concernant mon problème de consommation donc, j'ai découvert que ça s'appelait une crevaison et que ça se soignait. Il a fallu m'y reprendre à 4 ou 5 fois, mais je suis devenu le roi de la rustine (et aussi un habitué du marchand de vélo, qui me reconnaît et ricane quand j'entre dans son magasin, style le disquaire de Gemain et nous quand il voit apparaître Pilou, son meilleur pigeon client). Au final, c'est à mon flair infaillible que je dois d'avoir localisé une vicieuse tête de clou qui avait trouvé refuge dans mon pneu (non sans avoir tout aussi brillamment localisé une autre matière(*) qui avait tout aussi vicieusement trouvé refuge dans mon pneu, sans danger celle-là pour la chambre à air, mais gênant cependant considérablement les travaux).

En fin de compte, le temps se prête plutôt bien aux balades à vélo, et le pays est généreux en vues, paysages et moments enchanteurs.



(*)Il doit y avoir une seule crotte de chien dans toute la ville, il a évidemment fallu que je me la prenne!

Sunday, June 21, 2009

Mo. 8 Juni - Only This Moment [Röyksopp]

J'ai changé de projet récemment. Dans mon projet précédent, il y avait des boules de toutes les couleurs et on devait les envoyer dans des trous au moyen de baguettes géantes. Maintenant, au lieu d'une seule baguette géante, on a chacun quelques brochettes de bidules colorés, et en les agitant, on doit tenter d'envoyer la balle unique dans un trou. C'est pas fondamentalement différent, mais c'est bon de changer son quotidien de temps en temps et d'apprendre une nouvelle discipline.

Sa. 20 Juni - Zürich / Limmat und Sjhl

J'ai découvert un phénomène suprenant ici: une rivière bicolore.



En fait, l'explication se trouve 100m en amont. La ville est traversée par deux rivières, qui se rejoignent juste derrière chez moi: La Limmat (bleue, à gauche), qui sert de trop-plein au lac, et la Sihl (brune, à droite), qui vient d'une vallée avoisinante.

Pour bien les reconnaître l'une de l'autre, les autorités (qui sont toujours soucieuses d'une bonne organisation des choses) ont décidé de les peindre dans des coloris différents: bleu cobalt pour la Limmat, brun ferraille pour la Sihl. Alors le défi suivant, ç'a été de peindre les rivières. J'ai bien ma théorie sur le fait que pour ce faire, on installe des usines chimiques adéquates qui rejettent ce qu'il faut: aciérie pour la ferraille, fabrique d'aluminium pour un effet paillettes, papetrie pour l'aspect soyeux, Nesquick-erie pour l'arôme chocolat, centrale nucléaire pour les petits poissons fluos,...

Mais la seule usine que j'ai recensée c'est la Rote Fabrik sur le bord du lac (voir cet autre post sur l'endroit), et on n'y fabrique plus que des bitus, qui ne sont pas connus pour colorer l'eau en bleu...

Je continue donc mes investigations...

Thursday, June 11, 2009

Mo. 8 Juni - Il Divo

Après un bon mois d'abstinence, j'ai retrouvé avec plaisir le chemin des salles obscures et j'ai entamé ma rentrée cinématographique avec des films aussi obscurs que les salles... Låt den rätte komma in et Il Divo. Ils n'ont pas grand chose en commun si ce n'est une bande annonce trompeuse: dans les deux cas, elle donne l'impression d'un film nettement plus violent qu'il n'est réellement, en contenant absolument toutes les scènes violentes du film.
Le premier, loin de l'Exorciste qu'on pouvait en attendre, se transforme en un film lent et bizarre, à l'ambiance lourde et glauque, avec un vampire touchant et sensible (mais tout-de-même un peu sauvage et buveur de sang à ses heures).

Le second, je vous laisse vous faire une idée d'après la bande de lancement:



On voit bien le film à mafia, avec les bons (juges, flics, ministres...) qui traquent les vilains (truands, ministres, juges, flics...) puis qui se font trahir et truander, non?
Eh bien, non.
Le film est très bien réalisé, le son est remarquable (et termine par un étonnant Da da da), les acteurs sont pas mauvais, mais ç'aurait été pas mal d'adapter un rien l'histoire de la vie du gars (on suit Guilio Andreotti, qui a été premier ministre à répétition en Italie dans les années 80 -- leur Wilfried Martens en quelque sorte) pour en faire un film.
Au lieu de ça, on a l'impression d'avoir un condensé reader's digest d'un documentaire de 20 heures sur la vie du gars, où on fait intervenir un tas de personnages, en général selon le mode: Voici Guiseppe, journaliste, Pan! il est mort. Vingt-cinq personnages plus tard, c'est un peu compliqué de se souvenir que celui-là justement qui n'est pas (encore) mort, il était quoi encore au juste? Juge? Mafieux? Copain du gars? Ou c'est juste le portier de l'hôtel?

En gros, je recommande de s'armer d'un calepin et prendre des notes pendant le film. Ou alors, réviser son cours d'histoire italienne avant d'aller voir, comme pour l'opéra.

Thursday, June 4, 2009

Sun. 26 Apr. - San Francisco / Point Reyes

San Francisco est une ville étonnamment délimitée: il y a le Golden Gate bridge, ce pont magnifique, qui sépare très nettement la ville (son port, son quadrillage de rues, ses maisons, ses buildings, ses sans-abris...) et le nord (sa côte, ses plages, ses arbres, sa route unique, ses oiseaux et ses ours). En fait, c'est pas tant le pont qui sépare que le détroit qu'il enjambe, mais le résultat est le même: une fois passé le pont, on est dans la campagne.

Il y a une route unique et magnifique qui s'enfonce dans la campagne le long de la côte du Pacifique, la Highway 1.

La route est bien assise, en état impeccable (ça vaut la peine de le mentionner, ça doit être la seule dans tout l'Etat... en général, c'est plutôt des routes en emmenthal), serpente joyeusement au milieu de paysages splendides, un plaisir à conduire... ce serait même presque le bonheur si l'agence de location nous avait refilé une vraie voiture, et pas une Dodge automatique, qui est plus proche de la famille des brouettes.

De toute façon, il n'y a pas tellement de quoi faire le James Bond puisqu'on a l'occasion de dépasser une fois tous les 30 kilomètres, et que le parcours est forcément truffé de lents.

(PS: La belle photo professionnelle est pas de moi, elle vient de ce gars-là. L'autre, qui est un peu floue, mal cadrée et de guinguois, celle-là elle est de moi).

Au bout de la route se trouve le parc enchanteur de Point Reyes, tout en falaises embrumées avec son vieux phare rouge à la Peter et Elliott, on peut même y voir des baleines par beau temps!... Enfin en ce qui nous concerne, on avait apparemment pris l'option "hike de base" et on a vu des arbres au pied de la colline, des arbres en montant, et au sommet, encore des arbres (et un bambi aussi, tiens!)


Et, en rentrant vers San Francisco, le pont qui signale qu'on est arrivés, bienvenue à la maison.

Thursday, May 21, 2009

Wed. 29 Apr. - San Francisco / en images

Dans un petit bar pittoresque sur Valencia St., j'ai eu la chance incroyable de croiser un animal très rare qui ne se montre presque jamais en public, et qui a été rendu populaire par de nombreux screensavers: le flying toaster!


J'ai aussi assisté à l'invasion de la ville par Goldorak, Albator, tous leurs copains mangas, accompagnés de tas de geishas, samouraïs, sushis et octopus au teriyaki: La parade ce jour-là se faisait sous le signe du Soleil levant.
Oui, les Américains aiment les parades, il y en a probablement une chaque week-end: celle des Afro-Américains, des Asiatiques, des Caribéens, des Gays et Lesbiennes, des anciens combattants, des Italiens (les jours où ils gagnent la coupe du monde de football), des Hippies, des Philatélistes,... tout est prétexte à mettre des déguisements débiles et sortir dans la rue.

Notez bien, en Belgique (et France), c'est pareil: Les syndicats aussi nous organisent des parades tous les week-ends (ah non, tiens, ici ça se fait en semaine): Les chauffeurs de bus, les métallos, les enseignants, les cheminots, les routiers, la fonction publique, les sans-papiers et leur fan-club, tous déguisés de rouge et de vert, vont défiler en chantant dans les rues de la capitale...

Ville multi-culturelle, où il faut parfois s'armer de curiosité pour affronter un repas: la soupe noire, c'est pas du charbon mais du sésame grillé (assez bon, mais très écoœurant), et les petits bidules transparents visqueux avec un noyau, qui ressemblent à des bactéries géantes, je sais pas trop ce que c'est mais c'était pas foncièrement mauvais.


Merveilleux exemple de la technologie à la rescousse des défis posés par la multi-culturalité de la société...

Wednesday, May 6, 2009

Fri. 1 May - San Francisco / SFO

La grippe porcine reste en tête du box-office cette semaine et fait toujours la une de quasi tous les journaux du coin. Evidemment, comme pour toutes les autres super-productions hollywoodiennes, il y a un vaste marché secondaire (vous savez, les petits mickeys en caoutchouc, les auto-collants harry potter qui brillent dans le noir etc.), et tous les services d'urgence du pays sont complètement sold-out, de même que les pharmacies ont écoulé tout leur stock de masques hygiéniques et tests, vaccins et autres concoctions vaguement médicales liées à la grippe.
Tout cela au moment même où les autorités mexicaines ont révisé le nombre de victimes d'une centaine à une dizaines (ce qui fait, si je compte bien, 90 Jésus-Christs ressuscités dans la nature, on vit une époque formidable!)

Ceci dit, les Etats-Unis n'ont pas le monopole de l'idiotie en la matière, et je dirais même que la palme revient à l'Egypte qui a décidé de sacrifier tout son cheptel de porcs sur l'autel de la panique pandémique! Bon, c'est peut-être juste un effet d'annonce, puisque l'Egypte étant un pays musulman, je sais pas trop bien qui se lancerait dans le business de l'élevage de cochons là-bas: non content d'avoir des débouchés nuls, ils s'attirerait probablement l'ire de nombre de fadas religieux.

Cette annonce me laisse toutefois songeur quant à la tournure des événements si on avait changé le nom du film en "grippe mexicaine"!

De mon côté, je continue d'empiler tous les comporte-ments à risque: je prends le métro, je traîne dans un aéroport sans masque hygiénique, je serre des mains sans porter de gants, j'ai discuté avec quelqu'un qui a vu quelqu'un qui a récemment touché quelqu'un qui a voyagé au Mexique, sans passer par une douche de désinfectant juste après, je mange de la nourriture qui n'est pas sous cellophane, je n'ai pas été faire de test de dépistage ou de vaccin... Je crois que c'est un petit miracle que je sois encore vivant!

Au passage, j'ai aussi constaté lors de mon passage au contrôle de sécurité de l'aéroport que tout ce ramdam ne devrait pas nous distraire d'une autre menace imminente sur notre vie: en effet, la météo du terrorisme y était annoncée au niveau d'«alerte sérieuse» (degré 5 sur une échelle de 6), aujourd'hui, donc j'ai bien fait gaffe et bien surveillé les autres passagers de l'avion!

Ah là là, quelle bande de paranoïaques!

Wednesday, April 29, 2009

Tue. 28 Apr. - Swine Flu

Ca y est, les cochons ont lancé une guerre bactériologique, le pays est dans la tourmente! Ne vous en faites pas, je suis encore vivant et en bonne santé...
Une épidémie de grippe porcine s'est déclarée, on dénombre déjà le nombre impressionnant d'une douzaine de malades en Californie, je ne sais pas ce que font les autorités, mais la presse est déjà sur le qui-vive!

On repère assez facilement quelle est la une de quel journal: Le New York Times mentionne à peine l'affaire, en disant principalement qu'il y a pas le feu au lac; à l'inverse, on est un peu déçu que le USA Today ne nous ait pas ressorti quelques bonnes photos de malades de la peste bubonique ou d'éléphantiasis pour illustrer la gravité et l'urgence absolue de la panique. Enfin, la moitié du journal traite de l'affaire, avec notamment un petit guide de survie pour les paranoïaques.

Saturday, April 25, 2009

Fri. 24 Apr. - San Francisco / Medjool

On peut pas gagner à tous les coups... Depuis quelques jours, en retrant chez moi, je passe devant un resto aux allures orientales qui me fait de l'œil. Du coup ce soir, je me sentais d'humeur pour une petite tagine ou...

Le resto (le Medjool, n'y allez pas, donc) est plutôt spacieux, joliment décoré, et l'ouvreuse m'installe dans un fauteuil confortable; jusque là tout va bien. En face de moi, il y a trois nanas arrangées comme des pièces montées, bientôt rejointes par je suppose des membres de l'équipe de football local. J'étudie la carte, qui est annoncée aux saveurs d'Orient, d'Afrique et d'Europe du Sud, mais où je ne retrouve aucun repère familier, si ce n'est quelques touches de couscous par-ci, hummus par-là... Apprenant du serveur qu'il s'agit de tapas, je commande deux plats, un agneau aux figues et un tempura de crevettes à l'avocat.

Bien évidemment, les tapas sont à l'échelle américaine, ça m'est donc déjà physiquement impossible d'ingurgiter tout ce qui est sur la table, mais en plus, c'est franchement pas bon. Ca m'arrive souvent de trouver un truc pas bon dans un plat, mais ici, ils ont tout de même réussi l'exploit d'uniformément rendre tous les ingrédients des deux plats pas bons! L'agneau bouilli insipide, le couscous arrosé d'huile rance, les crevettes perdues dans la pâte à beignet trop grasse et pas assez cuite, la salade trop amère, les olives marinées trop salées, et même le mojito trop sucré! Bravo le cuisinier, quelle constance!

Evidemment, la carte hétéroclite, la population branchée-de-province un peu trop apprêtée, la salle un peu trop grande,... tous ces éléments auraient dû être autant d'indices m'enjoignant à m'enfuir, mais voilà, non, je me suis bêtement fait avoir.

Thursday, April 23, 2009

Mon. 20 Apr. - San Francisco / The Mission

Question de varier les plaisirs, j'ai décidé de visiter un nouveau quartier de la ville: The Mission. C'est un quartier un peu populaire latino, un peu branché et pas du tout touristique.

A mon arrivée au Bed & breakfast, j'ai été immédiatement enchanté: une belle vieille demeure victorienne entretenue avec soin, aménagée et décorée avec style, le propriétaire affable et engageant, un large salon accueillant baigné d'une douce musique classique, avec fauteuils, boissons, magazines et livres d'art, un piano, une bibliothèque...

Ca sent le roman d'Agatha Christie à plein nez, tout ça! Il y a ici de quoi me sentir chez moi bien plus que chez moi en fait...

A l'arrière, un petit jardin fleuri où l'on entend les oiseaux oisiller, avec un gazebo qui abrite un jacuzzi, qui tombe juste à point parce qu'il fait plutôt chaud en ce moment.

Vous aurez je suppose compris que je recommande très chaudement l'endroit à quiconque est de passage dans le coin (http://innsf.com)!

Le voisinage est plein de surprises... on se croirait un peu en Amérique latine, les maisons en bois aux facades colorées, les restos et bars encore plus colorés, les gens qui flânent dans la rue, les frimeurs en voiture-qui-fait-plein-de-bruit, les rues pleines de bruits et d'odeurs,... par rapport à Zurich, une chose est sûre, c'est dépaysant!

A quatre pâtés de maison, on retrouve weirdoland, la place des désœuvrés, paumés et autres mabouls, qui s'offrent en spectacle 24h/24. A quatre pâtés de maison dans l'autre sens, c'est la rue des restos, bars et magasins branchés-bio-new age, où ça sent l'encens, les fleurs exotiques et la bouffe savoureuse.

Enfin bon, pour l'heure, j'ai choisi d'aller manger dans un charmant petit restaurant sur Valencia St. (oui j'ai préféré le resto fusion slow-food du quartier de l'encens au McDo crasseux des mabouls, allez savoir pourquoi!) en compagnie d'une non moins charmante jeune fille du quartier que j'ai croisée hier sur craigslist.

Monday, April 20, 2009

Sun. 19 Apr. - San Francisco / Hayes Valley


Ce matin, j'ai été déjeûner là: Une mignonne petite boulangerie qui s'appelle "La Boulange", ça fait un peu courageux petit commerce qui résite vaillamment à l'envahisseur (les légions McDo, Burger King, Subway et autres franchisés qui offrent à des prix défiant toute concurrence une offre de produits comestibles standardisés dont la qualité défie toute imagination), on y a l'impression de contribuer à une bonne cause en mangeant ses croissants.

Ce qui est heureux, parce qu'en la matière, ils sont apparemment plus doués pour trouver des produits bios que pour les transformer en un plat alléchant: même le chocolat chaud ne valait pas un simple cécémel passé au micro-ondes.

Enfin, la petite maison jolie, le quartier sympa, manger en terrasse en papotant avec sa voisine de table, tout ça a tout de même fait démarrer la journée sur un bon pied.

Sunday, April 19, 2009

Fr. 17 Apr. - Paper Planes [M.I.A]

C'est le crépuscule du plus long jour de ma vie (enfin non, là c'est le lendemain... Hier soir, j'étais juste bon à ouvrir les draps pour m'écrouler dans mon lit et pas dessus).
En volant vers l'ouest, on joue toujours les prolongations et cette fois, j'ai volé deux fois vers l'ouest, pour arriver, au terme d'un coucher de soleil interminable, à San Francisco au soir d'un jour de 33 heures.

J'ai fait en chemin une courte halte à Toronto, pour m'assurer que rien n'a changé pendant mon absence et en effet, la ville avait comme un air familier (ils ont fini de rénover l'Art Gallery of Ontario, tiens). J'aime beaucoup la sensation d'arriver dans une ville étrangère en sachant exactement où aller et comment y aller, sans devoir passer par les interminables consultations du plan de la ville et l'insondable perplexité du meilleur moyen de transport pour arriver quelque part... quoique de ce côté-là, c'était pas fameux: Ca m'a pris à peu près 10 fois plus longtemps que le trajet correspondant à Zurich.

Les aéroports sont des endroits assez laids, bruyants et qui engendrent plein de trafic... il est donc pratique courante de les placer en dehors des villes. A Zürich, ils l'ont caché juste derrière une colline, ce qui fait pas si loin que ça et il y a un train rapide qui rejoint la gare centrale en moins de 10 minutes plusieurs fois par heure. Attraper un avion ne relève donc pas systématiquement d'une expédition à l'issue improbable. A Toronto, qui est plate comme Jane Birkin, il a fallu aller cacher l'aéroport derrière Suburbia, ce qui fait loin. Ajouter à cela leur vision des transports en commun centrée sur le bus (celui qui se fait coincer dans les embouteillages, se ramasse tous les feux rouges et s'arrête tous les 100 mètres) et on comprend qu'il faut en effet avoir le temps, et qu'on a droit à une visite en règles des faubourgs de la ville: suburbs, mall, suburs, mall (répéter à l'envi)...

Enfin pour cette fois, le Dieu du trafic était avec moi et l'aventure ne s'est pas terminée par un de mes habituels marathons à l'aéroport. Et mon arrêt m'a permis d'apprécier un pho délicieux au restaurant vietnamien à l'enseigne à la tête de vache, sur Spadina avenue (question bouffe asiatique par contre, Toronto est nettement mieux achalandée que Zurich).

Monday, April 13, 2009

Fr. 10 Apr. - On A Plain [Nirvana]

Avec l'arrivée des beaux jours, je commence à me faire à l'idée que les skis vont passer le reste de l'année au grenier, et donc pour ce magnifique week-end de Pâques, on a formé une petite troupe pour aller skier en vélo. Le principe est assez similaire: on trouve un beau sommet, on admire un peu le paysage puis on se laisse aller dans la descente, on se grise de vitesse et on s'arrange pour pas tomber, parce qu'on sent bien que ça pourrait faire bobo...
Bon, après, pour se retrouver au sommet dudit sommet, ça se complique un peu. Point d'installations et de télésièges: il y a un chemin qui monte, un vélo et des jambes. Arrivé au sommet, il y a le chemin qui descend, toujours un vélo, mais plus de jambes.

De temps en temps, il y a des surprises sur la route: une petite fontaine pour faire le plein, un joli paysage insolite qui nous rassure qu'on n'a pas fait tout ça pour rien, un parcours santé de saute-bûcherons, et parfois tout simplement... plus de chemin du tout!


Par exemple, il y a des endroits où la neige a oublié de fondre, et c'est là évidemment qu'on regrette d'avoir laissé les skis au grenier: la roue n'a certainement pas été inventée pendant l'ère glacière.



Au détour d'un col, on peut tout-à-coup se retrouver dans un autre temps, se retrouver dans un village où la vie semble se perpétuer à l'identique depuis quelques siècles.

Saturday, March 21, 2009

So. 15 Mar - Bigmouth Strikes Again [Smiths]

Cas #1) Un élément pas crucial du tout, mais indispensable, de l'approche d'une fille, c'est le premier pas: sous quel prétexte idiot je vais entamer une conversation.

J'ai un collègue qui est assez impressionnant dans ce domaine: en entrant dans une boîte, alors que les autres sont toujours à attendre pour passer commande au bar, il a déjà arboré son plus joli sourire, repéré, approché et abordé l'une ou l'autre nana. Je pense qu'après une demi-heure, il a fait le tour de la boîte et abordé à peu près tout ce qui bouge. Pour situer, au même moment, les autres collègues en sont à terminer leur bière au comptoir et penser rejoindre la piste de danse afin de se rapprocher du front, un peu curieux tout de même de voir ce qui se passe ici.

Bon, la méthode n'a pas que du bon, parce que je l'ai aussi vu passer 1 minute 30 à causer avec une inconnue puis un bon quart d'heure à devoir s'expliquer avec le copain de ladite inconnue, qui revenait avec les bières. Mais résultat net, son téléphone est probablement l'annuaire de Zürich le plus fiable; je suis pas sûr qu'il puisse remettre une tête sur tous les numéros, mais je ne pense pas que ça le dérange non plus...

Pour ma part, sans atteindre ce genre de rendement (... que je ne cherche d'ailleurs pas, vive les petites entreprises artisanales!), j'ai cependant dépassé le stade Obélix («chhuuuuuut! elle va entendre!»)... Et j'ai aussi appris une parade imperméable: le «Was sagst du?» que les gens d'ici peuvent décliner à l'infini pour être sûr de se rendre parfaitement hermétiques à toute conversation étrangère (à entendre comme: parlant une autre langue, parlant Allemand d'Allemagne, parlant Allemand du village d'à-côté)

Sunday, March 15, 2009

So. 15 Mar - Everyday Is Like Sunday [Smiths]

Le dimanche matin étant en général une sorte de prolongement du samedi soir, je vous livre quelques observations tirées de mes visites aux pubs, bars et autres boites de nuit... aujourd'hui, mes efforts pour percer les mystères de la séduction.

En mode 'séduction', les filles s'équipent de talons, mini-jupes et autres mini-trucs dont le poids combiné ne doit pas dépasser le demi-kilo, pour pouvoir aussi emporter un épais et solide bouclier anti-mâles. Cette pratique ancestrale leur est probablement venue à force d'expérience, d'être abordée 25 fois pas soirée par des gars bourrés et inintéressants. En pratique, le bouclier invisible réceptionne les tentatives d'approche des gars, un peu comme des mouches sur un pare-brise. Pendant ce temps-là, la nana peut scanner la salle et indentifier les gars qui se verront attribuer un passe-droit (qui sont d'ailleurs en général les seuls qui n'essayeront pas).

Cette pratique a deux effets:
1) les gars un peu naïfs qui mélangent séduction et sentiments, et se disent qu'ils vont construire leur approche d'une fille sur la force et la pureté de leurs sentiments pour elle et que ça fera la différence avec tous ces autres gars bourrés qui essayent au hasard, se retrouvent juste mouche parmi la soupe de mouches, et en général très déçus et démoralisés par ce monde qui est si injuste et se disent que la prochaine fois, ils mettront bouchée double de sentiments pour y arriver.
2) les seuls gars qui arrivent à passer sans encombre à travers les boucliers les plus sophistiqués sont ces sportifs de haut-niveau de la séduction, qui n'y mettent pas une once de sentiment, mais beaucoup d'expérience et qui, à force de s'être écrasés sur une multitude de pare-brise, ont fini par comprendre comment passer à travers. La nana se retrouvent alors à commencer à construire des rêves avec son élu de la soirée qui, tout en savourant sa victoire, est déjà en train de se demander quel sera son prochain défi. La nana se sent trahie, est déçue et démoralisée par ce monde qui est si injuste et se dit que la prochaine fois, elle prendra le bouclier calibre supérieur.

On voit déjà bien que ce système bien rôdé tend vers un équilibre où une grande majorité des acteurs nage dans l'injustice et la frustration, et de surcroît se méfient les uns des autres et empêchent spontanément toute forme de solidarité. Bah, auprès des autres systèmes humains bien rôdés (qui a dit 'capitalisme'? 'démocratie'? 'brevets et copyrights'?...), on n'est pas en terrain inconnu ici... L'aventure promet de ne pas être de tout repos et le cynisme est probablement la meilleure arme contre la cruauté de ce champ de bataille incessant. Passons à quelques études de cas...

Friday, March 6, 2009

Fr. 6 Mar - McDollar [Ska-P]

Après un début de soirée qui a failli tourner au deadlock, et que j'ai réussi à récupérer en dernière minute avec une idée cinéma (Waltz with Bashir, un film d'animation israélien, que je recommande vivement, mais pas après le repas), je me suis retrouvé dans la rue avec un petit creux, et pas forcément envie de m'enfiler un vrai repas... Genre de situation périlleuse où on se retrouve facilement à la merci des vautours de l'alimentaire et bon, voilà, j'ai chu.

Je suis donc revenu chez moi avec pour tout butin de ma chasse, ceci:

En général, je sais plus ou moins à quoi m'attendre, mais cette fois-ci je suis tombé dans le panneau... d'affichage, qui vantait un nouveau machin qui avait l'air d'avoir un peu plus de verdure que ses voisins.

Eh bien, je ne me serais pas douté qu'ils réussissent à faire encore pire que le burger standard, et pourtant! Le petit pain blanc tout mou est remplacé par un morceau de reste d'invendu de ciabatta de la semaine dernière, un pain à vague croûte ramolli mais sec, une rondelle de tomate verte, quelques morceaux de laitue pas fraîche, et les inimitables frites de la maison (non, pas dans le burger, on n'est pas à Charleroi ici!).

Enfin, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, j'en ai profité pour parfaire mon Allemand en lisant l'emballage. Je me permets même de partager mes trouvailles: (cliquer sur l'image si c'est trop petit)


Maintenant, je peux chanter avec mon groupe phare du moment: Ayayayayay McDolar