Saturday, March 19, 2011

Je. 17 Fév. - Le lac Rose

La particularité du Lac Rose (et ce pourquoi il est rose, quoique quand on l'a visité il était plus orange que rose), c'est qu'il est bourré de sel. Au point qu'on y flotte sans effort, comme dans la plus célèbre mer morte. On s'est donc fendus de cette expérience surprenante. En plus, tout le monde nous a dit qu'un bain au sel de magnésium (oui en plus, il est salé exotique) était très bon pour la santé.Sans les mains (ni les pieds -- sisi, c'est mes pieds, avec mes 5-fingers)!


Les Sénégalais sont un peuple très accommodant.
Une "église", où les cloches sont dotées de hauts-parleurs.Là où des tas d'autres voient raison à chamaille, les gens d'ici préfèrent les arrangements tranquilles. Par exemple en terme de religion, ça donne ceci: Il y a plein de musulmans? Pas de problème, au lieu de construire des nouveaux minarets (ou de se le faire interdire, cf. la votation suisse de l'an dernier...), on recycle les églises désertées, après tout si l'endroit faisait l'affaire avec les uns, les autres peuvent s'en accommoder.

Ça marchande sérieux, mais au fond la vie est tranquille.

Wednesday, March 9, 2011

Mi. 16 Feb. - Le Lac Rose

On arrive donc au Lac Rose et, dans un ballet qui commence à nous être familier, la réception est assurée par une grappe de gars qui nous donnent des instructions vaguement compatibles quant à où on doit aller s'enregistrer, et surtout où on doit aller jeter un coup d'œil dans la boutique (rien que pour voir, pas pour acheter!).
Notre nouvelle maison est en fait une hutte dans un village de vacances au bord du lac, c'est un peu Les Bronzés sans les G.O., sans les touristes et sans la musique idiote. Bref, c'est presque le paradis.


Le soir, on va dire bonjour au campement de la dame qui, sur couchsurfing, nous avait recommandé toute cette affaire: une passionnée de chevaux qui vit ici depuis 20 ans. Elle accueille pour l'instant un groupe d'étudiants allemands qui étaient de passage pour assister au forum altermondialiste de la semaine dernière à Dakar.
On est occupés à faire connaissance autour du feu quand je vois des préparatifs qui se mettent à circuler: un pot qui cuit sur le feu, une assiette avec un peu de matériel, un gros sachet de poudre blanche et un petit sachet de feuilles sechées... Je suis un peu surpris par le mode opératoire, qui consiste à plonger les feuilles dans le pot, puis une bonne dose de poudre aussi, puis enfin de verser plusieurs fois le liquide du pot dans des verres, afin de finalement déguster un excellent... thé à la menthe.

Les gens du coin sont tous très amicaux, sont très ouverts («Viens voir, même si tu ne veux rien acheter, ça me fait plaisir!», «Salut, tu vas bien? Ici c'est tranquille hein? Quand tu veux, tu peux venir faire un tour à la boutique») et nous racontent des histoires qui se terminent en général par la visite d'une échoppe avec des tas de bidules à vendre (et des remises de prix parce qu'on est amis).

Jusqu'ici on s'en est sortis avec de vagues «On vient d'arriver, laissez nous le temps de souffler, on passera demain» sauf que du coup, je pense qu'on est attendus demain dans une bonne dizaine de ces échoppes, il va encore falloir ruser.

Sunday, March 6, 2011

Mi. 16 Feb. - Dakar

On peut imaginer pire, comme première impression.
C'est sur cette vue qu'a commencé notre court séjour au Sénégal, où j'étais invité pour donner quelques présentations dans le cadre d'un G|Africa day de Google.
Il a fait exactement ensoleillé comme ça pendant toute la semaine, ce n'est qu'une fois rentrés à Zürich qu'on a retrouvé froid, grisaille, crachin et tout ce dont on avait bien confortablement oublié jusqu'à l'existence. De manière parfaitement irrationnelle, on a passé la semaine inquiets, à sonder chaque jour nos entrailles à la recherche d'un signe trahissant la présence d'une maladie exotique dont les guides de voyages et le médecin des maladies tropicales nous avait tant vanté les mérites (La malaria! La fièvre jaune! La polio! Vous serez pas déçus, vous en aurez pour votre argent: fièvres, vomissements, tétanie, séquelles, un vrai show!) et bien évidemment la maladie, c'est au retour, quand on a passé la journée à se trimballer dehors par -1°C avec nos corps encore tout enveloppés du douillet souvenir de ce soleil mais de pas grand chose d'autre — le même souvenir oblige! — qu'elle nous est tombée dessus, une crève de la plus commune banalité. Et voilà pour l'exotisme.

La première chose qu'on a décidé de faire à Dakar, c'est s'en aller: non que ce soit une ville particulièrement déplaisante, mais il n'y a pas grand chose à y faire, et on aurait l'occasion d'y revenir pour la conférence...
Donc, première idée pour sortir de là: Le train. On a bien trouvé un bâtiment arborant l'enseigne de Régie des chemins de fer du Sénégal, qui sert d'abri à ce qui semble être des sans-abri, mais n'a pas les éléments attendus d'une gare de chemin de fer: guichets, controleurs, horaires, information, ni même... train. On apprend en effet que le (le!) train passera peut-être cette semaine.

Au détour de notre balade, un joli marché couvert... où on a essayé de nous vendre les habituels machins à touristes: masques, statues, excursions, etc. mais aussi des tomates et des navets. Il y avait aussi des petits poulets, des "Pizons"... qu'il m'a fallu un temps avant de "pizer" ce qu'ils étaient: Les gens d'ici remplacent souvent les "j" par des "z".