Friday, October 3, 2008

Sat. 27 Sep. - Clowns [Goldfrapp]

Je profite d'un grand écart cinématographique pour faire mon Hugues Dayez: Hier soir j'ai renoué avec l'excellent cinéma Carlton de Toronto, qui m'a absolument ravi avec le film "I served the King of Scotland" et aujourd'hui, pour tuer le temps dans l'avion, j'ai eu beaucoup de mal à parvenir au bout de "Sex in the City".

Sex in the City: 3/10 (grâce à la performance du chien)
Je n'ai jamais vu la série et je l'imaginais comme une fresque amusante sur la vie de célibataire à Manhattan, avec des personnages attachants à la Ally McBeal, le tout assez baigné dans le bon style et le savoir-vivre... et puis Manhattan, ça évoque Woody Allen, ça sonne bien, c'est prometteur. Eh bien j'ai déchanté sérieux, et je suis toujours un peu perplexe: soit c'est un film second degré qui pousse la dérision dans ses derniers retranchements en se moquant très subtilement de la platitude et la vanité du monde friqué de New York, soit c'est un film premier degré sans humour où des personnages sans relief naviguent dans des lieux communs ennuyeux, ponctué de moments de sentimentalisme arrachés au violon.
A bien y réfléchir d'ailleurs, la différence entre les deux approches est ténue: elles décrivent la même réalité, seulement dans le deuxième cas personne, du réalisateur aux acteurs en passant par le scénariste, ne se rend vraiment compte que la seule chose qu'on puisse faire est de s'en moquer.
Quant au côté style et fashion, duquel j'attendais un traitement à la hauteur du film "The Devil wears Prada", il s'est là aussi limité au strict service minimum de montrer du Manolo Blahnik ou du Louis Vuitton sans aucun goût.

I served the King of England: 10/10
Un film tchèque venu de nulle part, pas un seul nom connu au générique. Une histoire gentille de l'ascension sociale d'un serveur de café, campé dans un décor historique riche d'une guerre, une révolution et quelques déportations. Un scénario malin, qui réussit à rester léger et éviter de s'enliser dans le drame malgré les événements, et qui arrive même à placer l'une ou l'autre réflexion sur le sujet de l'intolérance nationaliste (où il faut bien avouer que, depuis 60 ans, l'Europe n'a pas complètement retenu ses leçons). Beaucoup d'humour, un peu d'érotisme gentil, des acteurs fabuleux... Ce n'était pas sans rappeler La vita e bella de Benigni, les pitreries en moins. Je recommande chaudement à quiconque de le voir!

5 comments:

Anonymous said...

I served the king of scotland, j'ai jamais vu...
Mais I served the king of England était très bon, si je me souviens bien.

Anonymous said...

Salut, j'ai moi aussi eu la malchance de voir "sex and the city" et je suis navrée de ce film. La série était sympa quoi que vraiment moins bien que McBeal (sur les débuts). Mais le film! Pouahhhh, dégeu…

Anonymous said...

heu, me suis trompée dans le nom!

Thierry Le Boulengé said...

Euh oui en effet. England. Bah, England, Scotland, quelle différence? Un peu comme de savoir si Wezembeek-Oppem est dans la région bruxelloise ou juste en dehors, hein, qui s'en soucie? ;)

Thierry Le Boulengé said...

Je sais pas, j'ai jamais vu la série... mais c'est forcément pas ça qui va me donner envie de la voir ;)