Avec quelque inquiétude quant à la possibilité de poursuivre mes aventure cyclistes, poudreuses et aquatiques au milieu de la ville, je m'élance aujourd'hui pour une aventure d'un an en Inde, à Bangalore. Ca pour un changement de vie! Mais en échange de mon vélo, mes skis et mon maillot, je vais recevoir Shikha, du soleil toute l'année, des couleurs des odeurs et des saveurs à découvrir...
La suite de mes aventures sur Bangaloreusement Vôtre
Wednesday, July 13, 2011
Sunday, June 26, 2011
Sam. 18 juin - Le chef.
Le lendemain, nous avons visité la chefferie de la région. Alors une chefferie, c'est là où habite un chef, bien sûr. Enfin, le chef, sa petite famille, et sa cour. C'est un endroit où il y a de la sagesse, de la tradition, pas mal de respect et de révérences, et plein d'enfants. Genre une centaine d'enfants. Tous les siens. Un fameux lapin, le chef, l'est pas chef pour rien!
La progéniture du chef (enfin, un extrait), posant pour la postérité. Comme tous les enfants du monde, ils savent très bien ce qu'est un appareil photo numérique.
Après le coup de la chefferie (où l'on a par ailleurs été très bien reçus), on a terminé la visite de Bangangté par un autre banquet plein de bonnes choses.
Des bonnes choses! Enfin, pas au goût de la malheureuse végétarienne de notre groupe (qui s'est rabattue sur les délicieux avocats gros comme des melons)
A chaque arrêt, le van est assailli d'ananas, de mangues, de bananes etc.
On dirait pas comme ça, mais le marché des communications est une vraie mine d'or ici... de là à dire que les opérateurs s'engraissent abusivement aux dépens d'une population qui a bien d'autres besoins pour ses maigres resources, il n'y a qu'un pas...
La progéniture du chef (enfin, un extrait), posant pour la postérité. Comme tous les enfants du monde, ils savent très bien ce qu'est un appareil photo numérique.
Après le coup de la chefferie (où l'on a par ailleurs été très bien reçus), on a terminé la visite de Bangangté par un autre banquet plein de bonnes choses.
Des bonnes choses! Enfin, pas au goût de la malheureuse végétarienne de notre groupe (qui s'est rabattue sur les délicieux avocats gros comme des melons)
A chaque arrêt, le van est assailli d'ananas, de mangues, de bananes etc.
On dirait pas comme ça, mais le marché des communications est une vraie mine d'or ici... de là à dire que les opérateurs s'engraissent abusivement aux dépens d'une population qui a bien d'autres besoins pour ses maigres resources, il n'y a qu'un pas...
Friday, June 24, 2011
Ven. 17 juin - Bangangté
Après la conférence, nous avons été invités des charmants participants, staff d'une petite entreprise tech du coin, à passer le week-end dans leur résidence de campagne, en toute simplicité. On s'est donc tous empaquetés dans le mini-van (à genre 11, là où le compte des places plafonne à 15, tous sièges d'appoint déployés, avec bagages sur les genoux etc...)On était encore loin du compte des normes d'occupation locales qui lui, doit bien atteindre les 24 clients.
pour faire les 240 kms qui nous séparent de Bangangté, petite ville perchée dans les collines dans l'intérieur du pays.
240 Kms, ça laisse le temps (plus ou moins 5 heures) pour admirer le paysage, qui est en effet admirable: forêts de palmiers, jungle, villages, fermes, routes de terre rouge, tout un festival de couleurs chatoyantes, le tout enveloppé dans les nuages accrochés aux flancs des montagnes, c'est magnifique!
... Mais ce n'était encore rien comparé à ce qui nous attendait à l'arrivée: «la petite maison de campagne, en toute simplicité». D'abord, il n'y avait pas une maison de campagne, mais deux ou trois, surplombées par un palace de campagne, le tout dans un jardin grand comme la moitié de Zurich. Le palace est "pratique pour recevoir les invités": il y a deux ou trois salons, une bonne dizaine de suites avec salles de bain privées, des terrasses à n'en plus finir, une salle d'eau avec sauna, piscine, autre piscine, jacuzzi... Le tout décoré avec soin et boiseries exotiques, marbre du pays, vraiment pas désagréable du tout.
Ca faisait un peu vieux manoir anglais, avec le petit salon, la bibliothèque, le fumoir etc. On a attendu le colonel Moutarde pour faire un cluedo, mais il n'est jamais venu.
L'accueil était à la hauteur de l'endroit et on a eu droit à un petit festin gastronomique royal, dans une ambiance super convivale, "les amis de mes amis sont mes amis", le tout sous les étoiles, la lune et une douce soirée d'été.
pour faire les 240 kms qui nous séparent de Bangangté, petite ville perchée dans les collines dans l'intérieur du pays.
240 Kms, ça laisse le temps (plus ou moins 5 heures) pour admirer le paysage, qui est en effet admirable: forêts de palmiers, jungle, villages, fermes, routes de terre rouge, tout un festival de couleurs chatoyantes, le tout enveloppé dans les nuages accrochés aux flancs des montagnes, c'est magnifique!
... Mais ce n'était encore rien comparé à ce qui nous attendait à l'arrivée: «la petite maison de campagne, en toute simplicité». D'abord, il n'y avait pas une maison de campagne, mais deux ou trois, surplombées par un palace de campagne, le tout dans un jardin grand comme la moitié de Zurich. Le palace est "pratique pour recevoir les invités": il y a deux ou trois salons, une bonne dizaine de suites avec salles de bain privées, des terrasses à n'en plus finir, une salle d'eau avec sauna, piscine, autre piscine, jacuzzi... Le tout décoré avec soin et boiseries exotiques, marbre du pays, vraiment pas désagréable du tout.
Ca faisait un peu vieux manoir anglais, avec le petit salon, la bibliothèque, le fumoir etc. On a attendu le colonel Moutarde pour faire un cluedo, mais il n'est jamais venu.
L'accueil était à la hauteur de l'endroit et on a eu droit à un petit festin gastronomique royal, dans une ambiance super convivale, "les amis de mes amis sont mes amis", le tout sous les étoiles, la lune et une douce soirée d'été.
Tuesday, June 14, 2011
Mar. 14 Juin - Akwa
Pendant une petite semaine, je participe à une conférence de Google à Douala, au Caméroun, comme ça je combine les métiers de SDF (j'ai rendu les clés de mon zürichois appartement vendredi dernier, j'ai donc dû signaler très officiellement aux autorités helvétiques que je ne résidais plus sous leur juridiction. Et Vishnou sait quand j'aurai à nouveau un domicile, en Inde) et de globetrotter. C'est aussi une bonne manière de quitter Zürich mine de rien, et de faire une transition plus douce vers l'Inde. Quoi que... "plus douce"... A entendre la ronde des klaxons et pétarades de motos en bas de l'hotel, je me sens déjà là-bas.
A l'hotel Akwa, j'ai été accueilli par Spirou
Jusqu'ici je n'ai pas encore vu grand chose du pays (ni même de la ville): le trajet de l'aéroport jusqu'à l'hôtel, la piscine de l'hôtel, le resto le plus chic de la ville et l'endroit retenu pour accueillir la conférence: un batiment en construction (je dois avouer que le pari est assez osé, mais on compte sur un effet garage-start-up et pour être sûr de mettre les priorités au bon endroit, on a tout misé sur une ligne internet à haut-débit fiable).
C'est étonnant d'ailleurs de voir comment Google en Afrique, c'est pas du tout Google en Europe. En Europe, tout est dans le gigantisme: on crée un système de mails pour 10 milliards d'utilisateurs (la version suivante visera probablement les 100 milliards), faire des data-centers d'un milliard de CPUs, un nouveau système de pub qui sera un flop s'il ne ramène pas au moins un millard de $ par an, etc. Le mot-clé qui est lâché le plus dans les réunions stratégiques, c'est "milliard" (souvent au pluriel). Un projet ne retient l'attention que s'il vise un milliard de ... quelque chose (p. ex., des mille sabords).
Ici en Afrique, le mot-clef c'est "entrepreneurs", il sort à peu près 3 fois par phrase. Google se présente un peu comme le jardinier qui vient labourer et fertiliser* le lopin de terre technologique du coin pour que les entrepreneurs puissent croître et multiplier. Mais il n'est question que d'eux, et de garage, geeks, internet et surtout smart-phones. Et je suis surpris du succès de l'internet des smart-phones et du tweet ici.
(*) Je pense qu'il s'agit aussi un peu d'arracher des mauvaises herbes et manger des limaces.
A l'hotel Akwa, j'ai été accueilli par Spirou
Jusqu'ici je n'ai pas encore vu grand chose du pays (ni même de la ville): le trajet de l'aéroport jusqu'à l'hôtel, la piscine de l'hôtel, le resto le plus chic de la ville et l'endroit retenu pour accueillir la conférence: un batiment en construction (je dois avouer que le pari est assez osé, mais on compte sur un effet garage-start-up et pour être sûr de mettre les priorités au bon endroit, on a tout misé sur une ligne internet à haut-débit fiable).
C'est étonnant d'ailleurs de voir comment Google en Afrique, c'est pas du tout Google en Europe. En Europe, tout est dans le gigantisme: on crée un système de mails pour 10 milliards d'utilisateurs (la version suivante visera probablement les 100 milliards), faire des data-centers d'un milliard de CPUs, un nouveau système de pub qui sera un flop s'il ne ramène pas au moins un millard de $ par an, etc. Le mot-clé qui est lâché le plus dans les réunions stratégiques, c'est "milliard" (souvent au pluriel). Un projet ne retient l'attention que s'il vise un milliard de ... quelque chose (p. ex., des mille sabords).
Ici en Afrique, le mot-clef c'est "entrepreneurs", il sort à peu près 3 fois par phrase. Google se présente un peu comme le jardinier qui vient labourer et fertiliser* le lopin de terre technologique du coin pour que les entrepreneurs puissent croître et multiplier. Mais il n'est question que d'eux, et de garage, geeks, internet et surtout smart-phones. Et je suis surpris du succès de l'internet des smart-phones et du tweet ici.
(*) Je pense qu'il s'agit aussi un peu d'arracher des mauvaises herbes et manger des limaces.
Monday, May 30, 2011
Mo. 30 Mai - L'esprit d'entreprise
En face des bureaux de Google, il y a des bureaux quasi identiques qui sont occupés par les gars d'Ernst & Young. Une différence qui saute aux yeux du visiteur profane est que l'immeuble de gauche est nettement plus densément peuplé en cravates et attaché-case que celui de droite (et les sandales et shorts en proportion inverse). Enfin, les cravates c'est pour les hommes. En ce qui concerne les femmes,... sans même entrer dans les détails de l'accoutrement, disons simplement que dans l'immeuble de gauche, il y en a.
Une autre distinction apparaît au premier coup d'œil aux parkings à vélo disposés aux entrées des immeubles.
Celui de Google: un doux capharnaüm du genre "encombré" (il y en a un second derrière le coin)
Celui de chez-Ernst-d'en-face: ils sont pas nombreux, les attaché-case à venir en vélo au travail. D'ailleurs, à bien observer le premier de la série, je doute qu'il appartienne à un attaché-case, tiens...
Une autre distinction apparaît au premier coup d'œil aux parkings à vélo disposés aux entrées des immeubles.
Celui de Google: un doux capharnaüm du genre "encombré" (il y en a un second derrière le coin)
Celui de chez-Ernst-d'en-face: ils sont pas nombreux, les attaché-case à venir en vélo au travail. D'ailleurs, à bien observer le premier de la série, je doute qu'il appartienne à un attaché-case, tiens...
Saturday, May 28, 2011
Sa. 28 mai - The tree of life
Je suis sorti du film "The tree of life" (non, pas de lien, ce ne sera pas nécessaire...), à la moitié du film (je serais parti plus tôt si j'avais eu le courage de déranger les autres victimes spectateurs).
Ce film mystico-lamentable est un remix entre une présentation powerpoint du cours de religion (des belles zimages du monde avec de la belle zizique) et les films souvenirs d'une famille américaine banale. Alors déjà les films souvenirs de ma famille à moi, ça va à petites doses, mais celles d'une famille inventée d'une banlieue du Texas, franchement!... Pour arranger l'ensemble, le tout baigne dans des références religio-mielleuses du pire effet, je crois que je peux d'ores et déjà lui décerner l'oscar du pire film (était-ce d'ailleurs bien un film?) de la décennie. Sisi, pire que le dernier Stallone!
Enfin, une chose est claire, c'est que Hollywood est sur la bonne voie pour empêcher le téléchargement illégal: encore quelques-uns comme ça et même gratuite, je ne voudrai plus voir leur merde.
PS: Preuve qu'il en faut pour tous les gouts, les commentaires que j'ai lus sur IMDB sont dithyrambiques et crient au chef-d'œuvre. Je suppose donc qu'il existe un fan-club dans le style mystico-lamentable aussi.
Ce film mystico-lamentable est un remix entre une présentation powerpoint du cours de religion (des belles zimages du monde avec de la belle zizique) et les films souvenirs d'une famille américaine banale. Alors déjà les films souvenirs de ma famille à moi, ça va à petites doses, mais celles d'une famille inventée d'une banlieue du Texas, franchement!... Pour arranger l'ensemble, le tout baigne dans des références religio-mielleuses du pire effet, je crois que je peux d'ores et déjà lui décerner l'oscar du pire film (était-ce d'ailleurs bien un film?) de la décennie. Sisi, pire que le dernier Stallone!
Enfin, une chose est claire, c'est que Hollywood est sur la bonne voie pour empêcher le téléchargement illégal: encore quelques-uns comme ça et même gratuite, je ne voudrai plus voir leur merde.
PS: Preuve qu'il en faut pour tous les gouts, les commentaires que j'ai lus sur IMDB sont dithyrambiques et crient au chef-d'œuvre. Je suppose donc qu'il existe un fan-club dans le style mystico-lamentable aussi.
Wednesday, May 11, 2011
Alors on danse
Dans la série je bosse pour YouTube, alors je vais même de temps en temps y jeter un œil... Voilà que j'y ai trouvé (enfin j'ai été aidé) un truc bien de chez nous, tiens
«Un truc qui donne envie de pique-niquer!»
«Un truc qui donne envie de pique-niquer!»
Sunday, May 1, 2011
Saturday, March 19, 2011
Je. 17 Fév. - Le lac Rose
La particularité du Lac Rose (et ce pourquoi il est rose, quoique quand on l'a visité il était plus orange que rose), c'est qu'il est bourré de sel. Au point qu'on y flotte sans effort, comme dans la plus célèbre mer morte. On s'est donc fendus de cette expérience surprenante. En plus, tout le monde nous a dit qu'un bain au sel de magnésium (oui en plus, il est salé exotique) était très bon pour la santé.Sans les mains (ni les pieds -- sisi, c'est mes pieds, avec mes 5-fingers)!
Les Sénégalais sont un peuple très accommodant.
Une "église", où les cloches sont dotées de hauts-parleurs.Là où des tas d'autres voient raison à chamaille, les gens d'ici préfèrent les arrangements tranquilles. Par exemple en terme de religion, ça donne ceci: Il y a plein de musulmans? Pas de problème, au lieu de construire des nouveaux minarets (ou de se le faire interdire, cf. la votation suisse de l'an dernier...), on recycle les églises désertées, après tout si l'endroit faisait l'affaire avec les uns, les autres peuvent s'en accommoder.
Ça marchande sérieux, mais au fond la vie est tranquille.
Les Sénégalais sont un peuple très accommodant.
Une "église", où les cloches sont dotées de hauts-parleurs.Là où des tas d'autres voient raison à chamaille, les gens d'ici préfèrent les arrangements tranquilles. Par exemple en terme de religion, ça donne ceci: Il y a plein de musulmans? Pas de problème, au lieu de construire des nouveaux minarets (ou de se le faire interdire, cf. la votation suisse de l'an dernier...), on recycle les églises désertées, après tout si l'endroit faisait l'affaire avec les uns, les autres peuvent s'en accommoder.
Ça marchande sérieux, mais au fond la vie est tranquille.
Wednesday, March 9, 2011
Mi. 16 Feb. - Le Lac Rose
On arrive donc au Lac Rose et, dans un ballet qui commence à nous être familier, la réception est assurée par une grappe de gars qui nous donnent des instructions vaguement compatibles quant à où on doit aller s'enregistrer, et surtout où on doit aller jeter un coup d'œil dans la boutique (rien que pour voir, pas pour acheter!).
Notre nouvelle maison est en fait une hutte dans un village de vacances au bord du lac, c'est un peu Les Bronzés sans les G.O., sans les touristes et sans la musique idiote. Bref, c'est presque le paradis.
Le soir, on va dire bonjour au campement de la dame qui, sur couchsurfing, nous avait recommandé toute cette affaire: une passionnée de chevaux qui vit ici depuis 20 ans. Elle accueille pour l'instant un groupe d'étudiants allemands qui étaient de passage pour assister au forum altermondialiste de la semaine dernière à Dakar.
On est occupés à faire connaissance autour du feu quand je vois des préparatifs qui se mettent à circuler: un pot qui cuit sur le feu, une assiette avec un peu de matériel, un gros sachet de poudre blanche et un petit sachet de feuilles sechées... Je suis un peu surpris par le mode opératoire, qui consiste à plonger les feuilles dans le pot, puis une bonne dose de poudre aussi, puis enfin de verser plusieurs fois le liquide du pot dans des verres, afin de finalement déguster un excellent... thé à la menthe.
Les gens du coin sont tous très amicaux, sont très ouverts («Viens voir, même si tu ne veux rien acheter, ça me fait plaisir!», «Salut, tu vas bien? Ici c'est tranquille hein? Quand tu veux, tu peux venir faire un tour à la boutique») et nous racontent des histoires qui se terminent en général par la visite d'une échoppe avec des tas de bidules à vendre (et des remises de prix parce qu'on est amis).
Jusqu'ici on s'en est sortis avec de vagues «On vient d'arriver, laissez nous le temps de souffler, on passera demain» sauf que du coup, je pense qu'on est attendus demain dans une bonne dizaine de ces échoppes, il va encore falloir ruser.
Notre nouvelle maison est en fait une hutte dans un village de vacances au bord du lac, c'est un peu Les Bronzés sans les G.O., sans les touristes et sans la musique idiote. Bref, c'est presque le paradis.
Le soir, on va dire bonjour au campement de la dame qui, sur couchsurfing, nous avait recommandé toute cette affaire: une passionnée de chevaux qui vit ici depuis 20 ans. Elle accueille pour l'instant un groupe d'étudiants allemands qui étaient de passage pour assister au forum altermondialiste de la semaine dernière à Dakar.
On est occupés à faire connaissance autour du feu quand je vois des préparatifs qui se mettent à circuler: un pot qui cuit sur le feu, une assiette avec un peu de matériel, un gros sachet de poudre blanche et un petit sachet de feuilles sechées... Je suis un peu surpris par le mode opératoire, qui consiste à plonger les feuilles dans le pot, puis une bonne dose de poudre aussi, puis enfin de verser plusieurs fois le liquide du pot dans des verres, afin de finalement déguster un excellent... thé à la menthe.
Les gens du coin sont tous très amicaux, sont très ouverts («Viens voir, même si tu ne veux rien acheter, ça me fait plaisir!», «Salut, tu vas bien? Ici c'est tranquille hein? Quand tu veux, tu peux venir faire un tour à la boutique») et nous racontent des histoires qui se terminent en général par la visite d'une échoppe avec des tas de bidules à vendre (et des remises de prix parce qu'on est amis).
Jusqu'ici on s'en est sortis avec de vagues «On vient d'arriver, laissez nous le temps de souffler, on passera demain» sauf que du coup, je pense qu'on est attendus demain dans une bonne dizaine de ces échoppes, il va encore falloir ruser.
Sunday, March 6, 2011
Mi. 16 Feb. - Dakar
On peut imaginer pire, comme première impression.
C'est sur cette vue qu'a commencé notre court séjour au Sénégal, où j'étais invité pour donner quelques présentations dans le cadre d'un G|Africa day de Google.
Il a fait exactement ensoleillé comme ça pendant toute la semaine, ce n'est qu'une fois rentrés à Zürich qu'on a retrouvé froid, grisaille, crachin et tout ce dont on avait bien confortablement oublié jusqu'à l'existence. De manière parfaitement irrationnelle, on a passé la semaine inquiets, à sonder chaque jour nos entrailles à la recherche d'un signe trahissant la présence d'une maladie exotique dont les guides de voyages et le médecin des maladies tropicales nous avait tant vanté les mérites (La malaria! La fièvre jaune! La polio! Vous serez pas déçus, vous en aurez pour votre argent: fièvres, vomissements, tétanie, séquelles, un vrai show!) et bien évidemment la maladie, c'est au retour, quand on a passé la journée à se trimballer dehors par -1°C avec nos corps encore tout enveloppés du douillet souvenir de ce soleil mais de pas grand chose d'autre — le même souvenir oblige! — qu'elle nous est tombée dessus, une crève de la plus commune banalité. Et voilà pour l'exotisme.
La première chose qu'on a décidé de faire à Dakar, c'est s'en aller: non que ce soit une ville particulièrement déplaisante, mais il n'y a pas grand chose à y faire, et on aurait l'occasion d'y revenir pour la conférence...
Donc, première idée pour sortir de là: Le train. On a bien trouvé un bâtiment arborant l'enseigne de Régie des chemins de fer du Sénégal, qui sert d'abri à ce qui semble être des sans-abri, mais n'a pas les éléments attendus d'une gare de chemin de fer: guichets, controleurs, horaires, information, ni même... train. On apprend en effet que le (le!) train passera peut-être cette semaine.
Au détour de notre balade, un joli marché couvert... où on a essayé de nous vendre les habituels machins à touristes: masques, statues, excursions, etc. mais aussi des tomates et des navets. Il y avait aussi des petits poulets, des "Pizons"... qu'il m'a fallu un temps avant de "pizer" ce qu'ils étaient: Les gens d'ici remplacent souvent les "j" par des "z".
C'est sur cette vue qu'a commencé notre court séjour au Sénégal, où j'étais invité pour donner quelques présentations dans le cadre d'un G|Africa day de Google.
Il a fait exactement ensoleillé comme ça pendant toute la semaine, ce n'est qu'une fois rentrés à Zürich qu'on a retrouvé froid, grisaille, crachin et tout ce dont on avait bien confortablement oublié jusqu'à l'existence. De manière parfaitement irrationnelle, on a passé la semaine inquiets, à sonder chaque jour nos entrailles à la recherche d'un signe trahissant la présence d'une maladie exotique dont les guides de voyages et le médecin des maladies tropicales nous avait tant vanté les mérites (La malaria! La fièvre jaune! La polio! Vous serez pas déçus, vous en aurez pour votre argent: fièvres, vomissements, tétanie, séquelles, un vrai show!) et bien évidemment la maladie, c'est au retour, quand on a passé la journée à se trimballer dehors par -1°C avec nos corps encore tout enveloppés du douillet souvenir de ce soleil mais de pas grand chose d'autre — le même souvenir oblige! — qu'elle nous est tombée dessus, une crève de la plus commune banalité. Et voilà pour l'exotisme.
La première chose qu'on a décidé de faire à Dakar, c'est s'en aller: non que ce soit une ville particulièrement déplaisante, mais il n'y a pas grand chose à y faire, et on aurait l'occasion d'y revenir pour la conférence...
Donc, première idée pour sortir de là: Le train. On a bien trouvé un bâtiment arborant l'enseigne de Régie des chemins de fer du Sénégal, qui sert d'abri à ce qui semble être des sans-abri, mais n'a pas les éléments attendus d'une gare de chemin de fer: guichets, controleurs, horaires, information, ni même... train. On apprend en effet que le (le!) train passera peut-être cette semaine.
Au détour de notre balade, un joli marché couvert... où on a essayé de nous vendre les habituels machins à touristes: masques, statues, excursions, etc. mais aussi des tomates et des navets. Il y avait aussi des petits poulets, des "Pizons"... qu'il m'a fallu un temps avant de "pizer" ce qu'ils étaient: Les gens d'ici remplacent souvent les "j" par des "z".
Wednesday, February 9, 2011
Mi. 9 Feb. 2011 - Inch Allah
Un peu victime de mon travail, je subis moi aussi des tas de pubs quand je me trimballe sur le net. En particulier, cette fois, c'était vraiment mon rayon puisque j'étais en train de mater quelques vidéos sur YouTube (comble de l'affaire, je regardais des vidéos de pub pour préparer une présentation que je dois donner sur le sujet la semaine prochaine).
Une fois n'est pas coutume, l'encart publicitaire a retenu mon attention: un site de rencontres parmi tant d'autres, si ce n'est que celui-là ciblait une population bien déterminée: «Inch Allah, une rencontre si Dieu le veut.»
Curieux, j'ai suivi le lien (pour voir ce que Dieu me réservait, probablement), et j'ai trouvé le résultat fort cynique: Dieu est d'humeur facétieuse! Ou alors, mes collègues sont très forts et savent que fiancé, je n'ai rien à faire sur ce genre de site?...
Une fois n'est pas coutume, l'encart publicitaire a retenu mon attention: un site de rencontres parmi tant d'autres, si ce n'est que celui-là ciblait une population bien déterminée: «Inch Allah, une rencontre si Dieu le veut.»
Curieux, j'ai suivi le lien (pour voir ce que Dieu me réservait, probablement), et j'ai trouvé le résultat fort cynique: Dieu est d'humeur facétieuse! Ou alors, mes collègues sont très forts et savent que fiancé, je n'ai rien à faire sur ce genre de site?...
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