Depuis le départ de Kalila et mon voyage de quatre semaines aux États-Unis, le cours de mon installation à Zürich a fait relativement peu de progrès, ce qui me fait parfois même regretter le temps de Toronto.
Ce qui va plutôt bien, c'est Google: d'une part, je me retrouvre maintenant moteur de mon projet, qui se trouve être en plein centre de mes compétences, ça roule, ça produit, ça délivre et je m'amuse.
Toujours à Google, je suis tombé sur un petit groupe de passionnés de jeux de société, genre des vrais fans hard-core qui, après avoir écumé tous les vendeurs de la ville, se font livrer chaque semaine leur dose de nouveaux jeux en direct des States, ou font une expédition au salon international du jeu à Essen (d'où ils ramènent des jeux en allemand, ce qui rend toujours un peu folklorique l'interprétation des règles).
Ce qui va plutôt pas, mais sans conséquence, c'est que mon appartement ressemble toujours à un show-room Ikea en construction: il y a toujours un tas de cartons d'emballages dans un coin du salon, un machin ou l'autre qui traîne par terre en attente d'être monté (raison du délai: il manque une vis...), les murs sont vierges; j'ai parfois l'impression de vivre dans un appartement générique, ou un décor de série TV (Update: ça s'est un peu arrangé depuis la visite de Véro tiens, ça ressemble un peu plus à quelque chose).
Ce qui va pas du tout, c'est l'évolution de mes relations sociales, en particulier les amis proches (au nombre de 1, avec peu de signe d'accroissement, si on exclut un pic temporaire vers la fin de l'année) et de petites-amies (approchant rapidement zéro, en décroissance nette de près de 100% depuis le début du trimestre - on dirait presque le cours de l'action d'une banque sur la même période).
Il est difficile dans mon cas de faire jouer les vases communicants dans le bon sens, puisqu'à peu près tout ce que je fréquente à Google sont des mecs. D'ailleurs, sur près de 400 personnes, mon estimation du nombre de gens petite-amie-ables est de zéro, lui aussi en chute de 100% depuis que la seule nana attirante du lot s'est barrée à New York.
[C'est encore long, je me suis senti inspiré là - la suite dans le post suivant]
Saturday, December 13, 2008
Sa. 6 Dez. - In The back seat [The Arcade Fire]
[Suite de l'autre]
A ce stade de la réflexion, je me dis que si l'accouplement était un jeu de société avec des règles et des joueurs rationnels, je m'en sortirais probablement beaucoup mieux. Voyons un peu ce que donnerait la séduction traduite en jeu de société...
(Avertissement au lecteur: la suite est assez sérieusement intello-débile, voire total geek).
Par exemple, là, j'écris depuis le fond d'un fauteuil au Local, un bar sympa ou je passe l'après-midi (vaguement en train d'attendre un coup de téléphone qui n'arrivera jamais) dans le monde. Tout à l'heure, une jeune fille tout-à-fait avenante est venue s'installer dans un fauteuil voisin du mien: j'en étais donc à me demander sous quel prétexte bidon j'allais entamer la conversation (en allemand bien sûr, pourquoi se faciliter la vie?) quand un autre gars s'est assis juste à côté d'elle en l'embrassant. Sur ce coup, je pense que je viens d'habilement éviter un piège qui m'était tendu et d'engager des resources dans un combat perdu d'avance: j'ai pas vraiment gagné des points, mais au moins j'ai épargné mes resources.
A l'inverse, il n'y a pas d'autre occasion d'utiliser lesdites resources en ce moment: est-ce que ça veut dire que je les conserve pour le tour suivant, ou est-ce que je les perds d'office à la fin de mon tour? Dans le second cas, autant foncer dans le combat désespéré, «No guts, no glory!» [Je m'y sens d'ailleurs parfois invité par les regards fréquents que m'offre la nana]
Plus important, comment refait-on son stock de resources au début du tour? Question d'éviter l'enlisement, phase pénible du jeu où l'on passe son temps à regarder les autres jouer. Dans ce jeu-ci, en plus d'être pas très agréable, c'est assez démoralisant.
Ce qui génère les resources, c'est les assets: faire des choses (du sport, des aventures, des voyages, lire, écrire, rêver, jouer du piano, collectionner des boîtes de camembert, chacun fait selon les cartes qu'il a tirées), avoir des machins (une voiture avec des belles jantes, un iPhone, un beau pantalon de training, de beaux yeux,...), avoir des amis, avoir une vie sentimentale et sexuelle épanouie,... quoique dans ce dernier cas, on n'a plus trop besoin de se casser les couilles à faire tout ce bazar, en même temps...
Bon, notre concept se développe: on commence chaque tour avec des couilles (comme dans «Avoir des couilles», pas «Se vider les couilles» bien sûr!), plus ou moins selon ce qu'on a fait la veille (p. ex.: Je suis tombé dans une brocante sur une boîte hyper rare de Maroilles de 1954, +5 couilles -- enfin, dans mon cas, ça ne marche pas, je tombe sur rien du tout dans les brocantes et j'aime pas le Maroillles). Ensuite, on peut utiliser ces couilles à tenter de courtiser les nanas disponibles ce tour-ci (là, je vois bien la phase de jeu où on révèle les cartes des nanas disponibles). Certaines nanas valent un gros paquet de points de victoire et il faut similairement un gros paquet de couilles pour y arriver (en plus, il faut aussi se frayer un chemin à travers le mur épais des concurrents).
Maintenant, quoi? Ce serait bien sûr beaucoup trop simple s'il suffisait d'acheter les nanas comme des tomates au marché; d'ailleurs c'est pas du tout comme ça que ça se passe dans la vraie vie. C'est la phase de jeu suivante qui est critique, là où il faut savoir faire preuve de stratégie.
A ce stade de la réflexion, je me dis que si l'accouplement était un jeu de société avec des règles et des joueurs rationnels, je m'en sortirais probablement beaucoup mieux. Voyons un peu ce que donnerait la séduction traduite en jeu de société...
(Avertissement au lecteur: la suite est assez sérieusement intello-débile, voire total geek).
Par exemple, là, j'écris depuis le fond d'un fauteuil au Local, un bar sympa ou je passe l'après-midi (vaguement en train d'attendre un coup de téléphone qui n'arrivera jamais) dans le monde. Tout à l'heure, une jeune fille tout-à-fait avenante est venue s'installer dans un fauteuil voisin du mien: j'en étais donc à me demander sous quel prétexte bidon j'allais entamer la conversation (en allemand bien sûr, pourquoi se faciliter la vie?) quand un autre gars s'est assis juste à côté d'elle en l'embrassant. Sur ce coup, je pense que je viens d'habilement éviter un piège qui m'était tendu et d'engager des resources dans un combat perdu d'avance: j'ai pas vraiment gagné des points, mais au moins j'ai épargné mes resources.
A l'inverse, il n'y a pas d'autre occasion d'utiliser lesdites resources en ce moment: est-ce que ça veut dire que je les conserve pour le tour suivant, ou est-ce que je les perds d'office à la fin de mon tour? Dans le second cas, autant foncer dans le combat désespéré, «No guts, no glory!» [Je m'y sens d'ailleurs parfois invité par les regards fréquents que m'offre la nana]
Plus important, comment refait-on son stock de resources au début du tour? Question d'éviter l'enlisement, phase pénible du jeu où l'on passe son temps à regarder les autres jouer. Dans ce jeu-ci, en plus d'être pas très agréable, c'est assez démoralisant.
Ce qui génère les resources, c'est les assets: faire des choses (du sport, des aventures, des voyages, lire, écrire, rêver, jouer du piano, collectionner des boîtes de camembert, chacun fait selon les cartes qu'il a tirées), avoir des machins (une voiture avec des belles jantes, un iPhone, un beau pantalon de training, de beaux yeux,...), avoir des amis, avoir une vie sentimentale et sexuelle épanouie,... quoique dans ce dernier cas, on n'a plus trop besoin de se casser les couilles à faire tout ce bazar, en même temps...
Bon, notre concept se développe: on commence chaque tour avec des couilles (comme dans «Avoir des couilles», pas «Se vider les couilles» bien sûr!), plus ou moins selon ce qu'on a fait la veille (p. ex.: Je suis tombé dans une brocante sur une boîte hyper rare de Maroilles de 1954, +5 couilles -- enfin, dans mon cas, ça ne marche pas, je tombe sur rien du tout dans les brocantes et j'aime pas le Maroillles). Ensuite, on peut utiliser ces couilles à tenter de courtiser les nanas disponibles ce tour-ci (là, je vois bien la phase de jeu où on révèle les cartes des nanas disponibles). Certaines nanas valent un gros paquet de points de victoire et il faut similairement un gros paquet de couilles pour y arriver (en plus, il faut aussi se frayer un chemin à travers le mur épais des concurrents).
Maintenant, quoi? Ce serait bien sûr beaucoup trop simple s'il suffisait d'acheter les nanas comme des tomates au marché; d'ailleurs c'est pas du tout comme ça que ça se passe dans la vraie vie. C'est la phase de jeu suivante qui est critique, là où il faut savoir faire preuve de stratégie.
Sa 6 Dez. - Crown of Love [The Arcade Fire]
[Suite de ci-dessus]
Là où le jeu demande stratégie, sang froid et pas de panique, c'est dans cette phase qui correspond à ce moment extrêmement pénible de la vraie vie qui est l'attente : le fameux «Je te rappelle samedi» qu'on attend entre 10 jours et une vie, avec divers degrés d'anxiété et d'impatience. La gestion de cette attente, arriver à ne pas se faire oublier tout en évitant de céder à son impatience et rappeller la fille toutes les heures (ce qui rapporte immanquablement des mauvais points de "gros-lourd", voire un définitif "numéro-bloqué"), c'est ça le cœur du jeu, là où il faut maîtriser pour prendre l'avantage.
[Cette fille est vraiment douée pour le multi-tasking: elle me regarde vraiment tout le temps, souvent hilare, par-dessus l'épaule de son mec -- qui n'est d'ailleurs pas son copain, il essaye en fait de se la faire, il en est au stade «je m'approche sur le canapé et je flanque négligeamment mon bras derrière son dos». Alors soit elle me trouve comique, à me marrer tout seul en écrivant mon bazar, et je leur sers de sujet de conversation, mais alors le gars est très fort parce que lui ne m'a pas regardé une seule fois, soit elle n'est pas si passionnée que ça par son rencart et le gars, comme un gros benêt que nous sommes tous, ne se rend compte de rien].
Or donc, de cette sale période de l'attente d'une réponse dépendra un tas de chose... soit on attend docilement et on passe pour le gentil toutou, soit on est impatient et on devient insistant, soit on joue trop à l'homme occupé et on se perd de vue pour de bon... Soit on navigue soigneusement entre tous ces écueils et alors... bingo!
Alors le moteur démarre, tout se met en place et ça décolle: dans la vraie vie, c'est probablement là que les emmerdes commencent.
[A propos de décoller, ils viennent de lever le camp, les deux tourteraux. Je pense que le gars vient d'investir un gros tas avec un résultat pas encore très probant. Bah, ce n'est que le début de la soirée, des tas de choses peuvent encore arriver. Mais de mon côté, si au lieu de m'amuser à écrire toute cette histoire, j'avais eu un peu plus de guts, j'aurais pu m'arranger pour filer une carte de visite en douce à la nana avec un joli clin d'œil à la James Bond. En attendant, ça a eu le mérite de faire tomber le niveau d'anxiété dû à l'attente de l'autre coup de téléphone (que je n'attends d'ailleurs que depuis quelques heures... j'ai encore au moins 9 jours devant moi!).
Bon, là c'est deux jeunes gars style sportifs qui viennent de prendre leur place: temps pour moi de plier bagage et finir mon tour sans marquer de points cette fois-ci.
Là où le jeu demande stratégie, sang froid et pas de panique, c'est dans cette phase qui correspond à ce moment extrêmement pénible de la vraie vie qui est l'attente : le fameux «Je te rappelle samedi» qu'on attend entre 10 jours et une vie, avec divers degrés d'anxiété et d'impatience. La gestion de cette attente, arriver à ne pas se faire oublier tout en évitant de céder à son impatience et rappeller la fille toutes les heures (ce qui rapporte immanquablement des mauvais points de "gros-lourd", voire un définitif "numéro-bloqué"), c'est ça le cœur du jeu, là où il faut maîtriser pour prendre l'avantage.
[Cette fille est vraiment douée pour le multi-tasking: elle me regarde vraiment tout le temps, souvent hilare, par-dessus l'épaule de son mec -- qui n'est d'ailleurs pas son copain, il essaye en fait de se la faire, il en est au stade «je m'approche sur le canapé et je flanque négligeamment mon bras derrière son dos». Alors soit elle me trouve comique, à me marrer tout seul en écrivant mon bazar, et je leur sers de sujet de conversation, mais alors le gars est très fort parce que lui ne m'a pas regardé une seule fois, soit elle n'est pas si passionnée que ça par son rencart et le gars, comme un gros benêt que nous sommes tous, ne se rend compte de rien].
Or donc, de cette sale période de l'attente d'une réponse dépendra un tas de chose... soit on attend docilement et on passe pour le gentil toutou, soit on est impatient et on devient insistant, soit on joue trop à l'homme occupé et on se perd de vue pour de bon... Soit on navigue soigneusement entre tous ces écueils et alors... bingo!
Alors le moteur démarre, tout se met en place et ça décolle: dans la vraie vie, c'est probablement là que les emmerdes commencent.
[A propos de décoller, ils viennent de lever le camp, les deux tourteraux. Je pense que le gars vient d'investir un gros tas avec un résultat pas encore très probant. Bah, ce n'est que le début de la soirée, des tas de choses peuvent encore arriver. Mais de mon côté, si au lieu de m'amuser à écrire toute cette histoire, j'avais eu un peu plus de guts, j'aurais pu m'arranger pour filer une carte de visite en douce à la nana avec un joli clin d'œil à la James Bond. En attendant, ça a eu le mérite de faire tomber le niveau d'anxiété dû à l'attente de l'autre coup de téléphone (que je n'attends d'ailleurs que depuis quelques heures... j'ai encore au moins 9 jours devant moi!).
Bon, là c'est deux jeunes gars style sportifs qui viennent de prendre leur place: temps pour moi de plier bagage et finir mon tour sans marquer de points cette fois-ci.
Friday, December 12, 2008
Do. 11 Dez. - [Musique de merde]
Il y a quelques jours, j'ai vu fleurir dans les couloirs de Google des petites affiches sympa à propos d'une soirée de fin d'année. Cool: ça fait trop longtemps que je ne me suis plus remué les fesses (enfin si, mais sur des skis, c'est pas la même chose) sur un bon beat, ça tombe précisément bien!
La soirée a pour thème l'espace, on est censé se déguiser vaguement sur le thème, ou venir sur notre plus beau 31.
Ce soir donc (ayant opté de manière conventionnelle et peu inspirée pour l'option 2), je me pointe à ladite soirée, vaguement en attente d'un truc bien, vaguement aussi fatigué d'une bonne journée de ski hier (eh oui, on ne se refuse rien!).
Alors entre autres déguisements débiles, il faut tout de même noter celui-là: le gars avec un t-shirt marqué "\20", ce qui en private joke de geek, se traduit par le code ASCII de l'espace: Il n'y a vraiment qu'ici qu'on peut en trouver des comme ça, non?
A part ça, les soirées de société, à Google comme ailleurs, comportent les mêmes ingrédients: bouffe de base plutôt pas bonne, beaucoup d'alcool bon marché, et comme DJ, le fils d'un organisateur, ou un cousin, ou une vague connaissance, bref, un gars dont la dose de bonne volonté n'est surpassée que par son incompétence à gérer ses platines et qui, de choix lamentables en remixes foireux, de transitions ratées en effets bidons, vous massacre la soirée comme personne tout en y croyant jusqu'au bout!
Bon allez, un point positif qui ne fera pas totalement regretter le fait de ne pas avoir passé la soirée à voir un bon film, manger un bon repas, voire même simplement aller pioncer: j'ai trouvé un gars qui fréquente une école de tango, je vais pouvoir me remettre à ça (enfin, ici apparemment il faut venir avec sa partenaire, ça va pas être coton)
La soirée a pour thème l'espace, on est censé se déguiser vaguement sur le thème, ou venir sur notre plus beau 31.
Ce soir donc (ayant opté de manière conventionnelle et peu inspirée pour l'option 2), je me pointe à ladite soirée, vaguement en attente d'un truc bien, vaguement aussi fatigué d'une bonne journée de ski hier (eh oui, on ne se refuse rien!).
Alors entre autres déguisements débiles, il faut tout de même noter celui-là: le gars avec un t-shirt marqué "\20", ce qui en private joke de geek, se traduit par le code ASCII de l'espace: Il n'y a vraiment qu'ici qu'on peut en trouver des comme ça, non?
A part ça, les soirées de société, à Google comme ailleurs, comportent les mêmes ingrédients: bouffe de base plutôt pas bonne, beaucoup d'alcool bon marché, et comme DJ, le fils d'un organisateur, ou un cousin, ou une vague connaissance, bref, un gars dont la dose de bonne volonté n'est surpassée que par son incompétence à gérer ses platines et qui, de choix lamentables en remixes foireux, de transitions ratées en effets bidons, vous massacre la soirée comme personne tout en y croyant jusqu'au bout!
Bon allez, un point positif qui ne fera pas totalement regretter le fait de ne pas avoir passé la soirée à voir un bon film, manger un bon repas, voire même simplement aller pioncer: j'ai trouvé un gars qui fréquente une école de tango, je vais pouvoir me remettre à ça (enfin, ici apparemment il faut venir avec sa partenaire, ça va pas être coton)
Sunday, December 7, 2008
Sa. 31 Aug. - The Best Times of our Lives [Cheb Mami]
Un week-end estival à Locarno (en Svizeria, la suisse italophone), en images (et traduction libre des commentaires touristiques)...
Le voyage commence par la traversée du lac des 4 cantons sur un bateau qui fait doug-doug-doug...
On traverse la Suisse primitive (d'ailleurs on passe par la plaine du Rütli, où Guillaume Tell et Charlemagne ont créé la confédération suisse en 1348, en jurant fidélité au pacte confédétateur sur un chaudron de fromage), où l'on peut encore rencontrer des mammouths et des suisses-des-cavernes (mais c'est de plus en plus rare).
Puis on passe le col du Gothard en train, qui serpente et se tortille dans les montagnes pour monter jusque là, apparemment au ravissement des voyageurs...
A l'arrivée, on a droit à une charmante petite ville campée au milieu des montagnes et au bord d'un lac... oui, bon, comme un peu toutes les villes en Suisse, quoi.
Le coin s'est aussi illustré dans l'antiquité. Ainsi, on n'insiste pas trop dans le Livre sur le fait que Jésus et ses potes étaient pas mal férus de marche en montagne (c'est d'ailleurs eux qui créé les premiers GR en Europe), et ils aimaient donc pas mal le coin ici. Ils sont d'ailleurs venus faire quelques noces dans la Suisse antique, dont l'une est immortalisée ici ("La noce de Locarno", 31 AD).
Celui qui voit dans cette photo une preuve de la présence de suisses des cavernes, ou pire, de mammouths, est viré sur le champ!
Et voilà l'indispensable coucher de soleil, la seconde meilleure façon de terminer un week-end romantique après le banquet de sangliers rôtis sous les étoiles.
Le voyage commence par la traversée du lac des 4 cantons sur un bateau qui fait doug-doug-doug...
On traverse la Suisse primitive (d'ailleurs on passe par la plaine du Rütli, où Guillaume Tell et Charlemagne ont créé la confédération suisse en 1348, en jurant fidélité au pacte confédétateur sur un chaudron de fromage), où l'on peut encore rencontrer des mammouths et des suisses-des-cavernes (mais c'est de plus en plus rare).
Puis on passe le col du Gothard en train, qui serpente et se tortille dans les montagnes pour monter jusque là, apparemment au ravissement des voyageurs...
A l'arrivée, on a droit à une charmante petite ville campée au milieu des montagnes et au bord d'un lac... oui, bon, comme un peu toutes les villes en Suisse, quoi.
Le coin s'est aussi illustré dans l'antiquité. Ainsi, on n'insiste pas trop dans le Livre sur le fait que Jésus et ses potes étaient pas mal férus de marche en montagne (c'est d'ailleurs eux qui créé les premiers GR en Europe), et ils aimaient donc pas mal le coin ici. Ils sont d'ailleurs venus faire quelques noces dans la Suisse antique, dont l'une est immortalisée ici ("La noce de Locarno", 31 AD).
Celui qui voit dans cette photo une preuve de la présence de suisses des cavernes, ou pire, de mammouths, est viré sur le champ!
Et voilà l'indispensable coucher de soleil, la seconde meilleure façon de terminer un week-end romantique après le banquet de sangliers rôtis sous les étoiles.
Thursday, December 4, 2008
Do. 4 Dez. - From The Edge of The Deep Green Sea [ils auraient pas pu faire encore plus long?]
Lors de notre première nuit dans mon appartement de Konradstrasse (ça remonte à juillet), mis à part le fait qu'on a passé la moitié de la nuit à jouer avec des tournevis pour monter le lit, j'ai vaguement constaté un bruit désagréable, en tombant comme une enclume des bras de Kalila dans ceux de Morphée. Le lendemain soir, dans le luxe d'un lit prêt à l'emploi, j'ai nettement mieux distingué l'origine du bruit: non, il ne s'agissait pas de l'atterrissage d'un hélicoptère dans la cour, mais d'un ventilateur d'air-co zélé installé sur le toit des voisins, juste en face de la fenêtre.
En fait, il ne s'agit pas d'un ventilateur, mais de tout un petit régiment, qui donnent un concert tous les jours, dont un qui fait des heures sup' et vocalise toute la nuit.
A Toronto, j'avais une autoroute sous la fenêtre et ça ne m'empêchait pas de dormir; à Bangalore, dès potron-minet, la piste sonore est saturée de pétarades et klaxons et ça ne m'empêchait pas de dormir non plus. Mais apparemment je dois être particulièrement sensible au son de ventilateur et donc chaque nuit, ce salaud m'attaquait là où ça fait le plus mal: dans mon sommeil!
J'ai donc élaboré plusieurs techniques pour mettre ce vilain hors d'état de nuire, à commencer par mener enquête pour savoir à qui il appartenait. Je connais maintenant tous mes voisins, et j'ai un cadastre à peu près exact des ventilateurs du quartier, je connais tous les employés du studio photo d'à-côté (c'est à eux qu'appartient le coupable), pour les avoir visité une dizaine de fois (j'espère à chaque visite tomber sur l'employée jeune et mignonne qui parle le français plutôt que le vieux grincheux qui ne parle que suisse). Seconde étape, je leur ai demandé si c'était vraiment nécessaire de rafraîchir l'air au milieu de la nuit, à quoi il m'a été répondu que oui, parce que c'était la cave à films, et que ces choses fragiles ne devaient à tout prix pas prendre un coup de chaleur.
Option suivante sur la liste: sortir dans la cour et aller couper le fil électrique du bazar.
Option #3: louer un bazooka et faire sauter l'ennemi, yeah!
Option #4: (plus discret): grimper le long de la gouttière et saboter le machin.
Option #5: saisir l'affaire en justice (un peu long, peut-être)
Option #6: se plaindre au syndic de l'immeuble (encore un coup de téléphone en allemand?... noooooon!)
Option #7: racheter le studio photo et le passer en 100% digital
Option #8: aller chez l'enchanteur vaudou du coin et envoûter la machine.
En fait, il ne s'agit pas d'un ventilateur, mais de tout un petit régiment, qui donnent un concert tous les jours, dont un qui fait des heures sup' et vocalise toute la nuit.
A Toronto, j'avais une autoroute sous la fenêtre et ça ne m'empêchait pas de dormir; à Bangalore, dès potron-minet, la piste sonore est saturée de pétarades et klaxons et ça ne m'empêchait pas de dormir non plus. Mais apparemment je dois être particulièrement sensible au son de ventilateur et donc chaque nuit, ce salaud m'attaquait là où ça fait le plus mal: dans mon sommeil!
J'ai donc élaboré plusieurs techniques pour mettre ce vilain hors d'état de nuire, à commencer par mener enquête pour savoir à qui il appartenait. Je connais maintenant tous mes voisins, et j'ai un cadastre à peu près exact des ventilateurs du quartier, je connais tous les employés du studio photo d'à-côté (c'est à eux qu'appartient le coupable), pour les avoir visité une dizaine de fois (j'espère à chaque visite tomber sur l'employée jeune et mignonne qui parle le français plutôt que le vieux grincheux qui ne parle que suisse). Seconde étape, je leur ai demandé si c'était vraiment nécessaire de rafraîchir l'air au milieu de la nuit, à quoi il m'a été répondu que oui, parce que c'était la cave à films, et que ces choses fragiles ne devaient à tout prix pas prendre un coup de chaleur.
Option suivante sur la liste: sortir dans la cour et aller couper le fil électrique du bazar.
Option #3: louer un bazooka et faire sauter l'ennemi, yeah!
Option #4: (plus discret): grimper le long de la gouttière et saboter le machin.
Option #5: saisir l'affaire en justice (un peu long, peut-être)
Option #6: se plaindre au syndic de l'immeuble (encore un coup de téléphone en allemand?... noooooon!)
Option #7: racheter le studio photo et le passer en 100% digital
Option #8: aller chez l'enchanteur vaudou du coin et envoûter la machine.
Do. 4 Dez. - The Bridge is Broken [The Do]
L'iTunes Store a la "générosité" de distribuer une chanson gratuite chaque semaine, le "single de la semaine". Il s'agit en général d'un morceau assez prévisiblement mauvais et inconnu issu d'un recoin poussiéreux et oublié du catalogue d'un artiste lui aussi mauvais et poussiéreux, le tout décoré avec une pompeuse incitation à la "découverte"... Bon, de temps en temps, une fois par année (bissextile), le morceau en question mérite une seconde écoute.
Moi qui aime les bidules gratuits et promos, je prends souvent la peine de les télécharger, voire parfois même de les écouter. Le titre ci-dessus fait partie du lot, mais c'est le premier que je tire du site suisse d'iTunes. En effet, ces pourris se sont arrangés pour avoir une boutique différenciée par pays, et pas possible de télécharger un morceau sans une carte de crédit enregistrée dans ledit pays. Question de promouvoir le folklore local, diront les plus naïfs... Question surtout de permettre aux maisons de disques de restreindre et contrôler la distribution de musique, en gros pour faire chier le monde.
Là, j'en suis donc à mon troisième compte iTunes, je bénéficie donc du rare privilège de pouvoir ramasser 3 merdes gratuites par semaine :)
Bon, avec ça j'ai perdu le fil de ce que je voulais raconter... suite au prochain numéro.
Moi qui aime les bidules gratuits et promos, je prends souvent la peine de les télécharger, voire parfois même de les écouter. Le titre ci-dessus fait partie du lot, mais c'est le premier que je tire du site suisse d'iTunes. En effet, ces pourris se sont arrangés pour avoir une boutique différenciée par pays, et pas possible de télécharger un morceau sans une carte de crédit enregistrée dans ledit pays. Question de promouvoir le folklore local, diront les plus naïfs... Question surtout de permettre aux maisons de disques de restreindre et contrôler la distribution de musique, en gros pour faire chier le monde.
Là, j'en suis donc à mon troisième compte iTunes, je bénéficie donc du rare privilège de pouvoir ramasser 3 merdes gratuites par semaine :)
Bon, avec ça j'ai perdu le fil de ce que je voulais raconter... suite au prochain numéro.
Do. 4 Dez. - Gold Lion [Yeahs Yeahs Yeahs]
Ach! L'autre jour, je me foutais de la gueule de mon collègue qui racontait ses déboires avec un caissier de cinéma qui lui en voulait de ne pas parler un mot d'allemand...
Ce soir, j'étais d'humeur à regarder des explosions et des gadgets et donc je me suis pointé au cinéma le plus proche dans l'espoir de voir les dernières aventures de Bond, James Bond. Pour être cohérent avec mon foutage de gueule précédent, je m'adresse donc à la caissière dans mon meilleur allemand et demande, par acquis de conscience, si le film est bien sous-titré...
Sur ce, voilà que ma caissière m'annonce, en allemand bien sûr, que l'ami James lui aussi parle teuton! Et que oui, c'est toutes les séances pareil, et oui, pour tous les films, ah tiens non, sauf Madagascar (Est-ce un signe de comment les choses se passent ici: les enfants parlent anglais, puis les adultes parlent allemand?)
Ce soir, j'étais d'humeur à regarder des explosions et des gadgets et donc je me suis pointé au cinéma le plus proche dans l'espoir de voir les dernières aventures de Bond, James Bond. Pour être cohérent avec mon foutage de gueule précédent, je m'adresse donc à la caissière dans mon meilleur allemand et demande, par acquis de conscience, si le film est bien sous-titré...
Sur ce, voilà que ma caissière m'annonce, en allemand bien sûr, que l'ami James lui aussi parle teuton! Et que oui, c'est toutes les séances pareil, et oui, pour tous les films, ah tiens non, sauf Madagascar (Est-ce un signe de comment les choses se passent ici: les enfants parlent anglais, puis les adultes parlent allemand?)
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