3. L'inéluctable...
Comme souvent, les créateurs et promoteurs du nouveau produit n'ont rien compris à la portée du nouveau concept, tout occupés qu'ils étaient à en tirer le plus de profit possible, et à devoir concentrer le gros de leur créativité sur comment dépenser toute cette nouvelle richesse acquise à ne rien foutre.
«Quand le sage montre la dématérialisation des œuvres, le fou voit de juteuses marges bénéficiaires»... En vendant à 20 Euros un bout de plastique qui en vaut 1 tout au plus, certains esprits (probablement embrumés par une coke jaillissant en quantité proportionnelle) se sont installés confortablement dans cette réalité d'une bonne dizaine d'Euros de profit par bout de plastique vendu et n'ont pas vu venir l'inéluctable évolution du moment où tout ce bazar est devenu possible sans l'intermédiaire encombrant et peu pratique du plastique: Si je veux écouter ma musique chez moi, au bureau, dans la rue, dans ma voiture ou la faire découvrir à un pote, le CD devient un objet encombrant qui n'est utile que lors de la première étape, et encore...
En 2000, un étudiant américain enfonce un pieu en plein cœur du vampirique CD en poussant la dématérialisation une étape plus loin: si c'est digital, ça s'échange sur le réseau. Plus de plastique, plus de pochette, plus de disquaire, plus de vente.
Et en effet, depuis lors, je n'ai probablement plus acheté de CD que lorsque j'ai dû les offrir, parce que pour un cadeau, il faut bien un emballage...
Sunday, December 19, 2010
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