Depuis quelques semaines, les gens d'ici ont une poussée fiévreuse de drapeauphilie, et des drapeaux poussent partout, notamment sur les voitures. On en voit pas mal de suisses, de portuguais, d'allemands, quelques français...
Si je m'en réfère aux matches de l'Euro2008 (j'imagine que c'est la cause du mal), et aux derniers résultats que j'ai pu glâner, celui-ci est assez bien versé dans les causes perdues, ou encore, il a joliment identifié les deux premiers sortis de la course (enfin, l'Östriche n'est pas encore sortie, mais ça va pas tarder)
Sunday, June 15, 2008
Sun. 1 Jun. - C'est une belle journée [Mylène Farmer]
... En effet: dès que le soleil pointe son nez, on retrouve toute la population de la ville vautrée dans ses différents (et nombreux) parcs. Qui au Katzenseen, en périphérie, avec un joli petit lac (où l'on peut faire plouf), une pelouse (pour sécher au soleil), une forêt (pour éviter d'attraper un coup dudit soleil, et pour aller checher du bois mort) et des aires de feu (pour faire brûler le bois mort et accessoirement cuire ses saucisses), qui (des familles) dans les plaines de jeux, entre les balançoires et les enclos à cochons laineux, qui (des punks, l'un ou l'autre dealer, et pas mal de flics à la recherche des derniers) dans le parc ex-mal-famé derrière la gare, qui (des frimeurs en tous genres) près des marina en bordure du lac...
En contraste avec Toronto, Bangalore ou Paris, ça ne s'agite pas beaucoup ici: les gens ont bien compris que pour vivre bien, il faut surtout vivre à son aise.
Si le soleil est si vénéré ici, c'est aussi parce qu'il est assez capricieux et se laisse désirer... et que souvent, à sa place, c'est à ça:
qu'on a droit.
En contraste avec Toronto, Bangalore ou Paris, ça ne s'agite pas beaucoup ici: les gens ont bien compris que pour vivre bien, il faut surtout vivre à son aise.
Si le soleil est si vénéré ici, c'est aussi parce qu'il est assez capricieux et se laisse désirer... et que souvent, à sa place, c'est à ça:
qu'on a droit.
Monday, June 9, 2008
Sat. 31 May - Les filles pom pom [Jean-Luc]
Après le coup des petits hommes bleus de la dernière fois, je suis tombé aujourd'hui sur un défilé d'hommes roses.
Des chars, des à moitié nus, des déguisés en tous genres, des jupettes et des jarretelles, des gars qui, depuis leurs chars, arrosent le public de sucettes et de capotes: pas de doute: je suis tombé sur une gay-pride.
Actualité du moment oblige, même les gays se sont transformés en supporters de foot... Ah oui, vous l'avez pas sous les yeux chaque jour: l'Euro2008, fête européenne des braillards bariolés, débarque ici le mois prochain. Ca promet un drôle de contraste tiens :)
Tout le défilé n'est long que de 5 chars et la caravane passe en 8 minutes, c'est donc à plus d'un titre que Zurich prétend être la plus petite métropole du monde.
Des chars, des à moitié nus, des déguisés en tous genres, des jupettes et des jarretelles, des gars qui, depuis leurs chars, arrosent le public de sucettes et de capotes: pas de doute: je suis tombé sur une gay-pride.
Actualité du moment oblige, même les gays se sont transformés en supporters de foot... Ah oui, vous l'avez pas sous les yeux chaque jour: l'Euro2008, fête européenne des braillards bariolés, débarque ici le mois prochain. Ca promet un drôle de contraste tiens :)
Tout le défilé n'est long que de 5 chars et la caravane passe en 8 minutes, c'est donc à plus d'un titre que Zurich prétend être la plus petite métropole du monde.
Wed. 28 May - Days [Kinks]
C'est assez difficile pour moi d'avoir une idée objective de mon avancement au boulot: d'une part j'avance pas bien vite et j'ai toujours l'impession d'être à la traîne, mais d'autre part c'est plus ou moins attendu vu le paquet de nouveautés qu'on doit se farcir. Jusque là, les collègues sont assez coopératifs et m'aident sans réchigner quand je pose une question.
Au début, c'est toujours OK de poser des questions idiotes et d'être pas du tout au courant, voire de faire des gaffes, de dire ou d'écrire n'importe quoi. Les collègues sont toujours prêts à aider avec le sourire et à pardonner tout, style «Il apprend vite, le gamin!». Mais je sais qu'insidieusement avec le temps, les perceptions et les attentes changent et puis un jour tout à coup, c'est plus du tout OK, le gars me regardera d'un œil de merlan frit lourd de sous-entendus à la «Mais t'es juste bon à bosser chez Microsoft, toi, dis-donc!», et me jettera ma réponse comme un os au chien.
Donc il y a une espèce de course entre l'épuisement de mon quota de questions stupides et l'acquisition de compétences qui me permettra de ne plus devoir les poser (ou alors: l'élargissement de mon réseau qui me permettra de diversifier et d'aller taper d'autres collègues quand les premiers sont usés) (ou encore, pour ceux qui ont la fibre manager: l'établissement et la reconnaissance de ma confiance en moi qui fera que je pourrai déléguer en toute impunité). Présenté comme ça, ça fait un peu jeu de gestion tiens (auquel on peut dès lors ajouter: allersubir les pots avec les collègues pour remonter la capital-tolérance, passer par la case pause-café pour frotter des manches, flâner dans les salles de jeux pour ferrer de nouveaux collègues-pigeons, soudoyer ou remercier à coup de biscuits& bonbons -- ce qui pourrait se montrer efficace, depuis qu'ils ont décidé de remplacer tous les bons trucs à grignoter par des machins infects à base de racines et autres plantes inmangeables et prétendûment diététiques -- ou encore dilapider tous ses jokers "vie privée" en heures supplémentaires...)
Tout ça pour dire que je viens donc de consommer d'un coup tous mes points-tolérance auprès d'un collègue, et eu la sale impression d'être l'idiot du village pendant le reste de la journée, sur une question au sujet de mon code qui me sortait 50 fois le Wyoming comme liste des états américains.
Au début, c'est toujours OK de poser des questions idiotes et d'être pas du tout au courant, voire de faire des gaffes, de dire ou d'écrire n'importe quoi. Les collègues sont toujours prêts à aider avec le sourire et à pardonner tout, style «Il apprend vite, le gamin!». Mais je sais qu'insidieusement avec le temps, les perceptions et les attentes changent et puis un jour tout à coup, c'est plus du tout OK, le gars me regardera d'un œil de merlan frit lourd de sous-entendus à la «Mais t'es juste bon à bosser chez Microsoft, toi, dis-donc!», et me jettera ma réponse comme un os au chien.
Donc il y a une espèce de course entre l'épuisement de mon quota de questions stupides et l'acquisition de compétences qui me permettra de ne plus devoir les poser (ou alors: l'élargissement de mon réseau qui me permettra de diversifier et d'aller taper d'autres collègues quand les premiers sont usés) (ou encore, pour ceux qui ont la fibre manager: l'établissement et la reconnaissance de ma confiance en moi qui fera que je pourrai déléguer en toute impunité). Présenté comme ça, ça fait un peu jeu de gestion tiens (auquel on peut dès lors ajouter: aller
Tout ça pour dire que je viens donc de consommer d'un coup tous mes points-tolérance auprès d'un collègue, et eu la sale impression d'être l'idiot du village pendant le reste de la journée, sur une question au sujet de mon code qui me sortait 50 fois le Wyoming comme liste des états américains.
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