Depuis lors, j'utilisais quotidiennement le service de location de vélos gratuit de la ville, mais je me suis finalement dit que ce serait plus pratique d'en avoir un à moi. Appliquant donc les coutumes locales, une nuit, j'ai pris un vélo qui se reposait sous une fenêtre (mais non d'abord, je l'ai bêtement acheté au magasin, et avec lui, un gros cadenas).
Je l'ai choisi avec beaucoup de soin, regardant sa taille, sa stature, ses dents, ses muscles (enfin, en même temps, les muscles qui propulsent le vélo, je les avais déjà sur moi)... Un truc auquel on fait peu attention quand on achète un vélo, c'est la consommation: on oublie souvent ce facteur. J'étais très étonné dès lors de devoir aller à la pompe et faire le plein d'air tous les 20 kms, parfois moins. A part ce problème, j'en suis très content; à ce jour, il passe tranquillement ses nuits sous la fenêtre et ne fugue pas.
Concernant mon problème de consommation donc, j'ai découvert que ça s'appelait une crevaison et que ça se soignait. Il a fallu m'y reprendre à 4 ou 5 fois, mais je suis devenu le roi de la rustine (et aussi un habitué du marchand de vélo, qui me reconnaît et ricane quand j'entre dans son magasin, style le disquaire de Gemain et nous quand il voit apparaître Pilou, son meilleur
En fin de compte, le temps se prête plutôt bien aux balades à vélo, et le pays est généreux en vues, paysages et moments enchanteurs.
(*)Il doit y avoir une seule crotte de chien dans toute la ville, il a évidemment fallu que je me la prenne!